Ce personnage mystérieux marcha lentement et avec hésitation, tout en tenant les yeux fixés sur le colonel. Quand il ne fut plus de lui qu'à un pas de distance, il s'arrêta et dit d'un ton de voix faible et craintif.

— Pardonnez mon indiscrétion... Est-ce à vous, monsieur, que j'ai l'honneur de parler?

—Monsieur, répondit le colonel en souriant, toutes les fois qu'on me parle, c'est à moi-même, et jamais à un autre.

— Ah ! dit l'inconnu, je ne me suis point trompé, vous êtes le colonel sir James Clinton. Que je suis heureux de vous revoir! Vous ne me reconnaissez pas, colonel?

— Attendez donc, fit sir James en l'inspectant des pieds à la tète. Mais vous étiez blond autrefois?

— Je l'étais encore hier.

— Et vous n'aviez pas de moustaches?

— Je ne les porte que depuis ce matin, colonel.

— Eh! Parbleu, vous êtes cet excellent Arthur Lee, qu'un jour, en Écosse, j'ai eu le malheur de prendre pour un renard... Vous voilà donc, en Amérique, mon garçon?

— Hélas! Colonel, pour mon malheur. Avec l'argent que si généreusement vous m'avez donné pour vous punir vous-même d'avoir le coup d'œil trop juste et trop prompt, je suis parti pour New-York, où j'ai acheté un fonds de quincaillerie. J'aime la quincaillerie ; malheureusement la quincaillerie ne me le rend pas.

Mon magasin était mal situé, et je me vis forcé de liquider après six ans de luttes. J'étais entièrement ruiné.

Entré comme commis voyageur au service d'un de mes heureux concurrents, pour qui la quincaillerie n'est que roses sans épines, j'étais parvenu, après de nombreux et pénibles voyages dans toutes les parties de l'Amérique et jusque dans le pays des Mormons, à me constituer un petit capital qui me permit, une seconde fois, de tenter la fortune pour mon compte.

— Toujours dans la quincaillerie? demanda le colonel.

— Non, répondit Arthur, dans l'horlogerie, cette fois. La quincaillerie, à laquelle je n'ai pas renoncé, sans avoir mûrement réfléchi, ne m'offrait avec de pénibles souvenirs que peu de chance de succès.

Je me laissai persuader par un Suisse, — ah ! Le misérable, — que rien ne présentait autant d'avantages que le commerce de l'horlogerie. Cela me parut vrai, ayant payé soixante-quinze dollars la montre que je porte, qui n'en vaut pas quarante.

— Vous espériez faire sur les autres les mêmes bénéfices qu'on avait faits sur vous-même.

— Naturellement. Seulement j'avais compté sans mon Suisse, qui m'a dévalisé entièrement, il y a dix jours, pendant une absence que je fis de vingt-quatre heures. Ma première pensée fut d'aller porter plainte à la police en demandant l'arrestation du coupable, qu'on avait vu le jour même de mon départ à l'hôtel Saint-Nicholas.

Il était probable dès lors qu'on l'eût trouvé dans cet hôtel encore nanti des objets dérobés. Mais je ne voulus rien faire à la hâte, et, suivant mon habitude, je me pris à réfléchir si ce mode d'arrestation ne présentait aucun inconvénient.

Après quarante-huit heures de réflexion, la police de New-York ne paraissant pas offrir des garanties suffisantes, les policemen faisant ici très souvent cause commune avec les voleurs, je me décidai à opérer moi-même l'arrestation du coupable.

— Et l'avez-vous arrêté?

— Vous allez voir. Un déguisement devenait nécessaire, car il est évident que mon voleur se serait sauvé dès qu'il m'aurait aperçu. Je me mis donc à réfléchir sur les moyens de me déguiser.

La nature m'ayant fait imberbe avec des cheveux blonds filasse, il me parut adroit de me faire teindre les cheveux en noir et de me garnir la lèvre des moustaches épaisses dont vous me voyez orné. Mais je savais que toutes les teintures renferment des substances corrosives dont l'action sur l'épiderme est souvent dangereuse.

Ne voulant point ajouter un nouveau malheur à celui dont j'étais déjà victime, en attaquant moi-même mon épiderme après m'être laissé attaquer la bourse par mon coquin de Suisse, je me rendis avec un flacon de teinture chez un chimiste de mes amis pour le prier de décomposer cette eau et de me dire, en toute conscience, si l'application pouvait en être pernicieuse.

— Mais vous perdiez par cette crainte exagérée temps précieux que votre voleur a dû mettre à profit pour se sauver.

— C'est vrai; mais quoi de plus précieux que l'épiderme du crime? Fallait-il, en agissant avec précipitation, m'exposer à des conséquences irrémédiables ?

Bref, l'analyse faite, il me fut démontré que je pouvais me faire teindre une fois sans risquer d'absorber en quantité nuisible de nitrate d'argent qui seul colore les cheveux. Je réfléchis une dernière fois sur l'ensemble des moyens à adopter pour m'assurer de mon infidèle associé, et je résolus que, le lendemain, qui devait être aujourd'hui, je mettrais mon plan à exécution.

— Que de lenteurs ! dit le colonel.

— Ce matin donc, tout étant prêt, je me teignis les cheveux, j'ajustai mes moustaches et j'attendis ainsi la nuit pour venir, avec plus de sûreté, le guetter dans ce salon.

À ce récit, d'une naïveté prodigieuse, nous partîmes d'un éclat de rire, le colonel et moi.

— Mon pauvre Arthur, lui dit ce dernier en lui frappant amicalement sur l'épaule, votre Suisse ne vous a point attendu, soyez-en bien persuadé. Si j'ai un conseil à vous donner, c'est de vous débarrasser de vos moustaches qui vous gênent beaucoup et d'attendre le plus philosophiquement possible que vos cheveux aient repris leur couleur naturelle.

— Mais que deviendrai-je à cette heure sans aucune ressource?

— Restez avec nous. Notre intention à monsieur et à moi (mon cher monsieur Marcel Bonneau, je vous présente M. Arthur Lee... —Je saluai M. Arthur, qui me rendit mon salut), notre intention est de voyager un peu partout aux États-Unis, jusqu'à ce que l'envie nous reprenne de retourner en Europe. Voulez-vous être du voyage en qualité de guide? Acceptez, et nous en serons heureux.

— Certes, répondit Arthur, j'ai assez traversé l'Amérique en tous sens, et je connais assez tout ce qui est de nature à offrir de l'intérêt aux étrangers pour pouvoir remplir convenablement les fonctions de guide ; mais dois-je abandonner ainsi brusquement l'espoir d'une capture si longuement méditée ?... J'y réfléchirai.

—Je vous donne huit jours pour le faire, dit sir James.

— Huit jours, c'est bien peu, répliqua Arthur.

Arthur Lee était un type. Chez lui, le premier mouvement n'avait jamais rien que de sensé, mais il gâtait toujours tout par la réflexion. Il avait la maladie de la réflexion. À force de peser le pour et le contre de chaque chose, il ne se décidait à rien, et, quand enfin il lui fallait prendre un parti, c'était toujours en regrettant de n'avoir pas eu assez de temps pour y réfléchir.

L'âne de Buridan n'était pas plus hésitant, et je crois qu'Arthur serait mort comme lui à sa place. Dans la conversation il répondait souvent à une réflexion flexion émise un quart d'heure après et quand les esprits avaient pris un cours tout différent.

De sorte qu'on ne savait pas ce qu'il voulait dire. Il avait réfléchi. Le chargeait-on d'une commission, au lieu de la faire simplement et promptement, il réfléchissait sur les ordres qu'on lui avait donnés et ne manquait jamais d'y trouver des inconvénients.

Il modifiait de lui-même ces ordres, et comme, dans les modifications qu'il apportait, de nouveaux inconvénients se présentaient à son esprit, il réfléchissait de nouveau, modifiait encore et prenait toujours une décision aussi tardive qu'extravagante, quand toutefois il en prenait une.

C'est ainsi qu'étant employé, en Écosse, dans une propriété où sir James devait chasser le renard, cette malheureuse manie de la réflexion toujours et quand même faillit lui caler la vie. On lui avait dit :

Le colonel sir James Clinton passera probablement dans celte propriété aujourd'hui pour chasser le renard. Allez lever les pièges qui se trouvent tendus sur la route qu'il doit parcourir afin de prévenir tout accident, et revenez.

Rien de plus simple et de plus naturel qu'une pareille mesure, et il semblait qu'Arthur dût exécuter sa mission sans commentaires cette fois. Eh bien non, il se prit à réfléchir, suivant sa déplorable habitude; et voici quel fut son raisonnement :

— Le colonel passera probablement par ici aujourd’hui, m'a-t-on dit. Probablement cela ne signifie pas sûrement. Or, si le colonel ne vient pas, pourquoi enlever ces pièges? Il est vrai que, s'il vient, il est urgent qu'ils soient enlevés, nos pièges n'étant point des pièges à colonels. Que faire?

Et Arthur se mit à réfléchir pendant deux heures. Au haut de ce temps il trouva, comme toujours, un moyen détestable. Il avait calculé que le colonel devait arriver par un certain petit sentier boisé, et il s'était mis en observation en cet endroit.

—Si je le vois venir, s'était-il dit, je courrai lever les pièges; s'il ne vient pas, je les laisserai, et de cette manière je ne ferai rien d'inutile.

Il se mit donc en observation. Son calcul avait été juste jusqu'à un certain point ; le colonel, en effet, passa par ce petit sentier boisé; seulement, quand Arthur le guettait venir d'un côté, le colonel arrivait du côté opposé.

Ayant vu quelque chose remuer dans le fourré, sir James, qui, lui, dans cette occasion, ne réfléchit pas assez longtemps, crut à la présence d'un renard et lâcha son coup de fusil. Un cri perçant du pauvre Arthur avertit le colonel que ce n'était point un renard qu'il avait touché.

Heureusement, sir James avait tiré de très loin, et quelques plombs seulement allèrent se loger dans les parties charnues du pauvre diable. Il en fut quitte pour garder la chambre trois jours et pour prendre quelques précautions en s'asseyant pendant quelques jours encore.

Pour cicatriser ses blessures légères, le colonel, toujours généreux, lui avait donné deux cents livres sterling, soit cinq mille francs. À ce prix, Arthur eût consenti volontiers à servir tous les quinze jours de renard au colonel. Arthur connaissait le quincaillier du village voisin de la propriété dans laquelle il était employé, et il avait toujours dit :

Si jamais la fortune, qui est aveugle, se trompe de porte et entre chez moi, je la supplierai de m'établir quincaillier. La fortune s'étant, en effet, trompée de porte, on l'a vu, Arthur put réaliser ses espérances. Il prit congé de ses patrons, et s'embarqua pour New-York. Le lecteur sait le reste.

Voilà l'homme, d'ailleurs très intelligent et ne manquant point d'une certaine instruction, que nous devions avoir pour guide dans nos pérégrinations de touristes, sir James et moi.

Le lendemain matin, en effet, Arthur Lee venait nous prendre à l'hôtel Saint-Nicholas pour visiter la ville ; mais seulement en qualité de guide officieux, voulant réfléchir encore avant d'accepter le titre de guide officiel.

Nous commençâmes par les églises.

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis