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En 1913, après quelque dix-sept années d’accomplissements spectaculaires sous la houlette du multimillionnaire français Henri Menier et de son homme de confiance, Georges Martin-Zédé, les projets destinés à continuer le développement d’Anticosti foisonnent encore et accaparent les administrateurs locaux.

 

Il ne manque pour leur réalisation que d’obtenir l’aval du propriétaire de l’île : Menier assume seul depuis presque deux décennies, à même sa fortune personnelle, les coûts financiers énormes reliés à l’expansion économique et sociale de son domaine insulaire canadien.

 

Une véritable épopée de colonisation privée sans exemple jusque-là en Amérique sur une pareille échelle. Une fabuleuse aventure alors parvenue au seuil d’une spectaculaire réussite.

 

Or, le riche chocolatier affronte cette année-là les effets ravageurs d’une grave maladie qui mine son état de santé depuis des années : le diabète – qu’accompagne une phtisie – confine l’industriel, très affaibli, dans son château de Vauréal, une de ses somptueuses résidences en France – héritée d’une conjointe décédée, Mathilde Heintz.

 

La précarité de la situation engendre l’inquiétude à Anticosti. Le bien-être de la petite population (près de 500 insulaires résidants) dépend des largesses du propriétaire, lesquelles constituent l’unique source financière des projets encore nombreux et ambitieux qu’entretient Henri Menier.

 

La maladie chronique qui risque de terrasser l’homme d’affaires fait surgir chez les Anticostiens quelque incertitude quant à la suite des évènements dans l’île : advenant le décès prématuré d’Henri, nul ne sait ce qui adviendra de son immense domaine privé.

 

Le cas échéant, il n’existe aucune certitude quant à la poursuite du rêve colonisateur qui avait généré à Anticosti, pendant une période de presque vingt ans, d’impressionnants travaux couronnés d’éclatantes réussites.

 

Chacun souhaite le maintien de la relative prospérité actuelle, d’autant plus que « l’île est bien prêt[e] actuellement à se suffire à elle-même » (Martin-Zédé, Cahier agenda 12B, 11 septembre 1913), un objectif longuement espéré.

   
   

Régisseur énergique d’Anticosti depuis l’achat de l’île en décembre 1895 par Henri Menier, le Français Georges Martin-Zédé occupe toujours le même poste en 1913. L’homme avait accompli dans l’île les volontés de Menier, matérialisé ses rêves, maintenu l’ordre d’une main de fer et appliqué les directives reçues avec une efficacité remarquable. 

 

Profondément imprégné d’une rigide conception de la discipline inculquée par son passage dans l’armée française (il avait été capitaine d’artillerie), il exerce les pouvoirs d’un gestionnaire civil avec l’esprit d’un militaire.

 

Il manifeste une froide autorité sans partage dans l’île et une implacable sévérité : rien dans l’administration, la planification des projets et la construction n’échappe à son contrôle.

 

Il dispose par ailleurs d’une grande liberté d’agir dans tous les domaines : Henri Menier lui accorde une totale confiance bien qu’il se réservât, à titre de propriétaire et de pourvoyeur financier, d’entériner tout début d’entreprise dans son domaine privé.

 

Presqu’à chaque année, Martin-Zédé arrive dans l’île en mai pour y entreprendre sa « campagne » à titre de régisseur; puis, il regagnait la France l’automne, son travail saisonnier accompli. (Un gouverneur résidant, Alfred Malouin, assume alors, en lieu et place, l’autorité unique jusqu’au printemps.)

 

Pendant les dix-sept ans d’efforts soutenus qu’il cumule à Anticosti en 1913, Georges Martin-Zédé planifie, supervise et accomplit les tâches indispensables voulues par Henri Menier. Le richissime industriel lui est redevable de réalisations significatives dans son île.

 

  • L’organisation administrative de son domaine
  • La création d’un premier réseau routier
  • Le développement des communications (téléphone, télégraphe, courrier)
  • La mise sur pied de fermes d’élevage
  • Le développement d’une agriculture locale
  • L’exploitation fructueuse de la pêche (dont celle lucrative mais excessive du homard)
  • L’amélioration fonctionnelle du premier village local et la construction d’un second établissement
  • L’importante et nécessaire création d’un port de mer à la baie Ellis
  • Les débuts d’une industrie de la coupe du bois de pulpe à Anticosti
  • La construction d’un petit chemin de fer dorénavant indispensable au transport du bois coupé vers le quai de la baie Ellis

 

Le régisseur avait aussi veillé à l’édification de la superbe villa anticostienne de Menier, laquelle comptait vingt pièces et exigea quatre années (de 1901 à 1905) de travaux ardus à des entrepreneurs de Québec pourtant aguerris aux exigences multiples de la construction.

 

En plus de sa charge administrative, Georges Martin-Zédé travaille constamment depuis 1896 à créer puis à entretenir des contacts amicaux entre Anticosti, le gouvernement du Canada et celui du Québec.

 

Il espère maintenir des relations harmonieuses constantes avec ces instances incontournables; il use à cette fin avec les autorités politiques d’une diplomatie fondée sur des rapports sociaux amicaux entretenus notamment par des invitations occasionnelles à visiter l’île.

 

Du même coup, il favorise la perception positive d’une présence étrangère (par ailleurs tout à fait légale) sur un vaste territoire national : l’acquisition d’Anticosti avait inquiété certains députés fédéraux canadiens trop réceptifs aux rumeurs d’un établissement militaire français dans la grande île. Il importait de ne donner aucune prise à un tel racontar évidemment tout à fait infondée.

 

La situation géographique stratégique des lieux, juste à l’entrée du Saint-Laurent, avait alimenté quelques craintes d’un retour militaire de la France au Canada via Anticosti. Mais une première visite du gouverneur général dans l’île en 1901 – à l’invitation même de Martin-Zédé et en présence d’Henri Menier – avait contribué à discréditer cette perception biaisée des faits. Les relations de l’administration anticostienne avec les gouvernements du pays se trouvèrent grandement améliorées à la suite de cette prestigieuse visite, une situation heureuse que le régisseur entretient constamment et dans laquelle il sait évoluer avec adresse.

   
   

En 1913, les travaux et les projets occupaient encore administrateurs et ouvriers à Anticosti. Mais cette année-là, le propriétaire ne vient pas dans son île constater l’état des travaux. Il est trop malade pour traverser l’Atlantique à bord de son luxueux voilier.


D’ailleurs, depuis 1896, il n’a étonnamment effectué que six courts voyages dans son coûteux domaine; la plus récente visite remonte à 1911, année de son mariage; ce fut du reste la dernière fois qu’Henri mit les pieds dans son île.

   
   

Des navires en visite – Perspective d’une industrie touristique à Anticosti

 

En 1913, Martin-Zédé arrive donc seul par train à Montréal, via New York, le 19 mai, comme ce fut souvent le cas sous Henri Menier.

 

Peu après son arrivée dans la ville, Georges est contacté par une compagnie de navigation qui projette mettre, cette année-là, deux navires sur un itinéraire estival comprenant Montréal-Québec-Sept-Îles-Anticosti-Gaspé.

 

La perspective de contacts nouveaux avec le continent soulève l’intérêt du directeur de l’île : une telle initiative contribuerait à briser davantage l’isolement insulaire d’Anticosti desservie par un bateau local, le Savoy, une propriété de Menier.

 

Le régisseur manifeste de l’ouverture pour une proposition qui contribuerait aussi à mieux faire connaître l’île. La baie Ellis est en mesure d’accueillir ces navires visiteurs. Le projet séduit Martin-Zédé qui lui donne son assentiment.

 

Le 19 juin, un navire de croisière arrive à Anticosti avec 250 passagers membres de la Chambre de commerce de Montréal. L’évènement marque une date dans l’histoire des visites touristiques dans l’île.

 

Peut-être fut-ce la naissance d’un rêve nouveau : le régisseur envisage une exploitation ultérieure – qu’il espère prochaine – d’un tourisme fondé sur les nombreux attraits naturels de l’île.

 

Parmi les projets à réaliser que mûrit Martin-Zédé, quelques-uns visent à favoriser l’industrie touristique à Anticosti et à créer de nouvelles sources de revenus.

 

  • La création d’un terrain de golf
  • L’ouverture d’un luxueux hôtel (du type de celui en place à Tadoussac)
  • La construction d’un pavillon de pêche à l’embouchure respective des principales rivières à saumons de l’île
  • Des activités de plein-air dans l’île pour favoriser le tourisme (canotage, voile, expéditions, villégiature, etc.)
  • Une nouvelle salle communautaire

 

Dès son arrivée à Anticosti le 26 mai, Martin-Zédé assiste à l’inauguration de la salle communautaire à Baie-Ellis (le futur Port-Menier), laquelle s’ajoute à celle déjà en place depuis au moins dix ans dans le village voisin, Baie-Sainte-Claire.

 

Loin d’être banale, la présence dans l’île d’une seconde salle d’activités sociales (munie celle-là d’une salle de cinéma) annonce une ouverture de l’administration pour l’implantation de loisirs diversifiés.

 

L’initiative s’impose afin, notamment, de contribuer à garder à Anticosti les travailleurs venus de l’extérieur, lesquels s’ennuient en dehors des heures de travail et ressentent, les dimanches surtout, la nostalgie de leur famille.

 

La nouvelle salle communautaire contribue à les distraire et permet de nouer d’éventuels échanges sociaux avec la petite population résidante. C’est du moins ce qu’espère l’homme de confiance de Menier.

   
   

Demande d’une cimenterie

 

Dans le calme de son bureau aménagé dans une pièce du rez-de-chaussée de la villa de Menier, Martin-Zédé caresse un nouveau projet dont il met l’étude au nombre des priorités de l’année.

 

Il s’agit de l’installation d’une fabrique de ciment pour l’usage local du produit; sa vente sur le marché public pourrait aussi être considérée. Dans l’esprit du directeur, le projet doit logiquement précéder l’établissement d’une usine de pulpe dans l’île, une autre éventualité envisagée depuis quelque temps.

 

La fabrication du ciment fut déjà préconisée voilà sept ans, en 1906, par le gouverneur de l’époque, Henri Yard, mais Menier avait alors jugé le projet trop onéreux. Martin-Zédé devra donc cette fois consacrer de l’énergie et montrer de la persuasion pour convaincre son patron du bien-fondé d’un tel établissement à Anticosti. 

 

Aussi, vers la fin de septembre, quelques jours après le décès d’Henri Menier, Martin-Zédé va-t-il rencontrer, à Montréal, un des directeurs de la Canada Cément Co. avec lequel il entretient « une conversation intéressante » sur l’industrie du ciment.

   
   

Le prolongement de la voie ferrée

 

Le directeur de l’île demande le consentement du patron pour prolonger, dès cette année 1913, le chemin de fer vers de nouveaux chantiers de coupe forestière.

 

Le train constitue un instrument essentiel au transport du bois de pulpe : il amène les billots des chantiers de coupe jusque vers le seul port local d’où on procède à leur exportation.

 

De ce fait, il est nécessaire et logique de lui conserver son utilité en prolongeant le réseau vers de nouvelles sources d’approvisionnement en bois.

 

À défaut d’une route, la jeune industrie forestière à Anticosti dépend de ce moyen de transport interne pour garantir sa survie. Le 24 juin, Menier, toujours pragmatique bien que malade, envoie un télégramme autorisant un allongement de quatre milles de la voie ferrée.

   
   

L’accroissement et l’exploitation de la faune anticostienne

 

Martin-Zédé poursuit la politique chère à son patron visant à pourvoir l’île en espèces animales capables de s’y adapter et d’y vivre. À ce propos, il manifeste un intérêt certain pour l’acclimatation du vison sur le territoire d’Anticosti.

 

Un commerce qui pourrait s’avérer lucratif. Dans l’immédiat, l’accroissement naturel de la population de cerfs, de castors, de renards et de martres lui procure satisfaction.

 

Il constate de plus le 29 mai, dans ses notes, que « l’île est pleine de lièvres, nos animaux augmentent de façon étonnante. » Les renards croisés et argentés se vendent à fort prix sur le marché, entre 200$ et 1000$ pièce.

 

Enfin, le 11 juillet, une femelle élan capturée en Gaspésie est lâchée dans l’île; il s’agit du dixième individu à être débarqué en 15 ans.

   
   

La pêche

 

Les produits de la pêche doivent quitter l’île rapidement et conserver leur fraîcheur afin de conquérir leur part du marché. Dans ce but, à la fin de mai, un terrain est repéré à Gaspé, en bord de mer et tout près du chemin de fer local; il restera à y aménager les infrastructures nécessaires pour en faire, selon le projet du régisseur, le centre anticostien des pêcheries, un important pied-à-terre continental pour faciliter le commerce halieutique de l’île.

 

La voie ferrée et des wagons réfrigérés permettront une vente relativement rapide sur le continent des produits de la mer prélevés à Anticosti.

 

La lucrative pêche locale fait d’ailleurs l’objet d’une grande exploitation : un fumoir est en activité pour y traiter les poissons – dont le saumon – pêchés dans l’île et ses environs. La demande pour le produit est telle sur le marché extérieur qu’à partir du 19 juillet 1913 l’installation fonctionnera en permanence sur l’ordre de Martin-Zédé.

 

Le commerce du poisson fumé compense quelque peu les difficultés de la pêche au homard, laquelle est en baisse constante depuis quelques années à la suite de prélèvements annuels incontrôlés et conséquemment excessifs; l’année précédente, Martin-Zédé avait d’ailleurs dû donner l’ordre de diminuer de moitié les prises du crustacé afin de préserver cette ressource dangereusement menacée.

 

Vers la fin du même mois, l’île reçoit, en provenance de la pisciculture de Gaspé, un précieux apport de quelque 250 000 alevins de saumon amené dans sur les lieux par le Savoy « pour y être mis dans [la] Jupiter, nos lacs et nos rivières. »

   
   

Une difficulté dans l’industrie anticostienne du bois : la Battle Island Company

 

Un problème surgit le 28 juillet qui préoccupe beaucoup Martin-Zédé : une papetière états-unienne, la Battle Island Co, de Fulton (NY) n’est pas en mesure de payer dans les termes convenus le prix de 7000 cordes de bois de pulpe acheté à Anticosti.

 

Le montant s’élève à 35 000$. L’avocat George Farar Gibsone de Québec, homme de loi et conseiller juridique au service de Menier depuis 1896, et William Eshbaugh, un ingénieur originaire des États-Unis et chef du service forestier de l’île, travaillent à trouver une solution au problème.

 

Un sursis de paiement est demandé par la compagnie : le premier septembre, après un mois d’août consacré à des négociations ardues, intervient enfin une entente permettant d’étaler sur quelques mois le paiement de la somme en souffrance.

 

L’accord est ratifié le 10 septembre; il prévoit, au soulagement du régisseur, que le paiement requis sera effectué en versements étalés entre septembre et novembre.

   
   

Un premier constat de rentabilité à Anticosti

 

Malgré la crainte engendrée par les difficultés financières de la papetière de Fulton, Martin-Zédé constate en 1913, avec une satisfaction mesurée, que « c’est seulement cette année que nous entrons dans l’ère des bénéfices ».

 

Un succès modeste principalement dû à la coupe et à la vente du bois : « Il ressort des deux budgets administratifs et forestier que l’administration coûte environ 100 000$ par an et que le service forestier rapporte presque la même somme », note Martini-Zédé le 11 septembre. (Georges Martin-Zédé, Cahiers, carnets, agendas, 11 septembre 1913, www.comettant.com)

 

Presque deux décennies d’énormes investissements financiers avaient été nécessaires pour doter Anticosti d’infrastructures économiques en mesure de l’amener à une rentabilité financière modeste encore mais apparemment prometteuse : les administrateurs locaux sont prêts « à commencer les travaux que nous avons étudiés et qui vont faire de l’île une source de fortune inépuisable », écrit encore Martin-Zédé plus optimiste que jamais.

 

Le nombre des années écoulées pour arriver à ce faible résultat montre assez l’ampleur de la tâche qu’il y eût à accomplir sous la férule inébranlable du régisseur.

 

Sur le continent, le développement économique et social d’Anticosti s’imposait en 1913 tel un modèle exemplaire idéalement à imiter.

 

Ce qui se passait dans l’île éveillait les curiosités tant chez les gouvernants que parmi les commerçants et les hommes d’affaires.

 

Un bémol atténuait cependant la note optimisme de Martin-Zédé : la précarité de l’état de santé du patron augure un avenir incertain. Une pareille inquiétude était trop bien fondée : les faits et les évènements survenant à Anticosti entre les mois de mai et de septembre 1913 sont en effet les derniers à se produire sous l’autorité d’Henri Menier.

   
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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis