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Entrevue du 8 avril 1982 — sujet: Squatters, Menier

Lucien Laurin:
Il y avait un certain chatouillement qui se faisait entre les autorités gouvernementales et M. Menier, vous rappelez-vous d’en avoir parlé? Aussi vers la fin de votre conférence, à la suite d’une question, quelqu’un avait relevé le point de vue de la sociabilité de M. Menier...

Luc Jobin:
Henri Menier était un homme chaleureux C’était un homme qui avait beaucoup de force de caractère et il était d’une grande simplicité. C’était un homme qui, lorsqu’il venait à l’île Anticosti, par exemple, n’hésitait pas à retrousser ses manches et à travailler avec ses ouvriers; il a travaillé lui-même à l’aménagement des fermes et à l’installation de tous les éléments motorisés; le moulin à scie, la forge... Il aimait beaucoup le travail manuel. Il était un ingénier diplômé, qui avait même dans son hôtel particulier à Paris, un laboratoire, au dernier étage, où il faisait de l’expérimentation.

D’ailleurs on lui attribue le radiateur de l’automobile. C’est à Henri Menier que l’on doit l’invention de l’automobile, du moins son radiateur.

Il a amené une voiture automobile à Anticosti en juillet 1905, une Panhard-Levasseur, la toute première voiture automobile, au Canada, peut-être, du moins au Québec ou dans l’est du Québec. C’est un homme qui aimait beaucoup la mécanique, l'engin, le moteur C’était sa profession puisqu'il était ingénieur en mécanique.

 

Quand il venait au Canada, il aimait beaucoup recevoir les gens. Pour lui, les relations extérieures étaient un élément important dans sa vie. Il voulait avoir d’excellentes relations avec les gens du gouvernement québécois et canadien. Il entretenait beaucoup les gens.

Lord Grey
Lord Grey

Par exemple, en 1905, il a fait venir à Anticosti Lord Grey, le gouverneur général du Canada, qui n’a eu que des éloges à faire de l’accueil de M. Menier pour qui il avait acquis de l’estime et une grande amitié.

Il y a eu un homme très connu, un autre gouverneur général, Lord Minto. J’ai eu le bonheur de découvrir une lettre, d’une valeur inestimable, alors que Lord Minto, dans cette lettre décrivait avec un enthousiasme difficile à exprimer de mémoire comme cela, l’œuvre grandiose de M. Menier à l’île Anticosti dans des termes extraordinaires. Une lettre écrite en toute hâte à bord du bateau et il l’envoya à Sir Wilfrid Laurier, l’invitant à accepter l’invitation de Henri Menier de visiter l’île d’Anticosti pour admirer l’œuvre tout-à-fait unique de développement, et d’essor économique.

Henri Menier aimait recevoir les gens. Lors de ses voyages au Canada durant l’été, il invitait les députés, les ministres et les hommes très haut placés, la grande bourgeoisie, à venir séjourner à l’île et à pêcher le saumon, dans ses rivières et en particulier, la rivière Jupiter.

Lord Minto
Lord Minto

Il le faisait avec beaucoup de fastes. c’était dans son château qu’il a construit entre 1900 et 1905. Il l’a pour la première fois habité en cette dernière année, et a invité le gouverneur général du Canada. Plusieurs ministres y ont séjournés.

 

Quand il venait à Québec, il recevait toujours. Il organisait des banquets à bord de son yacht, la Bacchante. Il avait une magnifique salle à manger. Et là, il recevait, par exemple, les grands propriétaires, ses fournisseurs, Garneau, Darveau, les députés, les militaires. Il n’hésitait pas à rencontrer les journalistes. Ces journalistes qui tentaient de lui tendre des pièges.

À l’époque où Menier a acheté l’île, il y a eu naissance d’un conflit qui a fait la manchette des journaux pendant quatre ans. Le conflit qu’il a eu avec les squatters de la Baie du Renard (Fox Bay). Il a eu une publicité désagréable, loin d’être avantageuse.

Les squatters de Fox Bay refusaient de suivre les règlements et de payer une redevance à Menier qui était très faible. Mais cette redevance voulait montrer qu’il était propriétaire des lieux et qu’on lui devait un droit de location.

Il y a eu un procès, car les habitants de Fox Bay, les familles anglo-saxonnes qui habitaient là et qui venaient tous de Terre-neuve ont contesté les droits de Menier, ce qui a amené un procès qui a duré quatre ans et qui a eu lieu à la Malbaie. Le verdict du procès a confirmé Menier dans tous des droits, et on a obligé les pêcheurs de Fox Bay à quitter les lieux en 1900.

Lucien Laurin:
Quelle est l’origine du mot «squatter»?

Luc Jobin:
C’est un mot qui était utilisé dans la langue française et qui a été accepté par l’Académie française, mot qui a une origine anglo-saxonne, africaine, de la Rhodésie, de l’Afrique du Sud. Les squatters étaient des gens qui occupaient des terres sur lesquelles ils n’avaient aucun droit. Un squatter, c’est quelqu’un qui vient occuper un lieu sans avoir au préalable obtenu des certificats démontrant qu’il avait droit de propriété sur ces lieux. C'est quelqu'un qui  a habité ces lieux là très longtemps et se donne des droits acquis.

Dans les lois françaises, je pense vous avez des droits acquis sur une propriété, des droits de passages, si vous habitez un lieu plus de trente ans. Mais dans le cas des gens de Fox Bay, ils étaient là depuis 1872, depuis donc 23 ans lorsque Menier a pris l’île d’Anticosti. ils n’avaient pas leur droit de propriété et alors Menier a contesté leur action, par laquelle il disait qu’ils avaient des droits de propriété.

Il y a eu un procès des plus retentissants, qui a ébranlé le gouvernement Laurier et  le gouvernement provincial. On en a parlé dans tous les journaux d’Angleterre, de la France et des États-Unis, à New-York. Dans les années de 1897 à 1900 les articles étaient abondants, très nombreux.

M. Menier a souffert  beaucoup de ce conflit qu’il ne désirait pas du tout avoir. Naturellement, il avait tous les droits de propriété. Il a eu gain de cause, mais c’est une chose qui lui a fait beaucoup de peine, parce que M. Menier était un homme qui avait beaucoup de sensibilité; il regrettait d’être obligé de poser un tel geste.

Je pourrais vous en parler pendant des heures car je connais beaucoup de choses sur cette question-là. D’où ils venaient, où ils sont allés demeurer et je tente présentement de retracer leurs descendants à Terre-Neuve.

Menier avait toujours la bonne réponse. Quand les journalistes le questionnaient sur ses procès, sur le conflit, on voyait à travers ses réponses... d’ailleurs si vous consultez les journaux, vous allez voir à travers ses réponses l’humanisme de cet homme. On a dit des tas de choses.

M. Menier aimait s’entourer de la haute noblesse, parce qu’en France comme il n’avait aucun titre de noblesse et que c’est sa fortune qui lui ouvrait les portes, on disait qu'il agissait un peu comme un petit roi ici, ce qui est faux.

Il n’avait pas besoin en Europe de s’entourer de la haute noblesse. C’était un homme qui s’accommodait très bien des gens de tous les milieux et il  n’avait aucune prétention, ce n’est pas un pédant qui se prenait pour un autre C’est un homme qui aimait beaucoup ses employés et qui avait beaucoup de générosité envers eux.

Dans la ville de Noisiel, près de Paris où il était roi et maître, car la ville lui appartenait, maison, égout, aqueduc et tout ce que vous voulez, se trouvait sa chocolaterie Il a reconstitué cette même organisation à l’île d’Anticosti où tout lui appartenait.

Il avait beaucoup de respect pour ses employés, beaucoup d’amitié pour eux. Il y a des tas de petites choses qu’il faisait à l’île d’Anticosti, comme par  exemple, quand il venait durant l’été car il ne venait que durant les mois de juillet, il emportait des cadeaux pour les enfants, pour Noël. Il pensait à cela; il emmenait des jouets et des choses qu’il donnait au gouverneur de l’île, à M. Comettant pour que ces cadeaux soient transmis à Noël aux enfants.

Il distribuait des souvenirs, des cadeaux, il pensait à eux, aux gens. Il avait  beaucoup de délicatesse et de sensibilité pour les autres. On n’a jamais entendu dire quoi que ce soit de négatif concernant Henri Menier, ni Gaston.

Gaston était très paternaliste, il considérait les gens d’Anticosti comme une grande famille, et il administrait comme un bon père pour eux. Henri Menier était paternaliste dans un autre sens. Il aimait que les gens travaillent, il les félicitait pour leurs travaux.

Il séjournait plus longtemps que Gaston; il venait passer deux mois au lieu de deux ou trois semaines. Au total il n'est venu que six fois entre les années 1896 et 1913, au moment de sa mort.

Lucien Laurin:
Est-ce que l’île a passé directement lors de la succession d’Henri Menier à Gaston, son frère.

Luc Jobin:
Non, via la femme d’Henri. Vous savez qu’Henri s’est marié avant sa mort en 1911. Je n’ai pas encore trouvé, il faudrait que j’aille en France pour en savoir plus. D’ailleurs j’ai si peu de temps à consacrer à tout cela...

 

C’est sa femme, lors du décès, chez le notaire, qui a transmis à Gaston les droits de propriété en disant: Paie des redevances. Et c’est Gaston qui a accepté les conditions offertes par Mme Henri Menier.

Il devenait chef de l’entreprise de la chocolaterie. Il a accepté de tout prendre en main. Il a appelé Martin-Zédé, lequel aussitôt après avoir appris le décès s’est rendu rapidement en France, puis chez le notaire, rencontrer Gaston et les autres membres de la famille, dont Mme Henri Menier et Gaston qui lui a dit de vendre l’île d’Anticosti le plus tôt possible.

Gaston ne voulait pas du tout garder Anticosti. Il trouvait que c'était un rêve plutôt chimérique, et que le maintien de l'île coutait extrêmement cher à la famille Menier. Il voulait donc absolument s’en débarrasser et le plus tôt possible, vu ce n’était pas rentable d’après les états de compte qui montraient qu’il n’y avait pas de rentabilité à exploiter les ressources forestières, marines et les pêcheries.

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis