Georges-Kastner (1810-1867)
Georges-Kastner (1810-1867)

L'un de nos plus savants musicologues, notre regretté ami Georges Kastner, membre de l'Institut de France, a dans son livre curieux des Cris de Paris, noté avec le secours du docteur Colombat les cris de la douleur classés en cris de douleur pulsatives — celles qui produisent une inflammation phlegmoneuse — en cris de douleurs gravatives, lancinantes, etc.

Dans le cri déterminé par l'application du feu, la victime fait entendre des tierces majeures, la médiante et la tonique. Le cri déterminé par l'action d'un instrument tranchant donne des intervalles de dixièmes, et quelquefois les sons chromatiques compris dans un intervalle de quarte augmentée.

Le cri des douleurs pulsatives forme une sixte majeure descendant chromatiquement sur la dominante. Le cri des douleurs lancinantes donne l'octave sur laquelle le patient fait entendre une sorte d'horrible trémolo. Les gémissements vont de haut en bas et produisent des tierces mineures mêlées d'intervalles donnant des tons et des demi-tons. Le cri de la coqueluche est un saut d'intervalle de quinte juste.

Le cri natif ou vagissant se manifeste par l'octave : enfin les cris des douleurs de l'enfantement se notent par l'intervalle considérable d'une dix-septième majeure.

Le cri de joie comme le cri natif forme l'octave ; le cri d'appel la neuvième majeure ; le cri d'effroi la quinzième majeure ; le cri de dégoût s'exprime par la quarte juste ; les sanglots par une note répétée de la médiante qui va tomber sur la quinte fausse soit ré naturel et la bémol pour se résoudre musicalement suivant les lois de l'harmonie sur la dominante du ton.

S'il est donc établi que l'homme est né musicien, et que toutes ses sensations s'expriment musicalement avant de se traduire par le langage parlé, et même par la pantomime, il ressort, par une juste déduction, que la musique des peuples varie nécessairement suivant leur race, le milieu dans lequel ils vivent, leurs mœurs, leur degré d'instruction, l'état de leur civilisation.

Ferdinand Cortes (1485-1547)
Ferdinand Cortes (1485-1547)

Quand Fernand Cortez visita les villes de Mexico et de Tezenco, capitales des deux plus puissants et florissants États de l’Anahuac, il dut être singulièrement surpris de voir dans quel état de civilisation avancée se trouvaient ces peuples dont les Européens ignoraient absolument l'existence.

D'où ces hommes étaient-ils originaires et quelle est leur histoire ? À cette question, l'historien américain Prescott (William-Hickling Prescott) répond qu'il y a très peu de notions certaines à glaner sur un peuple dont les annales écrites ont péri. Les plus savants ethnologistes en sont réduits aux conjectures.

Si, par la conformation de leur crâne, ces peuples semblent se rattacher à la race caucasienne, la couleur de la peau et l'absence de barbe les rapprochent des Mongols.

Le rabbin Monossis veut que les habitants du Mexique et du Pérou prennent leur origine dans une colonie hébraïque qui, poussée par le vent et les courants de l'Océan, aborda le continent américain.

William-Hickling-Prescott-(1796-1859)
William-Hickling-Prescott-(1796-1859)

Dans son livre sur l'origine des Américains, publié longtemps avant Monossis, Garcia émet la même opinion. Le nom de Jehova et le mot Alléluia, connus des Américains avant la conquête du Mexique, leur en offrent une preuve.

Pour Georges Horn (1620-1670), les Phéniciens sont les ancêtres des Américains, avec les Chinois, les Cantabres et les Huns.

Enfin, M. Fétis voit dans ce qui reste de la musique des anciens Mexicains et Péruviens, un argument nouveau et péremptoire en faveur de l'origine sémitique de ces peuples dit Nouveau Monde.

Quoi qu'il en soit, la plus remarquable des races qui peuplèrent le Mexique était, sans contredit, les Toltèques venus d'une direction septentrionale. Décimés par la famine, la peste et les guerres, ils disparurent du pays avec autant de mystère qu'ils y étaient entrés.

Le voyageur, qui contemple aujourd'hui les majestueuses ruines de Méfia et de Pentèque, écrit Prescott, croit y trouver l'œuvre de ce peuple extraordinaire.

Nous laissons aux ethnologistes modernes le soin d'examiner, après Gregorio Garcia, Diego Gonzales et Molena, les rapports des langues connues entre elles afin d'établir par cette comparaison, la filiation des peuples disséminés sur le globe.

Notre tâche, à nous, est de chercher ici, autant que cela nous sera possible, à déterminer, par les rapports de constitution tonale commune aux différentes races d'hommes, par la nature de leurs instruments de prédilection et le caractère mélodique de leurs chants, à quelles races d'hommes pouvaient appartenir les chants et les instruments de musique des primitifs habitants du Mexique et du Pérou parvenus jusqu'à nous.

Palanqué
Palanqué

Des fouille nombreuses ont été pratiquées à Palanqué et plusieurs instruments y ont été découverts.

Mariano Eduardo de Rivero, dans ses Antiquités péruviennes, ouvrage excellent qui n'a pas été, croyons-nous, traduit en français, offre les sources les plus instructives auxquelles puisse puiser un curieux des choses musicales de la vieille Amérique.

Ce savant espagnol rapporte qu'un général français, M. Paroissien, trouva, dans un tombeau mexicain, une flûte en pierre qui produisait des sons identiques à une flûte de Pan à huit tuyaux en roseau, rapportée de Pentèque par l'illustre Alexandre de Humboldt et dont il fit présent à M. Stewart-Traill, médecin anglais.

Cet instrument était accompagné d'explications extrêmement intéressantes. M. Eduardo de Rivero les a traduites en Espagnol pour son ouvrage; à notre tour, nous les traduirons de l'Espagnol pour en enrichir notre travail.

Les tuyaux de cet instrument sont au nombre de huit. Leur perce est cylindrique et régulière. Leur diamètre est de 0,3 de pouce, et leur longueur varie de la manière suivante :

 N° 1.   90               N° 5.    2,85

 N° 2.   50               N° 6.    2,45

 N° 3.   12               N° 7.    2,00

 N° 4.   50               N° 8.    1,58

 

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



voir le vidéo

Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis