Le 2 février 1897 |
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Nouvelles d’Anticosti Il nous fait plaisir de dire à nos lecteurs que les nouvelles qui ont été reçues de l’agence de l’île à Québec, depuis la clôture de la navigation, ont été tout-à-fait satisfaisantes.
La colonie d’Anticosti se porte admirablement malgré la rigueur de l’hiver sur l’île. L’autre jour, le thermomètre y est descendu jusqu’à -28 degrés centigrades ce qui équivaut à -18 fahrenheit.
Les habitants n’en sont cependant pas incommodés et continuent à faire du bois de construction.
Tout fait prévoir que la saison prochaine sera pour le moins aussi active que la dernière. Il y a eu des bourrasques et il est tombé passablement de neige. |
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Le 5 avril 1897 |
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POUR ANTICOSTI Les entrepreneurs de M. Menier s'attendent à pouvoir partir vers le 15 avril à bord du Savoy pour reprendre leurs travaux à l'île d'Anticosti. |
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Le 2 mai 1897 |
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M. Comettant, gouverneur de l'île d'Anticosti et Mme Comettant, sont arrivés en ville hier sur le Savoy. Leurs nombreux amis à Québec ont été
enchantés de les revoir après quelques mois d'absence. M. et Mme Comettant repartiront ce soir vers 5 heures.
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Le 28 mai 1897 |
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Demande On demande pour la maison du gouverneur, Ile d'Anticosti un homme pour se rendre généralement utile, une cuisinière et une fille de chambre. S'adresser immédiatement au bureau du «Soleil» |
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Le 9 juillet 1897 |
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M. Comettant, gouverneur de l'île d'Anticosti, après avoir passé quelques jours à Québec, est reparti hier soir sur le «Savoy» |
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Le 29 juillet 1897 |
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À L'ÎLE D'ANTICOSTI Le Savoy est parti hier soir avec une cargaison générale et plusieurs passagers pour l'île d'Anticosti. Les passagers étant des journaliers engagés pour aller travailler sur l'île.
Le Savoy sera de retour vers le 16 août.
L'équipage rapporte que la récolte sur l'île a été très bonne. (très bonne espérance).
À la Baie des Anglais, on vient d'assécher un lac qui a un mille de long sur un demi mille de largeur.
La semaine prochaine, une journée sera consacrée pour fêter le succès de cette entreprise. Madame Comettant présidera à la cérémonie. Le terrain nouvellement asséché sera consacré à la culture. M. Menier ne viendra pas visiter son île cet été, ses représentants ayant été requis de le faire en son nom. Madame Comettant partira le 15 août pour la France. |
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Le 16 août 1897 |
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Au sujet d’Anticosti Entrevue avec le gouverneur de l’ile
Nous avons profité du passage à Québec de M. Comettant, gouverneur de l’île d’Anticosti, pour dissiper toutes ces rumeurs à sensation auxquelles quelques journaux ont donné cours au sujet d’Anticosti.
M. Comettant a reçu notre représentant avec cette courtoisie exquise qui le distingue. Il a bien rigolé lorsque nous lui avons demandé des renseignements au sujet de la prétendu révolte qui aurait éclaté sur l’île.
— Mais quelle révolte voulez-vous qu’il y ait à Anticosti? M. Menier est là chez lui, absolument chez lui. Si quelqu'un était mécontent, il ne pourrait que s’en aller. Mais vous pouvez dire que la famille d’Anticosti vit dans les meilleurs termes.
Quant aux rumeurs de ma démission, elles sont tout aussi dénuées de fondements. Au contraire, Mme Comettant et moi-même, nous sommes enchantés de notre résidence à Anticosti et nous n’avons jamais songé à retourner en France.
Hâtez-vous donc de couper les ailes à ces canards ridicules. M. Menier porte toujours intérêt à la colonie d’Anticosti. Il y a envoyé un chef de culture, M. Picard, sorti de l’École Agronomique de Grignon, et ayant fait partie de l’exploration de Dybowski dans le sud Africain, et un ingénieur, M. Jacquemart, sortant du génie militaire.
On a fait, depuis le printemps, d’importants travaux sur l’île. Citons brièvement :
Des routes empierrées de douze pieds de large de voierie.
Un canal de 2,000 pieds de longueur, 10 pieds de largeur et 7 pieds de profondeur et quatre autres de moindre dimension. Ces travaux ont pour but le dessèchement d’un grand lac et des terres environnantes, une superficie de quinze milles carrés, que l’on veut tenter de convertir en terres arabes.
La construction d’un four à chaux de grandes dimensions. L’ouverture d’une carrière de pierre de qualité supérieure.
Mais la transformation de l’île est peut-être plus marquée au point de vue agricole. Cette terre, que l’on représentait comme inculte va donner, cette année, grâce à une culture intelligente, une récolte superbe. Le foin, qui a presque complètement manqué dans notre district est très bien venu sur l’île; l’orge y est superbe et les plantes potagères de toutes sortes on ne peut plus plantureuses.
Le gouverneur M. Comettant réside à English Bay (Baie des Anglais), actuellement dénommée Baie Sainte-Claire, en souvenir du nom de la mère de M. Henri Menier, décédée, il y a deux ou trois ans. |
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Le 18 octobre 1897 |
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Un pénible accident au Clarendon
Grand émoi, samedi soir, à l’hôtel Clarendon. Une gentille petite fillette de 6 ans, Marcelle, enfant de M. le gouverneur Comettant, est tombée du troisième dans le couloir en jouant. La pauvre enfant a été relevée inanimée.
Le Dr. Parke, qui lui prodigua ses soins, ne peut pas dire encore si elle est hors de danger. Tout dépend de savoir si l’inflammation se déclarera au cerveau.
Cet accident a eu un effet pénible sur tous les pensionnaires de l’hôtel, où la famille Comettant est si sincèrement estimée.
Le gouverneur était précisément parti, la veille au soir, sur le Savoy, pour Anticosti.
Madame Comettant était restée seule avec sa famille.
Nous nous accordons de tout cœur chagrin de cette excellente famille et faisons des vœux pour que cette chère petite ne leur soit pas enlevée. |
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Le 25 octobre 1897 |
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Madame Comettant, obligée de partir pour l'île d'Anticosti, regrette infiniment de ne pouvoir aller voir les nombreuses personnes qui lui ont donné tant de preuves de sympathie,
lors de l'accident survenue à sa fille Marcelle et les... de bien vouloir agréer avec l'empressement de sa reconnaissance ses plus sincères remerciements.
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Le 26 octobre 1897 |
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À PROPOS DE CET ÉMOUVANT NAUFRAGE (DU NABO) par L.O. Comettant
Monsieur le rédacteur,
C’est avec la plus grande surprise que je viens de lire, dans le Soleil de ce jour le très émouvant récit du dramatique naufrage du Nebo sur l’île d’Anticosti, à quatre milles dans l’ouest de la rivière Beascie.
L’amour de la vérité me fait un devoir de rectifier les choses de la manière suivante :
(1) Personne n’a péri lors de la mise à côte du Nebo;
(2) Lors du naufrage, il faisait calme plat, et c’est précisément la raison de ce manque de vent que le capitaine m’a expliqué la mise à la côte du Nebo sur l’île d’Anticosti.
(3) La mâture n’a pas été coupée;
(4) Aucune chaloupe n’a été emportée;
(5) Le bâtiment s’est mis à la côte juste en face d’un camp de chasse très confortable (construit par M. Malouin, le père du gardien du phare de la Pointe-Ouest) dans lequel l’équipage s’est logé avec de nombreuses provisions provenant du navire;
(6) Ce n’est pas cinq jours, mais bien dès son retour à English Bay que le Savoy – le lendemain du naufrage – a été expédié au secours du Nebo;
(7) Je n’ai pas eu besoin d’expédier des vivres à ces hommes qui, ne manquant de rien ont refusé – par l’organe de leur capitaine d’être rapatriés. Il y a dix jours déjà alors que moi-même je m’étais rendu sur les lieux du naufrage à bord du Savoy.
En excusant cette rectification rendue trop longue par la quantité des faits erronés, je vous prie de vouloir bien agréer m. le rédacteur, avec l’assurance de ma parfaite condescendance, mes salutations les plus distinguées.
L.O. Comettant |
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Le 27 octobre 1897 |
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M. Menier vient d'acheter un nouveau yacht appelé le Zouid, pour le service de Québec à Anticosti. |
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Le 24 avril 1897 |
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M. Jos Peters et M. Steward Gillespie sont partis ce matin sur le Savoy pour Anticosti
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Le 30 avril 1897 |
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LE SAVOY Le Savoy est arrivé de l'île Anticosti avec des passagers et des marchandises et est amarré au quai Napoléon. Le capitaine Bélanger rapporte que tout est bien sur l'île. |
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Le 3 juin 1897 |
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M. Le Gouverneur Comettant de l'île d'Anticosti, est en ville avec sa famille. Il retournera sur le «Savoy»
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Le 26 juin 1897 |
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La colonie d'Anticosti M. Menier viendra la visiter cet été
La colonie Menier à l'île d'Antiocsti fait peu de bruit depuis un certain temps mais elle n'en progresse pas moins.
M. Comettant, le gouverneur de l'île, qui est venu récemment à Québec, dit avoir passé un hiver délicieux dans sa captivité. Il va employer la belle saison à établir d'autres centres de population sur différents points de l'île, où il ne manque pas de régions encore plus favorables que la Baie des Anglais.
M. Menier viendra lui-même dans le cours de l'été visiter son île. |
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Le 14 août 1897 |
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M. Comettant, gouverneur de l'île d'Anticosti, est à Québec avec sa famille. M. Martin, du personnel de l'île d'Anticosti, est parti hier pour Paris en compagnie de notre concitoyen M. Jos Peters. |
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Le 14 août 1897 |
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Au sujet de l'île d'Anticosti Depuis quelques jours, les journaux publient toutes sortes de nouvelles les plus abracadabrantes les unes que les autres au sujet de l’île d’Anticosti.
Nous avons eu cet après-midi l’avantage d’avoir une entrevue avec M. Comettant, le gouverneur de l’île d’Anticosti.
L’heure avancée nous force de remettre à lundi le compte-rendu de cette entrevue, mais nous pouvons dès à présent assurer nos lecteurs qu’elle ne manquera pas de les intéresser au plus haut degré.
D’abord, il n’y a pas eu de révolte sur l’île d’Anticosti. – il ne pouvait pas y en avoir. Ensuite, M. Comettant, le gouverneur de l’île n’a jamais songé à démissionner; il est, au contraire très enchanté de sa résidence à Anticosti.
Nous aurons en outre d’intéressants renseignements à communiquer à nos lecteurs au sujet de la récolte et des travaux de voirie accomplis sur l’Isle. |
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Le 12 octobre 1897 |
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LE SAVOY Le steamer qui fait le service entre l’île d’Anticosti et Québec «Le Savoy» est arrivé ce matin avec une cargaison considérable à son bord. Il a quitté l’île samedi. Une violente tempête soufflait à ce moment et une cinquantaine de colons de l’île, qui désiraient venir à la ville n’ont pu prendre passage à son bord.
Presque tous les passagers ont beaucoup souffert de mal de mer pendant le voyage. |
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Le 14 octobre 1897 |
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Sur l’île d’Anticosti
le travail accompli Ce qu’on y fera cet hiver
Les personnes qui ont eu l’occasion de visiter l’île d’Anticosti cet été ne tarisseront pas d’éloges sur la manière méthodique dont les travaux sont conduits sur les ordres exprès et directs de M. Menier, le propriétaire.
Jusqu’à présent, on s’est surtout occupé d’améliorer le sol au moyen de chaux.
Pour se procurer la chaux, on a desséché un lac, dont le fond fournit l’élément nécessaire. Ainsi amélioré, le sol produit des légumes de très bonnes qualités. L’on ne songe aucunement à en tirer les céréales; on pratiquera plutôt l’élevage du mouton et du bétail soit pour la consommation au pays, soit pour l’exportation en Europe.
Il paraît que l’herbe saline dont se nourrissent les animaux donne à la viande un goût particulier très agréable. M. Simard a mangé du mouton engraissé sur l’île et dit que l’on ne trouve rien de pareil ailleurs.
Les travaux de défrichement se font rapidement au moyen du chemin de fer portatif, système Dacourville d’Ivry Petit-Bourg, près de Paris.
Cet hiver, on coupera le bois nécessaire à la construction d’un quai dont les frais sont estimés à $100,000.
Deux cent cinquante hommes sont actuellement occupés sur l’île à $1 par jour plus la nourriture. Ceux qui ont leur famille peuvent se procurer ce qui est nécessaire à la vie, au prix du gros, plus le coût du transport, aux magasins de l’établissement.
Ainsi tout l’été, le pain s’est vendu 9 cent, le lard 8 cents, etc., sur l’île.
Il y a sur l’île une école servant de chapelle, en attendant que l’église soit construite, qui sera toute de pierre, ainsi que les nouvelles bâtisses qui seront encore construites. |
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Le 23 octobre 1897 |
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NAUFRAGES Dernières nouvelles maritimes
Le «Savoy» est arrivé ce matin d’Anticosti. Il avait à son bord le capitaine Olsen et deux des matelots de la barque Nabo qui a fait naufrage à West Point, Anticosti.
Le capitaine a été en conférence une partie de l’avant-midi avec M. J.-A. Schwartz, le consul norvégien à Québec. |
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Le 25 octobre 1897 |
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NAUFRAGE DE LA BARQUE NABO
Récit d'un naufrage à l'île d'Anticosti
Plusieurs jours sans manger
Comme on le sait, le capitaine E. Olsen, de la barque Nabo, naufragée sur la Pointe-Ouest de l’île d’Anticosti, est arrivé à Québec avec quelques matelots, les seuls survivants, sur le Savoy.
Nous avons eu une entrevue avec le capitaine qui nous a narré le récit de son dernier voyage et du naufrage.
La barque Nabo est partie de Québec le 1er octobre et a joui d’un temps superbe jusqu’au Bic alors qu’un vent violent commença à souffler. Le 7, vers 2 :30 hrs du matin, la vigie signala terre.
Le capitaine comprit qu’il allait donner sur quelques récifs, et donna aussitôt ordre de changer de direction, mais le vent avait fraichi, s’était changé en tempête et venant en sens contraire, rendait la manœuvre plus difficile encore.
Malgré tout ce que l’équipage tenta, le vaisseau toucha et violemment battu par une mer démontée donna fortement sur les rochers.
On coupa la mâture, on jeta à la mer toute la cargaison de pont, mais rien n’y fit, l’eau qui déferlait sur le pont eut bientôt rempli le navire.
Le capitaine, voyant tout espoir perdu, une mort certaine pour tous s’il restait plus longtemps à son bord, ordonna de mettre les chaloupes à la mer, mais il n’en restait qu’une, les trois autres avaient été brisées ou emportées.
Finalement, le capitaine et ses matelots réussirent à gagner le rivage, mais non sans avoir vu leur chaloupe chavirer et disparaître sous leurs yeux, les quelques provisions qu’ils avaient apportées.
Ils débarquèrent sur une côte escarpée, à cinq milles du premier poste. Deux matelots furent envoyés en reconnaissance, mais ne connaissant pas le pays furent trois jours à leur voyage.
Il en fallut cinq autres pour que le Savoy vienne leur porter secours. Durant tout ce temps-là, les naufragés n’avaient à se mettre sous la dent que les biscuits trempés d’eau de mer que la marée déposait sur le rivage.
Le gouverneur d’Anticosti leur a fait transporter des vivres aussitôt qu’il le put puis a donné ordre de les transporter eux-mêmes à Québec.
Le consul norvégien M. J.-A Schwartz a pris soin des naufragés à leur arrivée à Québec, et prendra les mesures nécessaires pour les rapatrier. |
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Le 28 octobre 1897 |
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M. Comettant est parti hier avec sa famille sur le Savoy pour retourner à l'île d'Anticosti. |
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Le 29 octobre 1897 |
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M.J. Arthur Julien autrefois de la maison Z. Paquet, est parti samedi sur le Savoy pour l'île d'Anticosti, ses services ayant été retenus par le Gouverneur M. Comettant, comme teneur de livres. |
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Le 6 novembre 1897 |
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ACTUALITÉS M. Menier, propriétaire de l’île d’Anticosti vient d’acheter un vapeur à bord duquel il viendra au pays l’été prochain. Ce vapeur a une capacité de 1000 tonneaux; â part les officiers du bord, il y aura 150 marins.
L’on nous assure que ce vapeur dépensera du charbon pour $100,000 dans une seule année.
M. Comettant, gouverneur de l’île d’Anticosti, a payé mercredi aux marchands de Québec la somme de $22,000. |
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Le 22 novembre 1897 |
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Le Savoy essuie une tempête
Le Savoy, parti samedi soir pour l'île d'Anticosti, a été forcé de rebrousser chemin à la traverse, où sévissait une tempête accompagnée de
neige. Il est arrivé ici hier soir et est reparti ce matin. |
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