CHAPITRE XII

Philadelphie. — Girard-Collège. — Histoire de Girard — La loi de tempérance à Philadelphie. — Baltimore. — Le concert au baiser. — Un conducteur trop galant.

Malgré la forte constitution du colonel, il n'avait pu faire sans fatigue les rapides excursions que nous avions entreprises, et le repos lui devint indispensable. Quinze jours passés à New-York lui rendirent ses forces avec toute son énergie en donnant une ardeur nouvelle à ses aspirations de touriste.

De quel côté dirigerions-nous nos pas? Cette grave question débattue, il fut décidé que nous prendrions la route du Sud. Le Sud allait nous offrir avec des mœurs particulières à observer, des beautés naturelles sans nombre et des travaux accomplis remarquables.

En conséquence, nous nous dirigeâmes sur Philadelphie. En prenant le chemin de fer du New-Jersey dont l'embarcadère se trouve en face de New-York sur la rivière du Nord, nous faisions presque tout le trajet en wagon, c'est-à-dire jusqu'à Taconi, à cinq ou six milles de Philadelphie, et nous arrivions en quatre heures et demie.

En faisant usage du bateau à vapeur jusqu'à South-Ambey, pour de là suivre la ligne du chemin de fer jusqu'à destination, nous prolongions de trois quarts d'heure notre voyage, mais nous avions la jouissance d'une rive charmante pleine de senteurs embaumées dans la saison où nous nous trouvions. Nous primes cette dernière voie.

De toutes les villes grandes ou petites que j'ai visitées, non seulement en Amérique mais aussi en Europe, il n'en est pas de mieux alignées et de plus propres que la ville principale de l'état de Pennsylvanie.

Toutes les rues sont tirées au cordeau, les maisons régulièrement bâties, et pimpantes à rendre jalouses les plus coquettes cités de la Flandre. Vue d'une hauteur, Philadelphie apparaît comme un large damier dont chaque bloc de maisons forme une case.

Après New-York, Philadelphie est la ville la plus importante des États-Unis, autant par son étendue que par son commerce et sa population.

Philadelphie, qu'on appelle aussi quelquefois Quaker City, ou ville des Quakers, fut en effet pendant longtemps le séjour des austères et honnêtes adeptes de celle secte chrétienne.

Le nom même de l'état, Pennsylvanie, dérive de celui d'un Quaker, William Penn, fondateur de Philadelphia, nom qui signifie cité de l'amour fraternel.

Cet homme estimable à qui l'Angleterre avait concédé le territoire qui plus tard prit son nom, vint s'établir à Philadelphie vers 1684, avec un grand nombre de ses coreligionnaires auxquels il donna l'exemple des plus belles vertus.

Ses maximes principales étaient : paix à tous les hommes (les Quakers se laissent tuer sur les champs de bataille, sans jamais attaquer ni se défendre); tolérance absolue, en matière de religion ; liberté complète de pensée et fraction dans les limites tracées par la conscience, la morale et les lois du pays.

Avec de semblables maximes toujours observées, l'État de Pennsylvanie ne tarda pas à prospérer et à devenir un des plus peuplés de la colonie. Les peaux-rouges poursuivis sans pitié, même par les puritains qui avaient fui la persécution en Angleterre pour venir la pratiquer en Amérique, les peaux-rouges trouvèrent grâce devant les Quakers qui ne leur firent jamais le moindre mal, et se contentèrent de les déposséder de leurs terres, avec tous les égards qu'on doit à des frères : Philadelphie!

Tant il est vrai que tout est relatif en ce monde, tout jusqu'à la morale ; ce qui permet de féliciter les Quakers de n'avoir pas été des assassins et de ne s'être montrés que de simples spoliateurs des Indiens. 

State House, Philadelphie (cliquer sur l'image)
State House, Philadelphie (cliquer sur l'image)

C'est à la maison d'État de Philadelphie que se rattache le plus glorieux souvenir de l'histoire des États-Unis d'Amérique. Dans le State-House, en effet, se tinrent les premières réunions du congrès, et c'est là que le 4 juillet 1776, fut signée la déclaration de l'indépendance au milieu d'un enthousiasme indicible.

Signature de la constitution (cliquer sur l'image)
Signature de la constitution (cliquer sur l'image)

L'anniversaire de ce mémorable événement est fêté dans tous les États-Unis par des revues militaires, des feux d'artifices et des millions de pétards chinois brûlés par tous les citoyens de toutes les classes de la société. La maison d'État de Philadelphie est un monument vaste quoique de modeste apparence, bâti partie de briques, de pierre et de bois.

Lieu de la signature aujourd'hui (cliquer sur l'image)
Lieu de la signature aujourd'hui (cliquer sur l'image)

Il est aujourd'hui consacré à la tenue d'une partie des cours de justice. Les Américains, dont l'histoire est encore si jeune, le considèrent comme une vénérable relique des temps passés, et ils ont conservé intacte la salle des délibérations du congrès libérateur.

Nous allâmes visiter celle salle qui ne renferme de remarquable qu'une statue de Washington en bois sculpté et quelques tableaux lesquels, sans être des chefs-d’œuvre, hélas ! Les chefs-d'œuvre sont rares ! Ne manquent pourtant pas d'un certain mérite.

Arthur fit trêve aux réflexions qui l'absorbaient pour nous faire les honneurs de Philadelphie qu'il avait connue au beau temps où il fondait sur la quincaillerie si douces et de si passagères espérances.

Il nous montra successivement la douane, l'hôtel des monnaies admirablement outillé, et la bourse, dans laquelle sont peintes de belles fresques, et, ce qui paraîtra plus étrange, dans laquelle on trouve de vastes salons de lecture à l'usage d'un club particulier.

Le génie essentiellement utilitaire des Américains, qui convertit parfois les églises en salles de concerts et en salles de délibérations pour les actionnaires, a aussi transformé le temple du commerce en cercle, en salle de bal et en bureaux pour la poste aux lettres.

Arthur nous montra la maison de Penn qui tombe en ruine. De là nous passâmes à la visite des églises parmi lesquelles il faut citer en première ligne, l'église catholique de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, un temple presbytérien et une église luthérienne.

Mais ce qui me frappa comme un trait d'excentricité américaine, C'est la maison en granit d'un pharmacien, haute de cinq étages, et terminée par une tourelle et des créneaux moyen âge.

Il ne manque qu'une chose au château fort de cet apothicaire fantaisiste : d'en garnir les créneaux avec l'instrument hydraulique si redouté de M. de Pourceaugnac.

Nous allâmes ensuite visiter le Girard-College en passant par Chesnut Street, bordée de riches magasins et d'hôtels aux façades magnifiques. Si cette rue avait plus de largeur, elle serait certainement une des plus belles qu'on puisse voir.

Girard-College (cliquer sur l'image)
Girard-College (cliquer sur l'image)

Le Girard-College, dit à la munificence d'un Français, M. Girard, qui légua pour sa fondation une somme de dix millions avec quarante-cinq acres de terre, est un des établissements de ce genre les plus complets et les mieux tenus de toute l'Amérique. L'histoire de Girard mérite d'être rapportée.

Embarqué à l'âge de dix ans en qualité de mousse, il fit plusieurs voyages et finit par se fixer aux États-Unis. Doué de l'intelligence des affaires et de beaucoup d'activité, il sut en outre, par son honorabilité, se concilier l'estime générale en inspirant la confiance.

De garçon de magasin, il monta promptement en grade et s'établit pour son propre compte. Après vingt ans de travaux, il se trouvait être un des plus riches négociants de Philadelphie.

Girard avait de la famille; un oncle, une tante et des cousins qui s'étaient fort peu occupés de lui dans son enfance, et auxquels il n'avait jamais fait donner de ses nouvelles. Girard voulut revoir la France, la petite ville où il était né, et s'assurer si ses parents y vivaient encore.

Un jour un matelot revêtu du costume traditionnel frappe à la porte de l'oncle de Girard. Le matelot paraissait ému.

— Me reconnaissez-vous? dit-il au maitre de la maison.

— Non, répondit ce dernier.

Survint la tante de Girard.

—Et vous, madame, dit le matelot, me reconnaissez-vous?

La femme examina l'étranger, considéra ses habits goudronnés avec une sorte de dégoût, et répondit froidement :

— Ah! C’est toi, nous t'avons cru mort.

— Il est vrai, répondit Girard (car c'était lui, déguisé en matelot) que depuis vingt ans je n'ai pas eu le plaisir de vous voir. Aussi comptai-je me dédommager en restant le plus longtemps possible au milieu de mes bons parents, qui seront heureux, j'en suis sûr, de me rendre la vie aussi douce que possible.

Un pauvre matelot, nourri de salaisons, ça a besoin de se mettre au vert de temps en temps et je viens vous demander l'hospitalité. Vous voyez que je n'en use qu'à de longs intervalles.

La tante tourna le dos à celui qu'elle croyait être un matelot sans ressource aucune, et Girard resta seul avec son oncle qui lui fit comprendre que la terre n'était pas faite pour les marins et qu'il devait au plus tôt reprendre la mer, son véritable élément.

Girard alla trouver ses cousins qui étaient de petits propriétaires sots et pleins d'importance. Les habits de matelot de Girard produisirent sur eux un effet plus répulsif encore que celui qu'ils avaient causé à l'oncle et à la tante.

— Vous comprenez, mon ami, dirent-ils au prétendu matelot, que dans notre position, avec notre titre de propriétaires, il nous soit impossible de vous recevoir comme appartenant à notre famille.

On vous croit mort dans notre pays, ou plutôt on vous a complètement oublié, D'ailleurs, vous vous ennuieriez ici. Ce qu'il faut à un matelot, c'est la mer.

Et ces aimables cousins voulurent glisser une pièce de cinq francs dans la main de Girard qui la refusa avec mépris.

— Non, dit-il, je ne viens pas vous demander l'aumône, et vous vous repentirez tous d'avoir si mal accueilli un parent, parce que vous le croyez pauvre et dans une position sociale qui blesse votre vanité.

Et Girard se retira le cœur plein d'amertume, mais disposé à se venger d'une manière éclatante.

Trois jours plus tard, les postillons d'une magnifique chaise de poste faisaient claquer leurs fouets et attiraient l'attention de tous les habitants de cette même petite ville.

Les parents de Girard ne furent pas les derniers à se mettre au pas de leur porte pour voir passer le grand personnage qui traversait si bruyamment leur pays. Quelle ne fut pas leur stupéfaction en reconnaissant dans ce grand personnage le matelot auquel ils avaient refusé l'hospitalité.

Ils se crurent le jouet d'un rêve. Leur surprise et leurs regrets augmentèrent quand ils surent que celui qui pour les éprouver s'était présenté sous les habits grossiers d'un homme de mer, était dix fois millionnaire.

Girard fit don de vingt-cinq mille francs aux pauvres du pays qui le bénirent, et repartit aussitôt pour Philadelphie où il mourut quelques années plus lard, ne laissant pour héritage à ses parents que le dépit d'avoir été si mal inspirés en se montrant aussi cruels à son égard.

Cette histoire parfaitement authentique est connue de tous les habitants de Philadelphie.

C'est dans l'état de Pennsylvanie que le système des prisons cellulaires a pris naissance. Mais ce système, dont on a reconnu les graves inconvénients, ne s'applique qu'aux condamnés pour crimes.

Pour les autres condamnés, le séjour de la prison est rendu plus supportable, plus conforme à l'organisation de l'homme, que la nature a fait naître pour vivre en société, et non en solitaire.

Nous admirâmes à Philadelphie le pénitencier d'État, un véritable modèle de prison, par son étendue, son excellente distribution et la bonne organisation qui y règne partout.

Pour servir d'antithèse aux prisons de Philadelphie, cette ville possède quatre belles salles de spectacle, et deux salles de concert dont l'une, le Concert Hall, est véritablement splendide.

En voyant le Concert-Hall je pensais à Paris qui attend encore une salle de concert où l'on puisse loger convenablement un orchestre et des chœurs.

Il y a toujours un grain d'aberration dans l'esprit des hommes même les plus doués de sagesse, comme il y a des taches au soleil et des tyrannies monstrueuses dans les pays les plus libres.

C'est ainsi qu'à Philadelphie tout le monde est condamné de par la loi de tempérance à ne boire que de l'eau. Sous prétexte qu'il y a des gens qui s'enivrent, on supprime pour tous les boissons.

Cette mesure a du moins le mérite d'être radicale. Mais pourquoi ne défend-on pas aussi de se servir de couteaux par exemple, puisqu'il y a des gens assez mal appris pour en frapper ceux qui leur déplaisent? Pourquoi tolérer la poudre, le plomb, les armes de toutes sortes, en un mot tous les objets dont on peut faire abus?

Les Américains en défendant sous des peines plus ou moins rigoureuses, de débiter des boissons alcooliques, n'ont fait que renouveler l'épreuve du Paradis terrestre ; le fruit défendu est toujours celui qu'on voudrait avant tout l’autre pouvoir se permettre, et s'il y a tant d'intempérants en Amérique, c'est précisément à la loi de tempérance qu'il faut en attribuer la cause. On boit d'autant plus qu'on se cache pour boire.

Le célèbre docteur Towsend dont nous avons fait connaître la salsepareille au commencement de ce récit, a réalisé plus d'un million de bénéfices, en vendant sous l'étiquette honnête de dépuratif, une espèce de punch Grassot, estimé des ladies autant que des gentlemen.

C'était en Virginie et dans tout l'État du Maine une véritable rage de dépuration parmi les tempérants qui buvaient de l'eau pour la forme et de la succulente décoction soi-disant dépurative pour le fond.

Cette comédie en bouteille dure encore au grand profit du spirituel docteur qui, lui-même, cela devait être, a été l'un des plus fervents apôtres de la tempérance. Hypocrisie que tout cela, indigne d'un peuple libre qui, sachant ce qu'il fait, devrait avoir le droit de faire ce qu'il veut.

Les pharmaciens seuls ont le privilège, dans tous les États où la loi de tempérance est en vigueur, de délivrer de l'eau-de-vie et du vin ; mais ils ne peuvent le faire que sur ordonnance de médecin.

Le colonel, qui a pour l'eau pure une horreur d'hydrophobe, fit appeler un docteur. Celui-ci reconnut que notre constitution à tous réclamait des soins urgents. Une généreuse et intelligente ordonnance de cet Esculape auquel Bacchus aurait souri, nous approvisionna largement de fin champagne et de bon vin. La médecine a du bon en Amérique, comme on voit.

Notre séjour à Philadelphie fut de courte durée. De là nous partîmes pour Baltimore, où les citoyens ont le droit de mettre du vin dans leur eau, et mémo de boire du vin pur, si tel est leur plaisir.

Les cabarets pullulent dans cette ville si peu éloignée de Philadelphie, sans que nous ayons remarqué que les habitants y soient plus intempérants qu'ailleurs.

Statue de Washington, Baltimore
Statue de Washington, Baltimore

Nous saluâmes en passant dans cette belle cité de Baltimore, la colonne haute de près de deux cents pieds, élevée en l'honneur de Washington et surmontée de la statue colossale du grand patriote, et nous traversâmes à toute vapeur l'espace qui nous séparait de l'État de Virginie, nous réservant de revenir sur nos pas, si la fantaisie nous en prenait.

Nous ne passâmes qu'une nuit à Baltimore, mais elle nous suffit pour constater un de ces traits de mœurs qui ne s'observent qu'au delà de l'Atlantique.

On s'est avisé de bien des moyens pour exciter la charité en faveur des pauvres. On a fait des sermons dans les églises, on a donné des représentations au théâtre, organisé des loteries, établi des ventes où de grandes dames jouaient le rôle de simples marchandes, etc., etc.

Il appartenait aux demoiselles américaines de provoquer la générosité publique par un moyen qui, s'il se propage, devra enrichir les pauvres de tous les pays.

Un concert avait été organisé à Baltimore au profil des indigents. Des artistes de choix devaient s'y faire entendre et de jolies demoiselles, nommées patronnesses, s'étaient chargées de placer les billets parmi leurs connaissances. Le jour du concert venu, les gracieuses commissaires constatèrent que la recette était presque nulle.

Que faire?

Tout à coup une de ces demoiselles, Lucy S..., belle blonde de dix-sept ans et qui appartenait à une des familles les plus distinguées de la ville, s'écria :

— J'ai une idée !

— Voyons l'idée, dirent les jeunes patronnesses.

Elle est hardie, mon idée, reprit mademoiselle Lucy, désespérée même, mais, si vous l'approuvez, nos pauvres feront une recette d'or, et notre amour-propre sera sauvé.

Parlez, parlez, dirent toutes les jeunes filles.

Il s'agit d'accorder le droit d'un baiser sur le front à tous ceux qui prendront des stalles à dix dollars.

Un murmure d'étonnement et d'hésitation accueillit cette proposition désespérée en effet, comme l'avait dit miss Lucy.

Quand l'ordre fut un peu rétabli, la plus âgée prit la parole.

— Il y a du bon, dit-elle, dans la proposition de notre excellente amie. On peut en régulariser l'exécution de la façon la plus simple.

Ah ! dit une brune piquante, si l'on peut en régulariser l'exécution, je donne ma voix à la proposition de Lucy.

Voici. Quand viendra le moment, nous nous mettrons toutes en ligne à l'entrée de la salle du concert, et les porteurs des coupons de stalles avec prime nous embrasseront en passant.

L'idée eut un succès prodigieux. Depuis Jenny Lind, qu'on a tour à tour surnommée le rossignol suédois et l'ange tutélaire de l'Amérique, jamais concert n'avait attiré pareille affluence de gentlemen aux États-Unis. Les pauvres ont eu à s'en réjouir.

En outre, d'après ce que j'ai su plus tard, chacune des aimables protectrices de cette œuvre de bienfaisance a vu récompenser son dévouement par plusieurs demandes en mariage.

Mais si les dames ont le droit de se montrer gracieuses jusqu'à la générosité envers la moins belle moitié du genre humain, celle-ci est tenue envers celle-là à la plus grande réserve.

À propos de ce concert au baiser, Arthur nous raconta que sur la ligne du chemin de fer que nous venions de parcourir, le nommé F... conducteur de train, venait de perdre sa place pour avoir complimenté une dame sur la petitesse et la gentillesse de son pied qu'elle laissait apercevoir.

Sur la lettre de destitution qui lui fut envoyée il était dit que le conducteur était renvoyé :

1°  parce que l'observation était inutile, cette dame devant bien savoir que son pied était petit et gracieux;

2° parce que les constatations de ce fait sort évidemment des attributions des conducteurs de chemins de fer

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis