Le Siècle, le 6 juin 1864

Oscar Comettant est correspondant de Guerre pour le journal parisien Le Siècle dans la dispute Holstein-Schlewing du Danemark se défendant contre la Prusse et l’Autriche.

(A noter que cet article intitulé Danemark, ne porte aucune date ni lieu d’origine de l’écriture. Il est signé par Oscar Comettant. Serait-il revenu à Paris? Aucun élément de l’article ne le laisse deviner.

 

Danemark

 

Des lettres particulaires du Danemark nous apprennent que le malheur n’a point abattu le courage de ce peuple réfléchi et vigoureusement trempé. Il est prêt, s’il le faut, à soutenir jusqu’à l’épuisement complet de ses forces, la défense héroïque qu’il a entreprise dans l’intérêt de son honneur et de ses droits.

 

Le roi actuel Christian IX était bien l’interprète des sentiments de la nation lorsqu’il a dit, à l’occasion de la clôture de la session du risdag, le 22 mars dernier: “Notre ennemi connaît bien mal le peuple danois lorsqu’il croit le soumettre par les charges qu’il lui impose”. Et plus loin: “Que nos ennemis apprennent que le temps est encore éloigné où nous serons forcés d’accepter pour nous et notre peuple une paix humiliante”.

 

Ces dignes paroles vibrent encore dans toutes les poitrines en Danemark, et ce sont les parties du royaume les plus éprouvées par la guerre, c’est le Jutland, qui d’une voix unanime demande à persister dans la résistance, s’il peut sortir de la conférence qu’un arrangement incompatible avec la juste fierté du pays.

 

Non, le moment d’accepter une paix humiliante n’est pas encore venu pour le Danemark. J’ai vu ces hommes de près dans les moments suprêmes où les combattants n’étaient plus que des martyrs attendant le trépas, calmes et le front haut. Ils sauront mourir encore, ils voudront tous mourir plutôt que de subir l’insolence et l’outrage.

 

Des levées en masse auront lieu, et s’ils succombent, ces fiers défenseurs de la patrie menacée, s’ils tombent écrasés par le nombre broyés à distance, ils mourront contents.

 

C’est à  ceux qui se disent leurs amis, qui les ont conseillés et qui les abandonnent aujourd’hui, à décider s’ils veulent leurs amis, qui les ont conseillés et qui les abandonnent aujourd’hui, à décider s’ils veulent assumer la responsabilité d’un semblable désespoir et des conséquences qui en pourraient résulter pour le repos de l’Europe.

 

Personne aujourd’hui ne se fait plus d’illusion sur le véritable motif qui a déterminé l’Allemagne, à réclamer la guerre au Danemark. La constitution, très inoffensive au fond, du 18 novembre dernier n’a été qu’un prétexte heureux, je le reconnais, pour entreprendre une campagne depuis longtemps décidée en principe. Dans maintes circonstances l’Allemagne, par ses journaux et par la voix de ses représentants légaux, a hautement avoué ses projets de conquêtes.

 

Nos correspondances nous représentent le Danemark comme étant prêt à faire l’abandon du Holstein en dépit du traité de 1852, foulé aux pieds par la Prusse et irrespecté par ceux-là même qui en avaient eu l’initiative et en avaient garanti l’exécution.

 

Mais si, avec le Holstein, l’Allemagne s’adjuge le Schleswig ou seulement une partie de ce duché, c’en est fait du Danemark dans un temps plus ou moins reproché. Il n’est personne qui ne voit clairement que ce partage serait le prélude d’une dissolution entière du royaume.

 

La rivière de l’Eider peut encore former une frontière contre les tentatives de l’Allemagne, possédée de l’esprit sont rompues, envahira bientôt tout le Jutland, par sa seule force d’expansion, pour s’étendre fatalement aux îles de la Fionie et à l’île de Jutland, par sa seule force d’expansion, pour s’étendre fatalement aux îles de la Fionie et à l’île de Seeland; c’est-à-dire au Danemark tout entier.

 

Le péril pour cette nation n’eût pas été moins grand si elle s’était laissé prendre au piège que lui tendaient les plénopentiaires allemands lorsqu’ils demandèrent l’union complète, politique, administrative et législative des duchés de Holstein, de Sleswig et de Lauenbourg, la diète se serait crue autorisés à disposer de ce nouvel état en faveur du duc d’Augustenbourg ou tout autre candidat de son choix, et par le fait c’eût pour le Danemark la perte de trois provinces.

 

Devant les difficultés d’une semblable position, tout espoir d’une solution pacifique semble détruit. Si pourtant une solution était acceptée, qu’elle soit tranchée, nette, radicale. Plus de conventions quant à l’organisation intérieure, afin d’ôter à l’Allemagne tout prétexte de s’immiscer dans les affaires de ce malheureux pays, pour lequel elle n’a cessé d’être depuis des siècles, que menace continuelle.

 

Que le Danemark soit petit, très petit, pour le plus grand avantage de l’Allemagne, puisqu’elle le veut absolument, et que personne ne s’y oppose; que le traité de 1852 soit déchiré sans façon et jeté au vent de la politique avec les particularités donnés au Danemark en 1720, 1727, et 1773 pour la paisible possession du Sleswig - aussi danois d’origine que Copenhague même - mais que ce royaume s’appartienne enfin et qu’il soit maître de ses destinées.

 

Plus tard peut-être il rentrera dans ses droits. Malé paria, male dilabuntur.

 

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis