L'ÎLE IGNORÉE par Martin-Zédé, tome 2  
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CHAPITRE XII 1903-1904

Neuvième campagne — Départ de MM. Myard et Livrelli — Réorganisation de l'agence à Québec — Retour à Anticosti — Les défrichements — Les grands feux — Séjour à Québec — Pêche au saumon — La toundra — Destruction des mouches noires — Voyage autour de l'île — Retour en France — Le concordat avec les pères Eudistes

Nous quittâmes le Havre, Myard, Livrelli et moi le 18 avril 1904 par la «Savoie» et arrivâmes à Québec le 26 avril après être passés par New-York et Montréal.

 

Nous procédâmes de suite à l'installation de Mr. G.F. Gibsone dans les nouveaux bureaux de l'Agence, 92 rue St-Pierre.

 

Nous passâmes un contrat avec la Commission du Havre pour la location pour 10 ans d'un quai proche de l'Agence dans le rue Dalhousie, et celui-ci, couvert et fermé fut désormais réservé à l'usage de nos bâtiments.

 

Je reçus la visite du chancelier du consulat général de France, M. Duchâtel de Montrouse, qui exprima le désir du Consul d'entrer en relation avec nous.

 

Je lui dis ma surprise, mais surtout ma satisfaction de cette heureuse modification dans nos rapports que nous n'espérions plus voir s'améliorer, ayant du renoncer à cette espérance après 10 ans d'attente.

 

Ces nouvelles relations ne pouvaient qu'être profitables à tous deux.

 

Nous fîmes un arrangement avec un auditeur comptable, M. Viau, à qui Myard désirait confier la vérification des écritures à l'île.

 

Sur le conseil de M. Louis Tâché, nous prîmes comme nouveau comptable, pour remplacer M. Landrieu, qui nous quittait, M. Accolas qui allait prendre de suite son poste comme chef de la comptabilité et travailler avec M. Viau. M. Servestre restait avec nous.

 

Nous obtîmes du Colonel Forsyth, chef des Douanes, que notre matériel Decauville ainsi que la locomotive qui avait été envoyée de France seraient considérés comme «Settlers effects» et ne paieraient pas de droits.

 

La débâche du pont de glace devant Québec ayant eu lieu le 22 avril, nous partîmes avec le Savoy le 9 mai et arrivâmes à l'île le 12. Nous débarquâmes à Ste-Claire par une tempête de neige.

 

Myard s'organisa dans la maison de l'administration, M. Viau se mit de suite au travail avec M. Landrieu et M. Accolas et je partis m'installer à la villa enfin terminée.

 

L'eau était distribuée dans toute la maison, le chauffage central fonctionnait, l'électricité aussi.

 

Cette fois, nous allions pouvoir recevoir tous les gens qui viendraient nous rendre visite à l'île, dans des conditions véritablement convenables.

 

L'Évêque des Sept-Iles, Mgr Blanche, étant venu me voir, nous préparâmes les bases d'un concordat avec les Eudistes, qui pourrait être mis en exécution quand Mgr Guay s'en irait, ce qui ne pouvait tarder.

 

Dans cette entente, les Eudistes reconnaissaient que tous les monuments du culte appartenaient à l'île, que le chapelain serait uniquement appoint par nous, sa désignation serait faite par l'évêque et ne serait définitive qu'après acceptation de notre part.

 

Ceci devait être soumis au directeur de l'Ordre à Paris, le Rév. Père Le Doré et recevoir son approbation.

 

Les défrichements furent poussés activement, surtout ceux du lac Plantin et de la ferme St-Georges.

 

Nous ne voulions pas attendre la saison sèche pour le brûlage des souches et je fis mettre le feu dans tous les abatis faits, ce qui développa un incendie considérable qui ne fut pas sans nous causer de grandes inquiétudes.

 

À un certain moment, le vent se mit à souffler en tempête pendant trois jours. Le ciel fut entièrement obscurci et nous reçûmes quantité de télégrammes de la côte Nord et de la côte Sud, même de Québec, nous demandant si nous avions besoin de secours.

 

Un moment, la villa elle-même fut menacée, et la Baie Ste-Claire ne put être protégé que par la vaillance des habitants et l'énergie de M. Myard et de M. Livrelli, pendant que même à Ellis, je tenais tout mon monde sur pied jour et nuit sans communication avec la partie ouest de l'île.

 

La fumée et les cendres nous empêchaient de voir, le téléphone était coupé, nous étions entièrement isolés.

 

Un matin, le vent ayant enfin cessé, je voulus voir jusqu'où l'incendie s'était étendu vers Ste-Claire, partis avec Bernard dans son boggy attelé avec Bloss, mon cheval de selle.

 

Nous primes la route de Ste-Claire et avions fait environ 4 milles au milieu des souches fumantes, quand subitement le vent s'éleva et instantanément nous nous trouvâmes dans un brasier.

 

Le vent étant Nord-Ouest, je jugeai que nous ne pouvions pas revenir en arrière, nous n'aurions jamais eu le temps d'atteindre la Baie Ellis.

 

Il fallait marcher contre le vent et espérer rencontrer la fin de l'incendie le plus tôt possible.

 

Je mis mon cheval au galop le nez au vent. Un moment ne voyant plus la route, je laissai le cheval se diriger seul.

 

Il semblait comprendre le danger et galopait de plus en plus vite.

 

La chaleur augmentait et déjà des flammèches nous arrivaient au visage, nous n'avions pas d'espérance quand subitement nous sortîmes du feu quand tout semblait fini.

 

Nous étions près de Rentilly et l'incendie s'arrêtait là, heureusement.

 

Nous dûmes rentrer par l'Anse aux Fraises, et le rivage de la Baie Ellis, ce qui nous fit un long détour.

 

Mais nous l'avions échappé belle, tout autre qu'un cheval canadien nous eut perdus.

 

La colonisation ne pouvait se faire sans risques dans lesquels il était absolument nécessaire de s'engager résolument si l'on voulait réussir.

 

Le moment où l'ordre doit être donné de mettre le feu est toujours aléatoire et comme en bien des choses, la chance y a sa grande part.

 

Si cet ordre est donné trop tôt, le feu ne réussit pas et plus tard, une partie des broussailles ayant disparu, il sera difficile de le rallumer dans de bonnes conditions.

 

Si l'ordre au contraire est passé trop tard, le feu peut s'étendre partout et tout ravager devant lui, ceci allant jusqu'au désastre complet si le vent est de la partie.

 

Un grand feu ne s'arrête pas dans un défrichement quel que soit le travail des gens, quand il est poussé par la tempête.

 

On avait vu au Canada, des feux dans de grands bois, durer sous la neige tout l'hiver, pour reprendre au printemps.

 

C'était une bataille nécessaire qu'il fallait engager avec décision et discernement, mais dont le résultat pouvait toujours réserver des surprises. Un fatalisme éclairé doit guider le vrai colon.

 

En parcourant le terrain près de la rivière Plantin, à peu de distance de la route de la baie Ellis, nous trouvâmes la première digue de castors que ces animaux avaient faite sur l'île depuis qu'on les y avait mis.

 

En remontant le cours de cette rivière, nous en découvrîmes une seconde, puis une troisième à peu de distance de ce lac.

 

Celles-ci d'environ un mètre cinquante de hauteur, s'étendait de chaque côté de la rivière et créaient de véritables petits lacs souvent de plus d'un à deux hectares.

 

Les castors construisaient leurs huttes sur les bords de ces petits lacs.

 

Elles se composaient de deux parties communiquant par en-dessous; une première chambre noyée dans l'eau, puis au-dessus une seconde où ils étaient au sec.

 

Ils passaient de la première à la seconde aisément, et en ressortaient par en-dessous.

 

Pour aller à l'extérieur, il n'existait pas de trou de sortie au sommet de ces huttes à castors, il y avait simplement un petit trou pour l'entrée de l'air.

 

Les arbres abattus et transportés par eux, leurs pistes nombreuses nous démontrèrent que ces animaux réussissaient très bien dans l'île, ce qui était un succès.

 

Plusieurs orignaux et cerfs wapitis avaient eu des petits les années précédentes, et cette année, on en voyait de temps en temps qui semblaient en très bon état.

 

Quant aux cerfs de Virginie, les plus délicats de tous pour le froid, nous commencions à en avoir un peu partout. Des mâles avec de beaux bois et des femelles ayant souvent un, deux et quelquefois trois petits.

 

Nos Canadiens habitués à les voir sur le continent, étaient d'avis que nos cerfs étaient de bien plus grande taille que ceux de la province de Québec.

 

La réussite était maintenant certaine avec ces animaux qui bientôt nous fourniraient une excellente viande pour nos habitants.

 

Le 6 juin, j'embarquai sur le Savoy et partis pour Québec en passant par le nord de l'île. Nous nous arrêtâmes à la rivière au Tonnerre et à la rivière de (?Noisieux) où nous avions des marchandises à débarquer.

 

Je rencontrai de nouveau le gardien Napoléon Comeau, le chasseur et le trappeur le plus réputé dans toute la province, que j'espérais décider à venir à l'île pour prendre la direction de notre service des gardes, pour laquelle il fallait un homme de grande expérience, vu l'importance que le service prenait tous les jours.

 

Je ne pus le faire quitter la rivière Godbout dont il était le gardien depuis plus de 30 ans, mais il m'assura qu'il serait toujours à ma disposition pour tous les services et conseils que je pourrais désirer lui demander.

 

En quittant Pentecôte, nous trouvâmes en mer une belle embarcation à trois paires d'avirons en acajou, toute neuve.

 

Nous en fîmes la déclaration en arrivant au bureau de la marine et la gardâmes, à condition de la rendre si quelqu'un la réclamait.

 

Mais personne ne le fit et je m'en servis à Port-Menier pour chercher les passagers de marque à bord des bâtiments et des yachts qui nous rendaient visite et que leur tonnage obligeait de mouiller dans la baie.

 

Arrivés à Québec le 9 juin, nous en repartîmes le 12 avec plein chargement. Le colonel Wilson et Mr. Gibsone étaient avec nous et nous nous rendîmes directement à la rivière Jupiter, où nous restâmes cinq jours à pêcher le saumon au pool des douze milles.

 

Les résultats de cette pêche furent pour trois pêcheurs et cinq jours de pêche, de huit saumons seulement, le plus gros pesant 17 livres, le poids moyen de 8 1/2 livres.

 

Ceci prouva que nous étions venus cette fois trop tôt. Le 1er juillet devant être la date la meilleure pour commencer cette pêche.

 

J'avais envoyé une équipe avec les matériaux nécessaires pour construire un camp de pêche aux 12 milles.

 

Celui-ci commencé pendant notre séjour, devrait être terminé à l'automne.


Il se composait d'une construction d'une pièce servant de salon et de salle à manger et attenant un office cuisine et logement des domestiques, ensuite d'un appartement de trois chambres et d'une salle de bain.

 

Enfin d'une vaste pièce avec six lits pour nous.

 

À côté une glacière, enfin un camp pour 20 hommes et une écurie pour 10 chevaux.

 

Nous étions de retour à Ellis le 18 juin et nous installâmes dans la nouvelle villa où nous eûmes enfin tout le confort possible. Les invités rentrèrent à Québec quelques jours après.

 

Je fis terminer le parc aux homards que j'avais fait commencer sous la maison du gardien du quai et nous l'approvisionnâmes avec les homards vivants que nous apportaient nos embarcations de pêche et l'Alpha lorsqu'il venait à la baie Ellis.

 

Cette organisation nous fut d'une grande utilité pour alimenter la poissonnerie du magasin qui depuis, ne manqua jamais de homards vivants ainsi que d'anguilles que nous mettions aussi dans le parc avec les homards.

 

Nous fîmes un grand potager, pour fournir les légumes frais au magasin, dans un excellent endroit bien abrité à gauche du canal, près de la route allant à la ferme St-Georges, où la bonne qualité du terrain d'alluvion nous donna des produits en abondance.

 

J'envoyai M. Picard, notre chef de calibre, avec des échantillons de nos légumes au grand marché agricole de Montréal, où nous eûmes un premier prix pour nos choux, nos salades et nos navets.

 

Quantité de plaines de mousse véritable «toundra» de Sibérie, existaient dans l'île.

 

Elles étaient composées de sphinges à tous les âges de formation qui, au fur et à mesure qu'elles meurent, sont remplacés par d'autres qui forment ainsi par superposition des agglomérations atteignant quelquefois 8 ou 10 mètres de hauteur, surtout dans le centre de ces plaines dont le sol forme dôme.

 

De petits lacs parsemaient ces plaines de mousse, d'où l'eau glacée ruisselait tout autour s'écoulant constamment par d'innombrables petits ruisseaux.


En creusant dans cette mousse, on arrivait de suite à une matière fibreuse en état de décomposition de plus en plus avancée selon la profondeur, pour devenir à la fin de la tourbe véritable.

 

En creusant à un mètre en plein été, on trouvait toujours de la glace, qui, protégée dans cette véritable glacière végétale mauvaise conductrice de la chaleur, devait exister depuis les temps préhistoriques.

 

Aussi les habitants et les trappeurs avaient-ils coutume dans leurs déplacements lorsqu'ils tuaient un animal quelconque lorsqu'ils avaient des provisions à conserver, de faire un trou dans cette mousse, d'y déposer ce qu'ils voulaient garder et de remettre celle-ci par-dessus.

 

Ils pouvaient ainsi conserver la viande pendant un temps considérable.

 

Cette mousse était absolument sans germes, et le docteur Schmitt s'en servait pour les pansements dans ses opérations, comme de gaze aseptique. Mise à sécher au soleil elle perdait toute son humidité et pouvait absorber 14 fois son poids d'eau.

 

Utilisée comme litière sous les pieds des animaux, elle prenait le purin et donnait ensuite un excellent fumier bien supérieur à celui de la paille ou du foin, car ses molécules une fois séchées se mettent à l'état pulvérulent et ne demandent pas, comme la paille, à subir un long termes de fermentation avant de pouvoir être décomposées et mises dans la terre.

 

Ayant un jour pulvérisé de cette mousse desséchée - véritable cellulose - je pus la réduire en poudre tellement impalpable, pour ainsi dire vraiment à l'État colloïdal, qu'en ayant projeté d'une certaine hauteur par temps très calme le contenu d'une petite bouteille sur un feu allumé en contre-bas, j'obtins une colonne de flammes d'une hauteur de 20 mètres, qui détonna avec un développement de chaleur considérable dans le genre des explosions qu'on a avec le lycopode ou la poussière de suce en suspension dans l'air, cette dernière occasionnant souvent de graves accidents dans les sucreries.

 

Je ne doutais pas que cette matière, qu'on obtiendrait à peu de frais en immenses quantités, pourrait être utilisée comme productrice de force et de chaleur, en la faisant détonner en vase clos, mais je n'eus pas l'occasion de pousser plus loin cette expérience.

 

Après la question de la disparition des moustiques, c'est-à-dire du «cules pipiens», nous nous occupâmes de cette autre peste, presque plus nuisible que la première, la petite mouche noire à pattes blanches dite «moucher bufle» commune dans tout le Canada.

 

Contrairement au «Culex pipiens», la petite mouche noire ne pique pas, elle mord véritablement et arrache une parcelle de peau à chaque morsure.

 

C'est pour cela que les Canadiens des bois l'appellent le «frappe d'abord».

 

Contrairement au «cules», ce n'est pas l'instinct génésique qui leur fait chercher le sent, c'est bien la recherche de la nourriture qui fait attaquer ces insectes, car le mâle pique autant que la femelle.

 

De plus, en faisant sa morsure, la mouche noire dépose un poison dans la plaie, qui agit d'autant plus qu'on se gratte.

 

La piqûre est certainement beaucoup plus douloureuse que celle du «cules» et un gonflement considérable lui est consécutif.

 

Notre liquide à mouches heureusement agissait bien contre les attaques de cet insecte et nous en protégeait momentanément, mais il fallait arriver à s'y soustraire, à peine de ne pouvoir habiter l'île, car ces insectes nous rendaient la vie véritablement impossible.

 

Le docteur constata d'abord que le genre de reproduction des mouches noires était différent de celui du «cules».

 

Au lieu de rechercher les mares d'eau stagnante, la femelle pondait ses oeufs sur le bord inférieur des petites pierres qui étaient dans le courant des ruisseaux rapides, et dont seulement la soufrage supérieure apparaissait hors de l'eau.

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RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis