LE JOURNAL «LE SOLEIL»

            TABLE DES MATIÈRES  
  1. COUVERTURE
  2. LE JOURNAL «LE SOLEIL» RACONTE LES PÉRIPÉTIES DU MERRIMAC
  3. LISTE DES PASSAGERS
  4. ALFRED MANY (EMPLOYÉ SUR LE MERRIMAC) BIOGRAPHIE
  5. RÉFÉRENCES
    1 2 3 4 5
                                                                              MERRIMAC
                       

INDEX DES NOMS

Atkins (capitaine du Nitocris, commissaire du procès)
Avelin, A.H., (second officier)
Baion, James (capitaine, commissaire du procès)
Bélanger (capitaine du Savoy)
Boulanger (chauffeur à bord du Merrimac)
Comettant, Lucien (gouverneur de l'île d'Anticosti)
Cook, A. (représentait le capitaine Purcell du Merrimac)
Creysham, Walter (propriétaire enregistré du Savoy)
Gregory, J.U. (Québec) ( commissaire enquêteur département de la marine perte du Merrimac)
Lewis (mécanicien employé chez Carrier, Lainé et Cie)
Marmette
Pentland, C.A. (représentait le propriétaire du Merrimac)
Purcell (capitaine du Merrimac)
Smith, A.H. (capitaine, président du procès)
Spala (capitaine, commissaire enquêteur - département de la marine perte du Merrimac)
Stewart (Montreal Transportation Co. de Montréal) ( commissaire enquêteur département de la marine perte du Merrimac)

                                           

INDEX DES NOMS DE BATEAUX

Andarie (steamer de la ligne Elder-Dempster)
Californian (steamer)
Conqueror (remorqueur)
Dalnolly
Dantless (remorqueur du Merrimac)
Diver (goélette)
Elle Sayer
G.T.D (goélette)
Lake Superior (steamer)
Lord Stanley (remorqueur du Merrimac)
Merrimac (steamer)
Montfort (steamer)
Nitocris (remorqueur)
Philadelphian (steamer
Ronald, J.R. (agent local de la ligne Elder Dempster)
Savoy (steamer)
St-Olaf

            Le 3 juillet 1899 (Le Soleil)  
 
 
 
 
 
Le steamer Merrimac est arrivé vendredi après-midi à Québec de Montréal et Bristol (Angleterre).
 
   
 
 
            Le 21 juillet 1899 (Le Soleil)  
 
 
 
 
 

M. Marmette, employé de la maison G.R. Renfrew & Cie, est revenu hier de l'île d'Anticosti, où il était allé passer une quinzaine de jours, auparavant pour conclure ce ...

 

Le Savoy étant retenu à la Pointe-Est par le naufrage du Merrimac, M. Marmette a dû se faire conduire au large dans une barque de pêcheur pour attendre le passage du St-Olaf, qui remontait le fleuve.

 
   
 
 
            Le 26 juillet 1899 (Le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le Savoy est arrivé, ce matin, à 2:30 hrs, de l’île Anticosti.

 

Il avait à son bord une cinquantaine d’hommes de l’équipage du steamer Merrimac, qui, comme nous l’avons annoncé, ces jours derniers, s’est échoué à la Pointe de l’Est de l’île Anticosti. Il reste encore plusieurs hommes de l’équipage du steamer naufragé, qui monteront à Québec à bord du remorqueur Conqueror.

 

Le Merrimac est une perte totale, d’après ce que nous rapporte le capitaine. Il n’avait à son bord qu’un léger lest, pour ainsi dire, 600 tonnes de feuilles de fer blanc. On n’a pu qu’en sauver 200 tonnes, que le Savoy a apportées à Québec, ce matin, et que l’on est à décharger dans le moment.

 

Les hommes de l’équipage arrivés ce matin se promènent dans nos rues racontant le triste accident arrivé à leur steamer, le Merrimac, qui n’est plus qu’une ruine.

 

La goélette Diver est partie, cet après-midi, pour se rendre sur les lieux du sinistre.

 

Le Savoy repartira, ce soir, pour l’île d’Anticosti, et reviendra à Québec, lundi prochain.

 

M. Le gouverneur Comettant était de passage à bord du Savoy, et retournera la semaine prochaine.

 
   
 
 
            Le 27 juillet 1899 (Le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Comme nous le disions, hier, le Merrimac est complètement perdu à Heath  Point, Anticosti. Il a été jeté sur les récifs le 14 juillet, pendant un temps de brume. Le 15 au matin, M. Comettant, gouverneur de l’île d’Anticosti, recevait un message au sujet de ce désastre, et malgré l’épaisse brume qui couvrait le golfe, parti immédiatement avec le Savoy pour aller au secours du Merrimac.

 

C’est l’opinion de M. Comettant et du capitaine Bélanger, que s’il y eut un remorqueur assez puissant sur les lieux, le Merrimac, aurait été sauvé. L’équipage du Savoy et du Merrimac ont travaillé avec courage pour sauver la cargaison du steamer. Les remorqueurs Nitocris et Conqueror et la goélette G.T.D. ont fait tous leurs efforts pour sauver le Merrimac, mais sans succès.

 

Le capitaine Purcell a été le dernier à quitter son vaisseau et a accompagné de douze officiers, se sont embarqués sur le Savoy. Tout l’équipage partira à bord du steamer Lake Superior pour Liverpool.

 
   
 
 
            Le 28 juillet 1899 (Le Soleil)  
 
 
 
 
 

REMERCIEMENTS À L'ÉQUIPAGE DU «SAVOY»

 

Nous soussignés, formant partie de l’équipage su steamer Merrimac de Londres, actuellement à bord du Savoy, désirons vous exprimer notre reconnaissance pour l’excessive bonté`et la considération dont nous avons été l’objet de la part du gouverneur de l’île d’Anticosti, du capitaine Bélanger, ainsi que de tous les hommes de l’équipage du Savoy, et du médecin de l’île, non seulement depuis que nous avons été recueillis à bord du Savoy, mais depuis que le Savoy est venu à notre secours à Gull Cliff Bay, le 16 juillet 1899.

 

Nous sommes sûrs que si tout le reste del’équipage du Merrimac était ici dans le moment, ils se joindraient à nous de tout cœur.

 

Le Savoy a fait un voyage tout spécial à Québec pour amener les naufragés du Merrimac et une partie de sa cargaison. Il est reparti ensuite pour l’île. C’est l’opinion de tous ceux qui ont vu le Merrimac qu’il est destiné à une perte complète.

 

Un certain nombre des naufragés du Merrimac sont partis par le Lake Superior pour retourner dans leurs familles, les autres partiront à bord du Montfort.

 
   
 
 
            Le 28 juillet 1899 (Le Soleil)
 
 
 
 
 
 

ON ADRESSE DES REMERCIEMENTS À M. COMETTANT

 

Le second officier du Merrimac, M.A.H. Avelin, en arrivant ici, a présenté à M. Comettant, gouverneur de l’île d’Anticosti, l’adresse suivante, lui exprimant toute la gratitude de l’équipage du Merrimac à son égard, pour son admirable conduite à l’égard des naufragés et l’héroïque énergie que ses hommes avaient su déployer pour les sauver d’une mort certaine.

 
   
 
 
            Le 8 août 1899 (Le Soleil)
 
 
 
 
 
 

L'ENQUÊTE EN COURS DE VICE-AMIRAUTÉ

L’enquête dans l’affaire du naufrage du Merrimac s’est ouverte hier, en Cour de Vice-amirauté. Le capitaine W.H. Smith, présidait et les capitaines Atkins du steamer Nitocris, et James Baion, de Québec, agissaient comme commissaires. M.C.A. Pentland représentait les propriétaires du steamer, et M. A. Cook, le capitaine Purcell, du Merrimac.

 

Le capitaine Purcell a été le premier témoin entendu. Il a décrit minutieusement les incidents su voyage. D’après ses observations, il considère que les courants varient beaucoup au large du détroit de Belle-Île.

 

La course a dû être changée du Cap Norman à Point Armour, à midi, le 14 juillet, il fixa sa course pour passer dans les cinq milles de Heath Point. Il considérait la course correcte, bien que ses observations fussent incomplètes. À 4:30 hrs le sondage était encore satisfaisant. Il faisait un épais brouillard. C’est à 5:20 hrs qu’eut lieu l’échouement, alors, que la profondeur était de trois brasses.

 

L’enquête se continue.

 
   
 
 
            Le 8 août 1899 (le courrier du Canada)
 
 
 
 
 
 

LE STEAMER MERRIMAC EN COUR

Hier, en cour de vice-amirauté, l’on a commencé l’enquête concernant l’échouement du steamer Merrimac sur la côte d’Anticosti.

 

M. C.A. Pentland comparaissait pour les propriétaires et M.A. Cook, représentait le capitaine Purcell.

 

Ce dernier a été le premier témoin entendu. Il dit que c’est le second qui s’occupe du choix de l’équipage. Il ne sait si l’on a fait l’examen de leur vue, mais il n’a jamais eu à se plaindre de ses hommes sous ce rapport.

 

Il a remarqué que les courants variaient beaucoup à l’entrée du détroit de Belle-Isle et souvent il a dû changer sa course. Le 13 de juillet dernier, il suivait une route qui devait le conduire à 9 milles de Heath Point et le 14 il constatait qu’il était à cinq milles de la côte.

 

La brume étant survenue, une autre direction vers la mer fut donnée au vaisseau et l’on fit des sondages.

 

À 4:30 hrs de l’après-midi la sonde indiquait que l’eau ne faisait pas défaut.  À  5 hrs le capitaine ordonnait de sonder à tous les quarts d’heure et à 5:30hrs la sonde donnait 13 mètres de profondeur.

 

Aussitôt le second monta sur le pont pour prévenir le capitaine, mais à peine était-il au milieu de l’escalier que le vaisseau s’échouait.

 

L’on fit aussitôt machine en arrière mais sans succès. Au moment de l’accident le Merrimac marchait très doucement. Le capitaine raconte ensuite l’arrivée du Savoy, du Dalnolly, du Conqueror et des efforts faits pour renflouer son vaisseau.

 

Le premier et deuxième second, et le deuxième ingénieur, assermentés, corroborent presque entièrement la version du capitaine.

 

Le remorqueur Lord Stanley remonte le fleuve avec le Merrimac qui sera probablement placé dans le bassin Davie à Lévis. L’on nous informe que les frais de réparations seront aussi élevés que ceux nécessités pour la construction d’un steamer neuf.

 
   
 
 
            Le 9 août 1899 (lle Soleil)
 
 
 
 
 
 
Le Lord Stanley, ayant le Merrimac à sa remorque est passé à West Point, hier matin, à trois heures. Le remorqueur Dantless est parti aujourd’hui pour rencontrer le Lord Stanley. On s’attend que le Merrimac arrive à Québec jeudi.

 
 
 
 
            Le 11 août 1899 (lle Soleil)  
 
 
 
 
 
Le steamer Merrimac, remorqué par le Lord Stanley et le Dauntless, a passé au phare de la Traverse St-Roch à cinq heures, ce matin, est arrivé à 11 heures, ce matin, dans notre port.

 
 
 
 
            Le 18 août 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le steamer Merrimac qui, est dans le bassin, a commencé le déchargement de sa cargaison hier après-midi. Il sera ensuite sur la cale-sèche pour être réparé.

 
 
 
 
            Le 19 août 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le Steamer Merrimac, qui s’est échoué à l’île d’Anticosti, et qui a été remorqué dans le bassin par le lord Stanley, entrera dans le bassin de radoub pour y subir de grandes réparations. C’est une bonne aubaine pour les ouvriers de Québec et Lévis, car ces réparations dureront plusieurs semaines. Le Merrimac ne sortira du bassin de radoub qu’à l’automne.

 
 
 
 
            Le 23 août 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Une dépêche de Halifax dit que la cour de l’Amirauté devant laquelle la cause de l’échouement du Merrimac a été instruite, a trouvé que le capitaine était coupable; elle a en conséquence suspendu le certificat de l’inculpé pour trois mois.

 

Le second officier a été censuré pour ne pas avoir prévenu plutôt le capitaine que le sondage indiquait le peu de profondeur d’eau. Comme on le sait, le Merrimac était parti de Avonmouth pour Montréal, et s’était échoué sur les côtes d’Anticosti.

 
 
 
 
            Le 2 septembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

LES TRAVAUX DU MERRIMAC

 

Hier, l’un de nos reporteurs prit le bateau de l’île, et débarqua à St-Joseph de Lévis, afin d’aller visiter le steamer Merrimac, qui, on se le rappelle, s’est échoué sur l’île d’Anticosti, il y a quelques temps, et qui avait été grandement endommagé.

 

Nous avons raconté alors au long l’accident, et nos lecteurs l’ont encore présent à la mémoire. Il règne actuellement une grande activité dans le bassin de carénage. Près de 200 employés sont à l’œuvre autour du colosse, qui semble tout surpris de se voir emprisonné et de n’être pas dans son élément : les flots courroucés.

 

Il est très intéressant de voir cette masse de fer hors de l'eau, et la foule de personnes qui sont allées visiter le vaisseau ont été très intéressées.

 

Il est assez amusant et agréable de voir cette foule d’ouvriers, vifs et alertes, frappant du marteau, enlevant une pièce, ici, en plaçant une neuve là.

 

Le Merrimac est l’un des plus gros qui visitent ordinairement notre port. Sa longueur totale est de 406 pieds et six pouces, cela laisse peu d’espace, car le bassin n’a que 481 pieds de longueur.

 

Quand à l’intérieur, il y a eu aussi beaucoup de dommages. Il y avait au milieu du vaisseau une voie d’eau considérable, qui grâce aux pompes de M. Davie a pu être enlevée. C’est vers cet endroit que les dommages semblent les plus considérables.

 

En conversant, hier avec l’un des principaux employés, notre reporter a appris que le coût des travaux serait d’environ $80,000.

 

Ce n’est pas avant l’automne que le Merrimac pourra sortir de ce radoub. Le Merrimac, appartient à une compagnie de Londres et est l’un des plus beaux steamers qui vient visiter notre port.

 

La «Elle Sayer» qui est venu en collision avec le «Philadelphian» dans notre port, il y a quelques semaines est dans le dock Davie, à quelques arpents de la Traverse de Lévis, ne pouvant entrer dans le bassin de radoub.

 

La blessure qu’il a reçue dans le devant est très grave, et par le trou béant fait par le «Philadelphian», on aperçoit tout l’intérieur des cabines des matelots bouleversées. On sait que deux matelots ont été tués dans leur cabine, lors de la collision et qu’un autre a été sérieusement blessé, mais est actuellement en bonne voie de rétablissement.

 

Les travaux de réparations se poursuivent activement, et l’on espère que dans trois semaines, le steamer sera prêt à reprendre la haute mer.

 

En continuant la route et en arrivant aux usines Carrier, lainé & Cie, l’on aperçoit encore sur les quais une immense construction en fer; c’est le dragueur commandé par le gouvernement fédéral. Il est presque terminé, et l’on pourra certainement le lancer dans deux ou trois semaines.

 

Les deux autres vaisseaux en fer construits par les usines, ont pris leur envolée comme de jeunes oiseaux sortant pour la première fois de leur nid, et en dandinent mollement sur les flots du St-Laurent, prêts à les fendre et à affronter tous les dangers.

 
 
 
 
            Le 5 septembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

LE MERRIMAC SAISI

 

Samedi, MM Walter Creysham et … de la Commune Merey, Nièvre, France, tous deux propriétaires enregistrés du Savoy ont pris une saisie sur le Merrimac, naturellement dans notre port pour le sauvetage de son équipage et partie de sa cargaison, lors de son échouement à Anticosti.

 
 
 
 
            Le 7 octobre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le Steamer Merrimac est sorti du bassin de carénage et est à prendre son charbon. On lui a fait subir des réparations temporaires et l’hiver prochain, en Angleterre, on devra lui en faire des permanentes. L’équipage du Merrimac est arrivé par le steamer Montfort et s’est rendu à bord, hier. Le Merrimac prendra sa cargaison ici.

 
 
 
 
            Le 2 novembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le London Times dit que le Merchant Service Guild a pris récemment en main la cause du Merrimac, dont le capitaine s’est vu privé de son certificat, pour un certain temps, par la cour d’enquête tenue à Québec.

 

Le Merchant Service Guild, est d’opinion que vue les circonstances, il n’a pas de causes suffisantes pour la suspension, et demande en conséquence que le certificat soit rendu au capitaine du Merrimac.

 

Après mûre considération, le Board of Trade a répondu qu’il regrettait de ne pouvoir échanger la décision à laquelle on était arrivé. Pour ce qui regarde la manière dont l’enquête a été conduite, le board of Trade est entré en communication avec le gouvernement canadien dans le but de faire adopter une législation sur les bases proposées par ce département.

 
 
 
 
            Le 20 novembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le steamer Merrimac, de la ligne Elder Dempster, capt. Evans, parti de Québec pour Belfast, le 26 octobre, est maintenant 10 jours en retard, et l’on entretient de fortes craintes sur son sort dans les cercles maritimes. Ce steamer a été fort malchanceux pendant la dernière saison.

 

Comme on le sait il s’était échoué à Anticosti, le printemps dernier, et après beaucoup de travail on était venu à bout de le renflouer. Il fut conduit à Québec et tout l’été il fut en réparation. Il fut ensuite chargé d’une forte cargaison en destination de Belfast; cette cargaison étant estimée à $20,000.

 

Les réparations ici, parait-il coûtera $15,000. Ce steamer a été construit par MM. Harland & Worlff à Belfast en 1890. Son tonnage est 4417, sa longueur 400 pieds, sa largeur 45 pieds et 28 pieds sa profondeur.

 

On croit que le Merrimac a cassé son arbre de couche et qu’il aura été remorqué à quelque port par un steamer sur son passage.

 
 
 
 
            Le 22 novembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

M. J.R. Ronald, l’agent local de la ligne Elder Dempster, a été informé par un câblogramme, hier soir, que le steamer Californian, arrivé à Liverpool, rapporte que le steamer Merrimac a été vu à 580 milles à l’est de St-Jean, Terre-Neuve. Le steamer Andarie, de la ligne Elder-Dempster, était au même endroit et semblait lui porter secours. Comme l’Andorie sera dans notre port ce soir, d’autres détails seront donnés au sujet du Merrimac.

 
 
 
 
            Le 23 novembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

L’on n’a reçu, aux bureaux de la compagnie, aucune nouvelle certaine, à propos du steamer Merrimac, qui est plus d’un mois en retard et au sujet duquel aucune information n’a été rapportée par les capitaines des divers transatlantiques.

 

La nouvelle qu’un navire de la ligne Allan, le Californian aurait signalé un navire supposé être le Merrimac, à 450 milles à l’est de St-Jean, Terre-neuve, n’est pas confirmée officiellement, chez MM. Elder, Dempster & Co.

 

 
 
 
 
            Le 28 novembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

LE MERRIMAC A-T-IL PÉRI CORPS ET BIEN?

 

Une sinistre rumeur courait la rue ce matin : on disait que le Merrimac avait sombré corps et bien en mer.

 

On sait que ce vaisseau est parti de Québec le 25 du mois dernier. Et depuis on n’en a pas eu aucune nouvelle. Le télégraphe nous avait bien rapporté que l’«Andarie» l’avait aperçu en mer faisant des signaux de détresse. Mais le capitaine de ce steamer, aujourd’hui à Montréal, a déclaré en arrivant à Québec qu’il n’avait eu aucune connaissance du Merrimac.

 

Voilà aujourd’hui plus d’un mois que l’on n’en a pas eu de nouvelles. Ce qui augmente encore les inquiétudes à son sujet, c’est que l’on se rappelle qu’il a pris la mer après avoir subi des réparations temporaires au bassin de Lévis.

 

Nous avons interviewé l’agent de la ligne à Québec, et télégraphié à Halifax, et Montréal, mais personne n’avait eu de nouvelles. Il n’est pas encore impossible que le Merrimac atteigne son port de destination.

 

Dans tous les cas, il faut espérer que s’il y a eu naufrage, l’équipage aura été recueilli.

 

 
 
 
 
            Le 6 décembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

La perte du Merrimac, deux jeunes gens de Lévis à bord

 

On sait que le steamer Merrimac, parti de Québec depuis le milieu d’octobre, n’a pas encore été signalé nulle part. Il est de plus de trente jours de retard, et l’opinion générale est qu’il a sombré en mer.

 

On sait que le Merrimac après son échouement près de l’île d'Anticosti, était venu à Québec pour subir des réparations temporaires, puis avait quitté le port avec un chargement de bois en destination de Liverpool.

 

Les matins que nous avons rencontrés nous ont annoncé que la plus grande partie de l’équipage avait quitté le navire avant son départ, et l’on a dû faire des engagements pour compléter l’équipage.

 

Parmi ceux qui se sont engagés pour faire le service à bord, se trouvaient deux jeunes gens de St-Joseph de Lévis, MM. Fred Many et Ls. Lefebvre. Depuis leur départ, leurs familles n’ont eu aucune nouvelle d’eux. On conçoit l’inquiétude des familles depuis qu’on n’a aucune nouvelle du Merrimac.

 

 
 
 
 
            Le 18 décembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

LE VAISSEAU A SOMBRÉ, MAIS L'ÉQUIPAGE EST SAUVÉ

 

M. Lewis, mécanicien employé chez Carrier, Lainé et Cie, vient de recevoir un télégramme de son cousin M. Boulanger, chauffeur à bord du Merrimac, lui apprenant que le vaisseau est perdu mais que l’équipage est sain et sauf.

 

Le capitaine n’a abandonné ce navire que lorsque tout espoir fut perdu. L’équipage a été recueilli par un voilier allant aux Indes.

 
 
 
 
            Le 28 décembre 1899 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

PARTI DE QUÉBEC LE 24 OCTOBRE

 

Il y a aujourd’hui 65 jours que le Merrimac quittait notre port pour Bristol, et depuis il n’a été signalé nulle part.

 

Dans les cercles maritimes, on ne conserve plus aucun espoir, on est convaincu que le Merrimac a sombré en mer.

 

Son équipage a-t-il été sauvé?

 

Il y a une quinzaine, les journaux ont annoncé qu’un employé de la maison Carrier, Lainé & Cie avait reçu, d’un de ses amis à bord du Merrimac, la nouvelle qu’un voilier avait recueilli l’équipage en mer.

 

La personne en question est M. Boulanger, ami de M. Many, 2e ingénieur sur le Merrimac.

 

Nous avons interviewé M. Boulanger et il nous dit que, malheusement il n’a reçu aucune nouvelle de son ami. Il croit que le vaisseau a péri corps et bien.

 

Si le vaisseau désemparé dans une tempête avait été entrainé loin de la route fréquentée par les navires, la situation de l’équipage ne serait guère meilleure, car il n’avait, parait-il que pour 30 jours de provisions à bord.

 
 
 
 
            Le 19 janvier 1900 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

DERNIER ÉCHO DU MERRIMAC

 

Il y a quelques jours, le Soleil publiait la liste complète de l’équipage du Merrimac, qui a plus que probablement péri corps et biens en mer.

 

On a dû remarquer qu’il y avait deux canadiens à bord, Alfred Many, de Lévis, et un jeune Lefebvre.

         
            Le 28 février 1900 (le Soleil)
 
 
 
 
 
 

Le département de la marine a ordonné une enquête sur la perte du Merrimac.

 

Les commissaires enquêteurs sont le capitaine Spala, M. J.U. Gregory, de Québec, et M. Stewart de la Montreal Transportation Co. de Montréal.

 

Le gouvernement fédéral croit pouvoir établir que les propriétaires du steamer savaient que le navire n’était pas en état de faire la traversée.

         

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis