CHAPITRE XI

Saratoga. — L'encombrement des hôtels. — Menacés de coucher à la belle étoile. — Un tour pendable. — Arthur s'évanouit à demi. — Les plaisirs de Saratoga. — Nous allons visiter un campement d'Indiens. — Privilège dont ils jouissent — Les Iroquois. — Un trait d'abnégation maternelle. — Une action chevaleresque. — Mort d'un missionnaire. — Nous retournons à New-York — chambre de la mariée à l'hôtel Saint-Nicolas.

Au moment où nous arrivâmes à Saratoga, c'était le fort de la saison, et la ville contenait quatre fois plus de personnes qu'elle n'en pouvait raisonnablement loger.

Ce n'était pas une ville, c'était un camp de beaux et de belles venus là pour obéir aux lois inflexibles du bon ton.

On a vu des gandins, attirés par les enchantements de Saratoga, demander l'hospitalité dans des baraques de saltimbanques après avoir vainement essayé de se loger dans le corridor des hôtels depuis longtemps encombrés de voyageurs. D'autres n'ont pas craint de partager le modeste matelas d'un domestique nègre.

Quelques-uns se sont vaillamment fait construire une baraque pour aller, à l'abri des intempéries, demander au sommeil la réparation de leurs forces épuisées par le bal, les courses de chevaux et les promenades de toutes sortes.

Partout c'est un pêle-mêle inextricable d'élégants et d'élégantes dont un assez grand nombre est menacé de coucher à la belle étoile, — quand la nuit est sereine.

Nous ordonnâmes au cocher de nous conduire dans le principal hôtel de l'endroit : United States hotel:

— Est-ce que ces messieurs désirent s'y loger ? nous demanda le cocher.

— Sans doute, répondit le colonel.

— Il y a plus de quinze jours, reprit le cocher, que personne ne se loge plus nulle part à Saratoga. Avant-hier j'ai loué ma voilure à un couple de jeunes mariés qui s'y sont installés pour quarante-huit heures, faute d'un logement plus confortable.

Le colonel regarda Arthur d'un œil interrogatif et inquiet.

— Bah! dit Arthur, ce couple était sans expérience, et je me fais fort, moi, de trouver à nous loger. Si les hôtels sont remplis, nous demanderons un asile chez un quincaillier de mes amis.

— Est-ce qu'il nous fera coucher sur des clous? demanda sir James.

Arthur nous tranquillisa d'un geste et nous partîmes pour United States hotel, n'acceptant que comme un pis-aller l'hospitalité du quincaillier, hospitalité d'ailleurs très problématique.

L'hôtel où nous tentions de nous caser, peut en temps ordinaire accommoder mille personnes. Il en abritait tant bien que mal quatre mille en ce moment.

— Avez-vous une chambre pour nous trois? demanda Arthur au premier domestique qu'il rencontra dans le couloir de l'hôtel.

— Vous voulez rire ? répondit ce dernier en faisant mine de s'éloigner.

— Nous nous logerons dans la cave.

— La cave est prise.

— Dans un des couloirs?

— Les couloirs regorgent de monde.

— Sur le péristyle?

— Le péristyle est encombré de dames.

— Dans la cuisine?

— Nous y couchons tous.

— Avec vous ?

— C'est délicat, dit le domestique (un affreux mauricaud), et il convient d'en faire d'abord la proposition au directeur de l'établissement.

— Non, non, dit le colonel en faisant la grimace, c'est inutile; allons chez le quincaillier.

Nous allâmes chez le quincaillier qui se confondit en regrets.

— J'avais trois matelas, nous dit-il, je les ai vendus il y a huit jours à une riche famille de Charleston qui vient en jouir sur le comptoir de ma boutique. Il ne nous reste plus qu'une paillasse pour ma femme et pour moi.

— Ah ! fit Arthur en soupirant profondément, j'aurais dû réfléchir à cela. Aujourd'hui c'est trop tard et, si la Providence ne nous vient pas directement en aide nous coucherons je ne sais où.

— C'est-à-dire que nous ne coucherons nulle part, répliqua le colonel.

— Hélas ! Exclama notre guide, je le crains bien, à cette heure.

— Au moins, répliqua le colonel, nous trouverons bien une place à la table de l'United States hotel, qui nous nourrira, s'il ne peut nous coucher.

— Ce n'est pas sûr, dit Arthur , qui savait que l'heure du repas amène régulièrement des scènes tumultueuses dans l'immense salle à manger de cet immense hôtel où, journellement, trois et quatre dîners sont successivement servis pour six à huit cents personnes sans préjudice des déjeuners, des lunchs et des soupers.

Nous partîmes à la conquête d'un dîner, Arthur un peu confus de nous avoir vanté Saratoga comme un lieu de délices, le colonel et moi bien décidés à nous procurer la nourriture par tous les moyens de droit ou de force en notre pouvoir.

En pénétrant dans l'intérieur de l'hôtel, nous trouvâmes toutes les chaises de la salle à manger gardées par l'armée de domestiques nègres qui règne en souveraine despote sur les voyageurs qu'elle exploite abominablement. D'après ces mauricauds, tous les sièges étaient retenus pour des darnes.

Le colonel fixa sur une de ces sentinelles trop vigilantes un regard courroucé qui n'eut d'autre effet que de faire rire le nègre d'un de ces rires bêtes et agaçants dont ils ont le secret.

— Si je le tuais d'un coup de poing ! me dit très sérieusement le colonel !

— Donnez-lui plutôt un dollar.

Sir James suivit mon conseil et nous eûmes trois chaises.

Comme nous finissions de dîner, ce même nègre s'approcha d'Arthur pour lui faire une communication importante.

— Monsieur, lui dit-il, un voyageur qui occupe depuis près d'un mois une des meilleures chambres de l'hôtel, offre de vous la céder moyennant une légère indemnité de cent dollars. Vous y seriez tous les trois à merveille.

Ce monsieur sait votre embarras, il vous a vu, et votre personne lui ayant plu, il consentirait à quitter la ville ce soir même, pour vous céder sa place; ce que, dans les circonstances actuelles, vous pouvez considérer comme une galanterie véritable de sa part.

Arthur, très flatté d'avoir inspiré une semblable sympathie à une personne qui n'avait fait que l'apercevoir, fit part de cette proposition au colonel qui s'empressa de l'accepter.

— Mais au moins, dit Arthur, que je voie ce galant étranger pour lui serrer la main et le remercier.

— C'est inutile, répondit le nègre, ce que ce gentleman fait, il le fait avec plaisir, et il n'exige de vous aucune reconnaissance.

Le colonel compta les cent dollars au domestique qui revint quelques minutes après en nous annonçant que le monsieur étant parti, nous pouvions entrer en possession de la chambre.

— Vous a-t-il, demanda Arthur au domestique, donné un bon pourboire.

— C'est un homme aussi généreux que délicat, répondit le nègre.

— J'en étais sûr, fit Arthur.

II a ouvert un large coffre tout rempli de belles montres, de chaînes et de breloques, et il m'a donné cette gourmette en argent qui vaut bien dix dollars.

Arthur prit la gourmette, l'examina et faillit tomber en faiblesse, la face sur le plat de crème qu'il était en train de manger.

— Ah! Le misérable, soupira-t-il... c'était lui !

— Qui, lui ? demanda le colonel.

— Lui-même, reprit Arthur, qui, après m'avoir volé toutes mes montres, se sauve en m'emportant... c'est-à-dire en vous emportant cent dollars.

La figure du pauvre Arthur était si piteuse, et la surprise du nègre qui ne comprenait rien à cette scène si originale et si burlesque, que le colonel et moi nous partîmes spontanément d'un éclat de rire.

Arthur voulut courir après le fugitif; malheureusement personne ne put le renseigner sur la route qu'il avait prise, et les chemins de fer vont vite aux États-Unis. Le colonel chercha à calmer notre guide infortuné qui le lendemain apprit que les eaux sulfureuses du Congress­Water avaient fait merveille sur son ex-associé, lequel parlait de Saratoga entièrement débarrassé de sa bronchite.

— Ah ! fit Arthur, tant de bonheur allié à tant de perfidie, ne saurait durer longtemps encore et la justice sera d'autant plus éclatante qu'elle se sera fait attendre plus longtemps.

— Certainement, dit le colonel d'un air narquois. Réfléchissez seulement, réfléchissez encore, réfléchissez toujours, et si vous ne parvenez pas, malgré tant de réflexions, à vous emparer de votre voleur, c'est qu'il n'y a pas de justice ici-bas, et que la réflexion n'est qu'un vain mot.

— Oui, dit Arthur naïvement, je vais réfléchir. À partir de ce moment nous fûmes bien plutôt le guide d'Arthur que celui-ci ne fut le nôtre. Il était tellement absorbé dans ses réflexions, que les trois quarts du temps nous le laissions à ses méditations, et allions tous les deux seuls, le colonel et moi, à la découverte de ce qu'il y avait d'intéressant dans le pays.

Arthur n'avait rien exagéré des enchantements de Saratoga. Autant par les plaisirs de la société que par les beautés pittoresques de la nature, cette station est véritablement ravissante. Dans l'hôtel, trois orchestres faisaient entendre toute la journée des morceaux de musique dans tous les genres.

Sur le péristyle un orchestre exécutait des fragments de symphonies et des fantaisies sur des airs d'opéras ; un autre orchestre jouait dans le salon, pendant que le troisième faisait entendre dans le jardin force valses, polkas, quadrilles et mazurkas. C'est au son des instruments que se débitent le soir, dans les mystérieuses allées du jardin, les tendres propos.

Amour des lèvres le plus souvent, dans lequel le cœur n'entre pour rien, passe-temps dangereux, flirtation pour tout dire en un mot, que l'occasion seule fait naître, que l'endroit semble justifier, et que la brise emporte avec les mille bruits futiles qu'engendrent ces lieux où il ne manque rien de ce qui peut séduire les gens riches, amollis et blasés par les plaisirs.

Les bals, le jeu et les intrigues du monde étant très peu dans les goûts de sir James, nous faisions de fréquentes excursions aux environs de Saratoga. Nous passâmes une journée délicieuse à contempler les sites pittoresques et célèbres dans l'histoire américaine du lac George.

Une autre fois nous allâmes visiter un campement de sauvages, de véritables sauvages et non point des Canadiens déguisés, ceux-là. Ce campement se composait de plusieurs huttes autour desquelles se tenaient quelques vieilles indiennes qui, au moment où nous les vîmes, faisaient cuire le dîner. Peu après se montrèrent des indiens, portant fièrement un costume moitié sauvage, moitié européen, d'un aspect curieux et grotesque.

C'étaient les élégants de la bande. Beaucoup, en effet, se contentaient pour tout vêtement d'une couverture de laine dans laquelle ils s'enveloppaient entièrement, malgré la chaleur qui était excessive. Presque tous ces hommes primitifs étaient forts, bien faits et doués d'un noble et beau visage.

Tous, sans exception avaient les jambes très arquées, signe caractéristique de leur race. Le colonel et moi nous voulûmes entrer en conversation avec eux, mais ils ne daignèrent point nous répondre, et l'expression de leur visage exprimait la plus complète indifférence.

Cette indifférence et ce dédain, les Indiens les portent dans tous leurs rapports avec les visages pâles, dont ils ont du reste tant de motifs de suspecter la bonne foi et tous les sentiments d'honneur.

Ainsi les Américains accordent aux indiens de toutes les tribus, le passage gratuit sur toutes les voies ferrées et les bateaux à vapeur, voulant offrir cette faible compensation à une race d'hommes qu'ils ont trahis, spoliés et décimés horriblement par la guerre et les émigrations lointaines et forcées.

Les Indiens, en très petit nombre d'ailleurs, qui voyagent dans l'intérieur des États-Unis, profitent de la facilité qui leur est offerte, mais ils ne remercient jamais.

Ils montent à bord sans souffler mot, débarquent de même, et restent pendant tout le trajet, silencieux et immobiles dans un coin. Doués d'un remarquable esprit d'observation, ils joignent à une grande énergie qui les rend parfois très cruels, une générosité toute chevaleresque et une hospitalité sans bornes.

Quelques peuplades pourtant sont douces et pourraient être données en exemple aux Européens pour la dignité, la loyauté, le respect de la famille.

Lorsque les Français remontèrent le Saint-Laurent, ils trouvèrent sur la rive droite de ce fleuve les iroquois constitués en république.

D'après MM. Cobden, Schoolcraft, Chateaubriand et Grégoire Jeanne, les vieillards ou sachems avaient autorité sur leurs nations respectives, mais c'était une simple autorité d'opinion. La violence et la force brutale étaient inconnues dans cette république soi-disant sauvage.

La honte et le mépris étaient la seule punition du criminel; les seules récompenses consistaient dans le respect de tous et la gloire d'avoir bien fait. La vieillesse était chez les iroquois aussi vénérée qu'à Sparte; la chasteté était considérée comme une vertu, et la polygamie, sinon prohibée, du moins déconsidérée.

C'était là toute la police, toute la politique des iroquois: et ils s'en trouvaient fort bien. Sans les guerres cruelles et exterminatrices qu'ils étaient obligés de soutenir, qui peut dire que ce peuple de sauvages n'eût pas grandi et qu'il ne se fût pas élevé au premier rang des peuples civilisés?

Les iroquois, braves, sobres et infatigables, avaient si bien la conscience de leur supériorité, qu'ils se donnèrent le titre d'oryne howve, c'est-à-dire de plus grands que les autres.

J'ai parlé de l'énergie et de la générosité des indiens en général, en voici un exemple.

Un jour un jeune Chactas tue un vieillard. La tribu s'assemble et condamne à mort l'assassin. Après que la sentence est prononcée, une femme fend la foule et demande à parler aux juges.

On l'écoute : Je suis, dit-elle, la mère du coupable, et je viens demander la faveur de mourir à sa place. Tom est jeune et je suis vieille, il a des enfants et une femme et je n'ai que lui.

En outre, il a tué un vieillard qui n'avait plus que peu de jours à vivre, et ce serait une honte pour vous de vouloir prendre une neuve chemise pour une vieille. Les juges acceptèrent l'offre de la mère qui, sans perdre de temps, alla au village voisin dans la cabane d'un colon.

— Faites-moi, lui dit-elle, un cercueil.

— Pour qui? demanda le colon.

— Pour moi-même, répondit l'Indienne.

Le colon confectionna le coffre funèbre et le remit à cette femme magnanime qui le porta sur son dos, et fut mise à mort deux heures après.

Ce trait caractéristique a pour pendant un trait de générosité chevaleresque auquel les darnes de Washington ont donné un relief qui l'a rendu célèbre dans loin le Nouveau Monde.

Le fils d'un chef de Pawnies, jeune et aussi brave que beau, sauva par une action hardie et généreuse, une jeune femme de la nation des Padoncas, faite prisonnière et condamnée comme telle à être brûlée vive.

Dans ce temps-là, les Pawnies étaient aussi odieusement féroces que le sont à cette heure dans notre monde soi-disant civilisé, les Russes envers les Polonais. On avait attaché la prisonnière à un arbre autour duquel de la paille était entassée avec de menu bois.

On allait y mettre le feu, absolument comme font les soldats russes à l'égard des Polonais, lorsque le fils du chef des Pawnies se précipita au galop de son cheval sur la malheureuse femme tremblante de terreur, la prit en croupe, et partit dans la plaine, au milieu de la stupéfaction générale des Indiens accourus pour être témoins de l'autodafé de la prisonnière.

Quelques jours après la jeune femme était rendue à sa famille, et le guerrier rentrait dans sa tribu. Sa popularité était telle, et sa réputation de bravoure si bien établie, que personne n'osa lui demander compte de sa conduite.

Ce trait de générosité et d'humanité ne put s'expliquer aux Pawnies, que comme une inspiration du Grand-Esprit. Aussi à dater de ce jour cessèrent-ils complètement les sacrifices humains, et ne brûlèrent-ils plus leurs prisonniers de guerre.

En apprenant la belle conduite du généreux Pawnie, quelques dames et demoiselles de la société de Washington, se cotisèrent pour lui envoyer un gage de leur sympathie et de leur admiration. Ce présent était accompagné de la lettre suivante :

 «Frère, acceptez ce souvenir de notre estime, gardez-le toujours en mémoire de nous, et quand vous aurez encore le pouvoir de sauver une pauvre femme de la mort et des tortures, pensez à ce souvenir et à nous, et volez à son secours et à sa liberté. »

Le guerrier accepta le présent des dames de Wash­ington, et répondit à leur lettre par la lettre suivante traduite littéralement :

« Sœurs, ce cadeau ne donnera plus de courage que je n'en ai jamais eu, et j'écouterai les blancs plus « que je ne l'ai fait.

Je suis content que mes sœurs aient appris la bonne action que j'ai faite. Mes sœurs pensent que  j'ai agi par ignorance, mais maintenant je sais ce que je fais.

 En effet, j'ai agi par ignorance, sans savoir que  c'était une bonne action, mais ce cadeau et cette lettre m'apprennent que j'ai bien agi. »

Ceci prouve que si les femmes voulaient se mêler d'instruire et de civiliser les indiens, elles y réussiraient infiniment mieux que MM. les Yankees. On a fort mal compris jusqu'à présent le caractère de cette race qui périra tout entière jusqu'au dernier homme plutôt que de se soumettre au joug despotique et insolent des Américains.

Sans doute les indiens se sont bien souvent montrés cruels envers les blancs; mais il ne faut pas oublier qu'ils agissent par représailles, et que l'amour de la vengeance est chez eux une vertu. Ils ne croient pas être méchants et croient être justes dans leurs vengeances; ce sont à leurs yeux des représailles ou, pour mieux dire, des réparations que leur honneur les oblige de se faire.

Les blancs leur ont fait et leur font tant de tort qu'avec l'idée que les indiens ont de l'honneur, du droit et de la justice, il n'est pas étonnant de les voir user à l'égard des blancs des mêmes traitements dont ceux-ci ont usé envers les Indiens. »

Ces paroles sont de l'homme qui a le mieux étudié les peuplades sauvages de l'Amérique, et dont le magnifique ouvrage sur les grands déserts du Nouveau Monde, a le plus contribué à faire connaître cette race de malheureux indiens.

Il les a rendus sympathiques à tous et peut-être lui devront-ils quelque amélioration dans leur position, si la convoitise poussée jusqu'au vertige laisse une place au sentiment de justice dans le cœur des possesseurs du nouveau continent.

 

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis