Le Merrimac et le Monitor lors du combat rapproché (cliquer sur l'image)
Le Merrimac et le Monitor lors du combat rapproché (cliquer sur l'image)

Un brouillard épais ne permit pas d'abord aux navires ennemis de manœuvrer; mais peu à peu le brouillard se dissipa, et le Monitor, impatient de justifier les espérances qu'on avait fondées sur lui, et jaloux de venger les vaisseaux fédéralistes, prit ses dispositions de combat.

Il alla se placer en avant, à gauche du Minnesota, du Saint-Laurent et des canonnières unionistes arrivées dans la nuit à la suite de ces frégates.

À huit heures, le Merrimac s'avança à trois milles du Minnesota, et sembla ne faire aucun cas du Monitor, dont il ignorait ou dont il feignait d'ignorer la puissance. Ce dernier laissa s'approcher son adversaire jusqu'à la distance d'un mille. 

Le Merrimac coulant les frégates ennemies
Le Merrimac coulant les frégates ennemies

Puis, à l'imitation de ces boxeurs émérites qui lancent à leurs adversaires un coup de poing à assommer un bœuf, et les regardent en souriant comme pour leur dire : C'est moi ! Le Monitor envoya un boulet au Merrimac dont le choc fut tel que la marche de ce dernier navire en fut ralentie.

Le Merrimac, six fois plus gros que le Monitor et armé de deux canons Armstrong de 100, et de huit canons de onze pouces d'ouverture, attendit tranquillement son antagoniste, renonçant pour le moment à couler les frégates en bois, ce qui était pourtant bien tentant.

Quand les deux monstres de fer ne furent plus séparés l'un de l'autre que par un quart de mille, ils se canonnèrent à cœur joie.

Le Merrimac tirait quatre coups de canon contre le Monitor un.

Qu'importe! M. Ericsson n'avait-il pas dit que son engin n'avait rien à craindre de personne, et que tous devaient trembler devant lui?

Les espérances de l'ingénieur suédois se réalisaient et le Merrimac, comprenant qu'il n'endommagerait pas son adversaire à coups de canon, voulut essayer sur la carapace de son ennemi la souveraine puissance de ses éperons.

Prenant son élan, il se précipita comme un furieux, à toute vapeur, sur le Monitor, espérant le couler dans le cas où il ne pourrait pas le transpercer.

Le choc retentit comme un coup de tonnerre; mais les éperons du Merrimac s'émoussèrent contre le Monitor, qui ne coula point.

Des acclamations frénétiques partirent de toutes les bouches unionistes, et le vainqueur de la veille, vaincu à son tour, ne songea plus qu'à fuir.

Le Monitor, qui n'avait nullement souffert de cette lutte corps à corps, poursuivit le Merrimac à coups de canon.

Le Merrimac avait fui, mais ce n'était que pour prendre quelque repos.

Il revient sur son adversaire, et le combat recommence avec une vigueur nouvelle de part et d'autre.

Pendant une heure ils jouent du canon sans qu'il en résulte aucune avarie apparente ni d'un côté ni de l'autre.

À onze heures, on put craindre pour le Monitor, car, à son tour, il battit en retraite, et alla se placer derrière la frégate Minnesota qui se trouvait échouée.

Ce n'était heureusement que pour donner à ses canons le temps de se refroidir.

Mais alors la rage du Merrimac se tourna contre la pauvre frégate qui fut criblée de boulets et de mitraille, et dont le pont fut jonché de morts et de blessés.

Bientôt le Monitor reparut, et cette fois le combat allait être décisif.

Après une demi-heure de tir à une longueur d'un demi-mille, le Monitor trouve que la distance est encore trop éloignée ; il se rapproche donc de son adversaire, et de si près, que, si les hommes n'eussent pas été enfermés sous la carapace respective de leur batterie, ils eussent combattu corps à corps.

C'est à bout portant, gueule de canon contre gueule de canon, que le Merrimac et le Monitor se canonnent, confiants tous deux dans la force de leur cuirasse.

Ce fut là un spectacle unique dans les annales des guerres maritimes.

Mais il n'est point de cuirasse qui n'ait son défaut, et c'est en visant au défaut de la cuirasse de son adversaire que le Monitor va s'en rendre maitre.

Six fois moins gros que le Merrimac, nous l'avons dit, le Monitor a sur ce dernier, entre autres avantages, celui de la légèreté.

Passant rapidement derrière le Merrimac, le Monitor pointe un de ses formidables boulets sur son hélice qu'il atteint.

Puis il lui lance un nouveau boulet sur une autre de ses œuvres vives.

Tout fut dit alors, et il ne resta au monstre mortellement blessé, que juste assez de force pour fuir vers l'île Craney, près de laquelle il rendit le dernier souffle de sa vapeur.

Un immense hurrah s'éleva des remparts et de toute la côte pour acclamer ce formidable succès.

Le Monitor ne poursuivit pas le vaincu, sans doute parce que ses canons étaient trop échauffés.

Le Merrimac, après être resté un moment près de la côte, rejoignit les navires rebelles qui avaient assisté de loin au combat, et qui l'entourèrent, sans doute pour lui faire des compliments de condoléance.

Le monstre, horriblement avarié, faisait eau de toute part. En outre, presque tout son équipage était hors de combat. Sans le secours de quelques canots qui l'accostèrent et le remorquèrent, il coulait évidemment.

Tous les navires esclavagistes, se remorquant les uns les autres, lentement, tristement, disparurent graduellement à l'horizon, laissant le Monitor sans le moindre dommage.

L'état-major du Monitor se composait d'un lieutenant commandant, John S. Worden, d'un deuxième lieutenant, de deux seconds, d'un comptable, d'un Chirurgien, d'un ingénieur et de deux mécaniciens.

Maintenant quelques détails sur la construction du Monitor.

Extérieurement, le Monitor ne présentait aux boulets ennemis qu'une coque de la hauteur de dix-huit pouces. Cette coque était surmontée d'une tour de vingt pieds de diamètre sur dix pieds de haut.

Sa cheminée rentrait en elle-même pendant le combat, étant faite d'anneaux qui s'embottaient les uns dans les autres, comme une longue-vue. Les deux extrémités du Monitor étaient très pointues. Le fond en était plat et d'une profondeur de six pieds et demi.

Sa longueur était de cent vingt-quatre pieds, sa largeur de trente-quatre était construit de huit plaques de fer d'un pouce d'épaisseur chacune. Cette première carapace se trouvait doublée d'une seconde coque, pointue comme la première aux deux bouts, ayant quarante pieds quatre pouces de large, sur cent soixante-quatorze pieds de long.

Elle recouvrait la coque intérieure de trois pieds sept pouces sur les côtés, et de vingt-cinq pieds à chaque extrémité, protégeant ainsi l'ancre, l'hélice et le gouvernail. Les flancs de cette carapace supérieure consistaient en une plaque de fer intérieure et une muraille de chêne blanc de trente pouces d'épaisseur, recouverte d'une cuirasse de fer de six pouces.

Lorsque cette batterie était disposée pour le combat, la carapace inférieure se trouvait submergée entièrement, et la coque supérieure baignait alors dans l'eau de trois pieds six pouces.

L'intérieur était entièrement libre d'entrepont. Aucun agrès, aucun bastingage n'apparaissait à l'extérieur. Il n'y avait d'exposé au canon de l'ennemi que la tour, la cabine du pilote et le couvercle qui bouche le trou de la cheminée.

L'inclinaison de la coque inférieure était calculée de manière à ce qu'un projectile, pour l'atteindre, devait traverser vingt-cinq pieds d'eau.

Le projectile, déjà amorti par cette force de résistance, ne rencontrait qu'une surface verticale à un angle de dix degrés. Un abordage n'était dans aucun cas à redouter, la seule entrée possible étant par la tour, par où un seul homme à la fois pouvait pénétrer.

Il a été inévitablement tué dès son apparition. D'ailleurs cette tour était à l'épreuve de la bombe et du boulet. Elle tournait sur elle-même au moyen d'une machine à vapeur à double cylindre, et renfermait deux canons de onze pouces d'ouverture.

Cette disposition permettait aux canonniers de pointer dans toutes les directions. En outre, elle était protégée par huit plaques en fer d'un pouce chacune. Son toit était plat et à l'épreuve des projectiles. Il était fait de plaques en fer percées de trous reposant sur des soutiens de fer forgé.

Des meurtrières étaient ménagées pour un feu de mousqueterie, dans le cas d'abordage. Les canons lançaient à une distance considérable des boulets de cent quatre-vingt-quatre livres.

Ces boulets sont forgés et reviennent à 235 francs chacun. Voici comment on les fabrique. Ce sont d'abord des blocs de fer carrés, dont les pointes sont battues jusqu'à ce qu'ils aient pris la forme ronde.

Ces boulets redoutables sont faits en vue de transpercer les cuirasses de la nature de celles du Merrimac, et l'on a vu qu'ils atteignent leur but.

Le Monitor ne devait point périr par le canon de l'ennemi, mais englouti sous les flots. Par une tempête affreuse il disparut pour toujours, il y a six mois environ, avec tous les hommes qui le montaient.

Ce fut un deuil pour la marine, mais non un sujet de découragement pour M. Ericsson, qui, ayant pu juger des défauts du Monitor, a singulièrement perfectionné son invention. En effet, il a, depuis celle époque, convenu d'autres forteresses flottantes qui n'auraient pas plus à craindre des hommes que des éléments.

Les nations européennes ont naturellement profilé des essais de l'Amérique, et l'humanité n'a qu'à bien se tenir, sur mer comme sur terre, pour échapper à la destruction qui la menace.

Ce ne serait pas une grande perte, direz-vous peut-être ; à la bonne heure, mais encore cela vaut-il la peine qu'on y songe. C'est ce que certaines personnes ont la bonté de faire, comme vous allez voir.

J'arrive de Normandie. Ce n'est point le pays où j'ai reçu le jour, mais il n'en est pas moins charmant, comme chacun sait, et je m'y plairais fort si j'y avais des champs à cultiver et des vaches maigres à engraisser.

De temps à autre je vais dans ce fortuné pays passer quelques bonnes heures chez des amis, le mari et la femme, qui ont le bons sens, avec six mille livres de rentes, de vivre riches et considérés dans la petite ville de G... au lieu de venir dans la capitale vivoter obscurément avec ce même revenu.

En province on se lève de bonne heure, on dîne de bonne heure et on se couche de bonne heure. On vit ainsi suivant les lois de la nature, qui a fait le jour pour veiller et la nuit pour dormir.

À sept heures du soir tout le monde a fini de dîner à G..., et ce qu'on appelle la société se réunit tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre, pour causer et faire la partie. L'autre jour c'était le tour de mon ami de Normandie à recevoir la société de G... Vous verrez ce soir, — me dit-il, — un type curieux à observer.

C'est un ancien bonnetier retiré des affaires depuis vingt-cinq ans, et dont la préoccupation incessante offre le plus bizarre contraste avec sa nature et ses mœurs éminemment paisibles.

— Un type à observer, c'est toujours une bonne fortune, et je le verrai avec plaisir.

Monsieur Achille Lemoine (c'est ainsi qu'il se nomme) est bien certainement le plus doux, le plus sensible, le plus pacifique des hommes de tout le département, et peut-être du monde entier. Sa compassion, même pour les animaux qui souffrent, est si grande, qu'on l'a surnommé ici le saint Vincent-de-Paul des bêtes.

Sa maison est le refuge des chats perdus et des chiens vagabonds, et il achète des enfants les oiseaux qu'ils ont dénichés pour se donner la douce satisfaction de les rendre à leur mère. Enfin, dernièrement, il a fait remettre, par un véritable chirurgien, une patte de bois à un pauvre caniche blessé par la roue d'une voiture.

— Mais votre ex-bonnetier, dis-je, est tout simplement un chef-d’œuvre de bonté, qu'il faudrait donner en exemple aux hommes, dont la pitié pour les souffrances d'autrui est en général très modérée.

— Vous avez raison, me répondit mon ami, mais voici le contraste bizarre de cette nature à la fois essentiellement douce et impitoyable.

— Ah ! Mon Dieu ! Vous m'effrayez ! Est-ce qu'il aurait assassiné son père ou séduit sa tante?

— Non, il n'a commis aucun de ces crimes, et tout se borne chez lui à exterminer, en théorie, des armées ennemies jusqu'au dernier homme, et à couler leur flotte jusqu'au dernier bateau.

— Peste ! Comme il y va, votre ex-bonnetier !

— Il a chez lui un assez vaste atelier où il travaille à la réalisation de ce problème. Vingt fois il a cru trouver l'engin exterminateur, objet de ses rêves, vingt fois il a reconnu que ce n'était pas encore là le dernier mot de la science, et il s'est remis au travail avec plus de confiance et d'ardeur que jamais.

Je n'attendis pas longtemps ce belliqueux ex-marchand de bonnets de colon, auquel par malheur il manquera toujours la gloire d'avoir découvert la poudre... colon.

À sept heures moins un quart, et avant que personne ne fût arrivé, la porte du salon s'ouvrit pour laisser entrer monsieur Achille Lemoine.

C'est un homme d'environ soixante ans, petit et maigre, d'une constitution délicate, bien qu'il soit rarement malade ; du reste ne négligeant aucune précaution pour conserver sa santé et vivre le plus longtemps possible, lui qui rêve le moyen d'exterminer le genre humain à prix fixe et réduit.

En entrant, il alla naturellement complimenter la  maîtresse de la maison, et j'entendis le son de sa voix un peu trainante et remarquablement douce. Quelques instants après, il tira de sa poche un bonnet, non de coton, mais de soie noire, et s'en couvrit la tête, dans la crainte de la grippe qui régnait alors.

Pendant un moment, la conversation roula sur des sujets peu intéressants, et c'était sur le chapitre de la guerre que je voulais mettre mon homme.

J'allai droit au but.

— On m'a dit, monsieur Achille Lemoine, que vous vous occupez d'inventions.

— Mon Dieu, monsieur, me répondit-il modestement et d'une voix si faible que je pus à peine l'entendre, je m'occupe, en effet, d'engins de guerre. Il faut bien utiliser ses loisirs. Nous n'avons pas ici les ressources immenses de la capitale pour occuper notre esprit, et nous sommes forcés de puiser en nous-mêmes nos moyens de distraction.

— Ce que vous appelez modestement vos distractions, répétai-je, sont de nobles travaux.

— Il est vrai que la guerre a eu de tout temps le privilège d'intéresser les intelligences élevées, qui savent tout ce qu'on peut attendre du perfectionnement de cet art. Mais, hélas ! Combien il est encore arriéré.

— Vous trouvez, monsieur Lemoine?

— Certes, ce n'est ni la science des généraux, ni le courage des soldats qui ont jamais fait défaut à la France, pour ne parler que de notre pays ; mais ce qui nous a toujours manqué, ce sont les moyens puissants de destruction. Tout est là, monsieur.

— Oui, les moyens de destruction sont une bonne chose; mais il me semble que, grâce à Dieu, ils n'ont fait défaut jusqu'ici ni aux anciens ni aux modernes.

— Les anciens, en effet, ne se ménageaient pas dans leurs guerres, et leurs champs de bataille n'étaient pas moins riches que les nôtres en morts et en blessés. Mais au prix de quels sacrifices d'argent, de temps et de fatigues n'obtenaient-ils pas ce résultat précieux !

À quel prix ne les obtient-on pas encore aujourd'hui malgré tous les progrès accomplis ! Chez les Romains, monsieur, chaque homme tué à l'ennemi revenait au vainqueur l'un dans l'autre à près de trois mille francs de notre monnaie. J'en ai fait le calcul. Les blessés peuvent s'évaluer à cinq cents francs pièce.

— Diable !

— C'est horriblement cher. Eh bien ! Monsieur, malgré l'admirable découverte de la poudre à canon qui promettait une réduction considérable dans les frais de la guerre, chaque homme tué à l'ennemi sur le champ de bataille coûte aux modernes plus cher encore qu'aux anciens; vous pouvez vous en assurer en calculant les frais occasionnés par les guerres récentes, et les résultats obtenus.

— Il est vrai d'observer, dis-je, que, tout ayant renchéri considérablement dans ces derniers temps, il n'est pas étonnant que les morts et les blessés se maintiennent à un prix élevé, et qu'ils restent fermes, comme diraient les gens de bourse.

— Les raisons économiques, me répondit gravement monsieur Achille Lemoine, qui font que le prix des matières premières, et par suite des objets fabriqués a constamment suivi une progression ascendante, ces raisons ne sauraient s'appliquer directement à la guerre.

— Cependant, monsieur Lemoine, répliquai-je, il me semble que les ennemis morts sur le champ de bataille, puisqu'ils ne sont pas de la matière première, doivent être considérés comme des objets fabriqués, et que dès lors ils doivent subir la loi commune de la hausse et de la baisse.

— Sans doute, monsieur; mais la guerre a des lois économiques qui lui sont propres. Ce qu'il faut, avant toute autre chose, à notre civilisation avancée, ce que les peuples attendent de l'initiative d'un homme de génie, ce sont, je le répète, des engins de destruction sûrs, vastes, faciles à manier et d'un prix modéré.

— Et vous espérez arriver à ce beau résultat?

— Je l'espère, oui monsieur, au moyen de bombes asphyxiantes auxquelles je mets en ce moment la dernière main.

— Des bombes asphyxiantes !... Peste ! Voilà qui me parait une heureuse idée.

— Ces bombes sont d'autant plus une heureuse idée, monsieur, qu'aucun être vivant ne saurait se soustraire à leur influence délétère. Et cela dans un rayonnement assez vaste du point où elles éclateront.

— Avec mes bombes, si j'ai le bonheur de réussir, il sera toujours facile de se rendre maître d'une flotte entière sans courir soi-même aucun risque, et sans endommager le moins du monde les navires ennemis.

Ma bombe, en éclatant, viciera l'air si profondément, au moyen de la combinaison de certains agents chimiques, que deux ou trois de ces nouveaux projectiles éclatant à une distance de cent mètres du vaisseau ou de la forteresse qu'on attaquera, suffiront, si mes calculs sont exacts, à empoisonner l'ennemi jusqu'au dernier homme.

Les vainqueurs, après cette courte attaque, n'auront plus qu'à attendre que l'air se soit renouvelé pour s'emparer, soit du vaisseau, soit du fort.

— Ah! Monsieur Achille Lemoine, que Dieu seconde vos projets, car si vous réussissez à corrompre l'air aussi complètement que vous en avez l'espoir, vous vous moquerez aussi bien des flottes en bois de l'Angleterre que des tours navales cuirassées et inexpugnables de l'Amérique.

— Ne faut-il pas qu'on respire partout, même sous la double cuirasse du Monitor?

— Vous avez raison, monsieur, et c'est sur la respiration de l'ennemi que doivent tendre aujourd'hui tous les efforts des hommes de l'art. Toutefois, monsieur, si le Monitor n'est pas le dernier mot de ta science, il réalise un progrès, et l'humanité tout entière doit des remerciements à son habile constructeur.

Il est évident que si la guerre avait éclaté dans ces derniers temps entre les États du nord de l'Amérique et l'Angleterre, cette dernière puissance perdait sa flotte entière, coulée, vaisseau par vaisseau, par ce petit diablotin de Monitor.

Il faut donc savoir gré à la jeune république américaine de ce progrès accompli, qui témoigne hautement de la civilisation avancée de ce pays.

Ainsi, monsieur Achille Lemoine, vous mesurez la civilisation d'un peuple à l'état de perfectionnement de ses armes?

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis