Eduardo de Rivera parle d'un drame national, en trois journées, intitulé : Ollante, ou les rigueurs d'un  père et la générosité d'un roi. On croit que ce drame fut écrit au commencement du XV° siècle et qu'il fut représenté sur la place de Cuzco devant les Incas.

Johann Jakob von Tschudi (1818-1889)
Johann Jakob von Tschudi (1818-1889)

Test
TestRivera donne l'analyse, journée par journée, de ce monument littéraire extrêmement curieux que le docteur J.-D. Tschudi a reproduit en entier dans son ouvrage sur la langue quichua.

Aucun de ces auteurs ne dit qu'il se trouvât mêlé de la musique à cette action dramatique ; mais Rivero assure que les acteurs péruviens étaient parvenus à un talent dramatique extrêmement remarquable.

La musique ne servit pas seulement aux galants de l'ancien Pérou à charmer leurs belles et à les disposer tendrement en leur faveur ; ils en avaient fait un langage aussi précis que la parole.

En effet, selon Garcilaso, les Péruviens comme les Grecs ne se servaient pas indistinctement de tous les modes, c'est- à-dire de tous les systèmes de gamme pour écrire leurs chansons et leurs romances.

Chaque genre de poésie, subdivisé suivant certaines nuances de sentiments, se mettait en musique dans un mode déterminé.

Ce classement, s'il faut en croire l'historien espagnol, n'avait d'autre but que de faire comprendre aux femmes, objet mystérieux et charmant de discrètes sérénades sur la flûte, le juste état du cœur de chaque amoureux.

Tel air indiquait qu'il mourrait si ses vœux étaient plus longtemps dédaignés.

Tel autre air disait clairement à la jeune fille qui l'écoutait que son adorateur viendrait la voir à un lieu et à une heure fixés.

Un air bâti sur tel mode signifiait : Non, tu ne m'aimes plus !

Un autre air sur un mode différent voulait dire : « L'aiguillon de la jalousie a blessé mon pauvre cœur malade.»

Celui-ci exprimait le découragement; celui-là l'espérance; un plus passionné encore, parlait comme Fernand dans la Favorite de Donizetti :

«J'entends une voix qui me crie : Va, va dans une autre patrie, va cacher ton bonheur ! »

Les airs anciens du Pérou que la tradition a conservés, sont presque tous écrits en mode mineur, sans rythme pour la plupart et d'une mesure pour ainsi dire ad libitum. On les appelle yaravis et voici ce que dit de ces airs nationaux un des rédacteurs du Mercurio Peruano dans le tome IV de cet intéressant recueil :

« Pour moi, j'avouerai avec ingénuité que quand j'entends chanter ces romances, mon âme est abattue, mon esprit est subjugué, mon cœur se remplit de tristesse, mes sens s'endorment et des pleurs viennent mouiller mes paupières.»

 Voici une traduction d'un yaravi ancien que nous empruntons au Mercurio Peruano. C'est une femme qui chante la mort de celui qu'elle a aimé. 

I.

Quand une pauvre tourterelle

Perd l'objet de ses amours, 

Dans la douleur elle bat de l'aile au hasard

Elle court, vole, retourne et repart encore !

 

II. 

Sans repos elle voltige partout,

Elle parcourt la campagne

ans oublier de visiter

Un seul tronc, une seule plante, un seul rameau, un seul arbre.

 

III.

Mais déjà sans espéranceEt le cœur palpitant

Elle pleure sans cesse

Des fontaines, des ruisseaux, des golfes et des mers.

Ainsi je suis hélas !

 

Depuis cet instant funeste 

Où je te perdis dans mon malheur

Charme si doux, enchanteur divin.

 

Je pleure mais sans consolation

Car mon chagrin est si grand

Que dans ma tristesse je ne respire

Que pleurs, terreurs, angoisses et cris de douleur.

 

Tout l'univers s'émeut de ma douleur

Car je suis la plus fidèle des amantes

Et je vois pleurer sur mon sort

Les hommes, les quadrupèdes, les poissons et les oiseaux.

 

Tant que durera ma vie

Je suivrai ton ombre errante

Oui, quand même viendraient s'opposer à mon amour L'eau, le feu, la terre et l'air.

 

Les vers des yaravis nationaux sont d'ordinaire de six et de huit syllabes. Ces vers forment des strophes tantôt de quatre vers, tantôt de cinq, d'autres fois de huit ou même de dix, avec un refrain, le plus souvent.

 

Quand ils employaient les vers de huit syllabes, les Péruviens avaient coutume d'intercaler un petit vers composé de cinq syllabes, nommé pied brisé.

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis