HISTOIRE ET LÉGENDE

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Gamache traitait avec les Montagnais


De temps à autre, Gamache visitait les Montagnais de la côte du nord, pour traiter avec eux, quoique ces voyages ne fussent pas sans danger pour lui.

 

Voici pourquoi la compagnie des postes du Roi prétendait avoir le privilège exclusif de faire le commerce des pelleteries au nord du St-Laurent, et menait assez durement les caboteurs qui s'aventuraient sur ses prétendus domaines.

 

Élevé à l'école des anglais, Gamache s'était déclaré l'ennemi des monopoles; dans les courses qu'il entreprenait avec sa goélette, fine et légère voilière, il usait à l'exemple de ses modèles, du droit de trafiquer avec le monde entier.

 

Comme il aimait à faire les choses franchement, il allait étaler ses marchandises à la barbe des employés de la compagnie, dont il méprisait les menaces, quand leurs forces n'étaient pas doubles des siennes. Il était d'ailleurs assuré de trouver, dans l'occasion, des défenseurs parmi les sauvages, qui favorisaient souvent les traiteurs.


Un jour que sa goélette était mouillée dans le port de Mingan, au milieu d'un cercle de canots montagnais, et que le trafic allait rondement, une voile apparait au loin et semble se rapprocher assez vite. L'œil exercé du vieux loup de mer a reconnu un bâtiment armé, dont il a déjà plusieurs fois éludé la poursuite.

 

«À demain de bonne heure, mes amis, crie-t-il aux sauvages; ne vous éloignez pas trop; nous reprendrons nos affaires quand j'aurai donné l'air d'aller à ces messieurs.»

 

L'ancre est levée, et pendant que l'ennemi court une bordée pour venir tomber sur sa proie, la flotte de canots a disparu et la goélette glisse rapidement hors du port, toutes les voiles déployées.

 

Le croiseur se met à sa poursuite, espérant bientôt la rejoindre; mais il avait compté sans Gamache, habile pilote, qui réussit à conserver l'avance prise au départ.

 

Cependant, la nuit se fait et bientôt les deux bâtiments ne sont plus que deux ombres perdues sur la surface des eaux.

 

«Voilà le bon temps, observe Gamache, en s'adressant à son compagnon; attise le feu dans la cambuse pour que ces gredins-là voient la flamme tout à clair. Bien! À présent, il faut les faire courir après un feu-follet.»

 

Il lie ensemble quelques bouts de planches pour en former un radeau; les tisons enflammés de la cambuse sont enfoncés dans un baril de goudron, qu'il cloue solidement au radeau, et le phare flottant est descendu avec précaution à la mer.

 

Grande fut la déconvenue des officiers du croiseur, quant, après une chasse prolongée, ils arrivèrent à un petit feu qui semblait se nourrir des eaux de la mer. La poursuite fut continuée au hasard vers le sud, avec le seul résultat de persuader les matelots que Gamache s'était échappé sous la forme d'un feu follet.

 

Grande aussi fut la surprise des commis de Mingan, lorsque le matin du jour suivant ils aperçurent la goélette chassée la veille, tranquillement mouillée à la place qu'elle avait occupée quelques heures auparavant, et environnée d'un triple rang de canots montagnais.

 

Gamache reçoit un jeune pilote

 

Pendant une tempête qui avait rendu la mer furieuse, un jeune pilote, ne pouvant plus tenir au large dans sa chaloupe, se jeta de désespoir dans la baie de Gamache.

 

Il avait entendu les mille et un rapports qui circulaient sur ce redoutable individu; aussi ne fallait-il rien moins que la crainte de la mort en pleine mer, pour l'engager à se hasarder dans le repaire du tigre. Il aurait bien voulu rester sur sa chaloupe; mais ce dessein lui paraissait plein de dangers.

 

Gamache était sur la grève et l’invitait à descendre; il était moins périlleux de lui témoigner un peu de confiance que de paraitre s'en défier. Après avoir mis sa chaloupe en lieu sûr, le pilote s'avance en tremblant vers la maison, où il a été devancé par le maitre du lieu.

 

"Soyez le bienvenu, dit celui-ci, en serrant la main de l'étranger, je suis bien aise de vous voir. Il y a quelque temps que je n’ai point reçu de nouvelles du monde; vous allez m'en donner. Entrez, nous jaserons un peu pendant que la bonne femme nous préparera à souper.»

 

Les premiers regards du jeune homme tombent sur un pan de cloison garni d'armes, depuis le haut jusqu'au bas. Cette vue le glace; il aurait préféré être couché au fond de sa chaloupe, quand même il eût fallu être ballotté par la mer la plus furieuse; mais il avait donné dans le piège, il n'y avait plus moyen de reculer.

 

Le souper et la veillée se passent assez gaiement; le pilote contait de son mieux les meilleures histoires.


Après avoir remercié son hôte, il veut retourner à sa chaloupe pour y coucher.

 

«Non, mon ami, tu ne partiras pas; la mer est trop grosse au large, la nuit est froide et humide; puisque tu ne peux pas sortir de la baie, tu n'iras pas coucher dans ta chaloupe. J'ai en haut un bon coin pour toi. Demain, tu partiras, si tu es encore en vie.»

 

Impossible à l'étranger de rejeter cette invitation pressante, sans offenser celui qui l'a si bien accueilli; il faut s'exécuter. Un escalier étroit et rapide conduit, par dehors, à la mansarde.

 

«Tiens, dors aussi fort et aussi longtemps que tu pourras. Le lit est mou; il y a dans ce lit de plume le duvet de bien du gibier, car, vois-tu j'ai la main sûre; je ne manque jamais mon coup quand je tire un fusil.»

 

En se retirant, Gamache ferme la porte àl'extérieur; il n'y a plus moyen d'échapper à cette main ferme et sûre. Il veut se tenir éveillé pour le moment où arrivera le danger.

 

Il se jette tout habillé sur son lit, se promettant bien de ne pas clore l'œil; mais bientôt il succombe sous la fatigue et les émotions de la journée, et il dort profondément.

 

Jusque dans son sommeil, la terreur le suit. Il rêve: à travers mille périls, il s'est échappé de la caverne d'un géant; il s'enfuit, il s'est jeté dans sa chaloupe, la voile est hissée, un moment encore et il est sauvé, quand un coup vigoureux, appliqué contre la cloison le rappelle à la réalité de sa position.

 

C'est bien Gamache lui-même qui se penche sur lui, et qui tient une lanterne d'une main et un fusil de l'autre. C'est donc vrai, tout ce qu'on a dit de cet homme.

 

«Ah, te voilà déjà réveillé. Mais comme tu es blême ! Je gage qu'on t'a dit que Gamache tuait les gens. Eh bien! Lâche je viens te donner le dernier coup!... » Il lève le fusil, le suspend à deux clous enfoncés dans la cloison; puis tirant de sa poche un verre et un flacon d'eau-de-vie, il remplit le verre, boit à la santé de l'étranger, et l'invite à rendre le compliment.

 

«Tiens, prends un bon coup, tu dormiras ensuite; et si Gamache vient t'attaquer cette nuit, tu te défendras; voilà, au-dessus de ta tête, un fusil chargé que je t'ai apporté exprès."

 

«Eh bien! Camarade, dit le maître de la maison à son hôte, en le voyant descendre tout joyeux, le lendemain matin, tu avais peur hier au soir, je m'en suis bien aperçu; j'ai voulu te la donner bonne quand j'ai été te voir. Tu me connais à présent; et si jamais des peureux te disent que Gamache tue les voyageurs, tu leur répondras qu'ils ont menti! … Tu vois bien que le diable n'est pas aussi noir qu'on le dépeint !»

 

Nous étions arrivés à la même conclusion, lorsque nous laissâmes le sieur Gamache pour retourner à notre bâtiment.

 

Gamache et le huissier

 

On rapporte qu'un jour le sieur Gamache était monté à Québec, tard dans l'automne, pour y vendre ses produits de chasse et de pêche, et en même temps pour y faire ses achats d’hiver.

 

Au moment du départ, dans la rade de Québec où le bâtiment était à l'ancre, il aperçoit une légère embarcation se diriger vers lui, montée d'un seul homme, qui lui paraît suspect. L'individu embarque lestement à bord de la goélette et demande à voir le propriétaire.

 

Gamache comprend tout de suite ce dont il s'agit. Il s'empresse de se rendre auprès de l'étranger, le reçoit poliment, le conduit avec beaucoup de civilité à la chambre, et là une conversation des plus gaies s'engage entre l'officier et le maître de céans. On prend un verre et même deux, on fume la pipe et on parle de choses et d'autres, lorsqu'au bout d'une heure, l'officier ministériel lui annonce avec beaucoup de ménagement le but de sa visite.

 

«Ah! Très bien", lui réplique Gamache, vous êtes venu pour saisir; alors montons, suivez-moi et saisissez tout ce que vous voudrez.»

 

Quelle ne fut pas la profonde stupéfaction de l'huissier en constatant, à son arrivée sur le pont, que la goélette, toutes voiles dehors, favorisée par un bon vent, longeait déjà les rives de l'Ile d'Orléans.

 

Notre pauvre homme eut beau se lamenter, se récriminer, s'excuser de la mission qu’il était venu remplir, de parler de sa femme et de ses enfants, de son départ si précipité qui allait jeter tous les siens dans des transes mortelles, tout fut inutile, et il lui fallut faire le voyage à Anticosti, y passer un long et ennuyeux hiver, pour ne revenir dans sa famille éplorée qu'au printemps suivant.

 

Louis Gamache est décédé au mois de septembre 1854. Il fut trouvé mort dans son lit par son compagnon, du nom de Goudreau.

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis