Gérard Leblancq | |||||||||||||||||||||||||||
Au moment où Sauveur Duguay était gardien de phare à la Pointe Sud-Ouest, M. Leblancq a été assistant pendant trois mois. Sa mère se nommait Émilie Simard.
M. Leblancq fut en charge (ou contremaître) des entrepôts pendant 18 ou 19 ans. Ensuite, il a travaillé pour la compagnie Labrador Store, propriété de la compagnie Clarke Steamship. C'était en 1956.
Puis, il fut employé par les Caisses populaires. |
Philippe Leblancq (père) | |||||||||||||||||||||||||||
Son père, Philippe Leblancq, était originaire des îles Jersey. Il arriva à Gaspé et obtint un emploi à la compagnie Colas.
Cette compagnie faisait la pêche et commerçait ces poissons comme la compagnie Bouthillier & Robin.
La compagnie Colas envoya M. Philippe Leblancq s'établir à la Baie des Anglais; son métier était celui de charpentier, mais il exerçait également la pêche.
Il travailla pendant quelques années pour le magasin de la compagnie Colas à la Baie des Anglais; il était alors leur représentant, il n’était payé qu'à l'automne.
Lorsqu'il quitta cette compagnie, il travailla trois ans comme assistant du gardien de phare à la Pointe Ouest; le gardien était Alfred Malouin. C'était avant l'époque d’Henri Menier.
Il fut également l'homme de confiance des Stockwell. Lorsque Menier arriva à l'île en 1896, il demanda de rencontrer les autorités locales. M. Leblancq lui fut présenté et il lui annonça qu'il prenait possession de l'île.
M. Leblancq a alors communiqué par câble en Angleterre et, 10 jours plus tard, il reçut une réponse de la compagnie Stockwell : l’île avait bien été vendue à Henri Menier.
Il fut le premier employé d'Henri Menier (le premier homme à être engagé); il avait la responsabilité du magasin et de l'entrepôt.
Il fut la première personne à être transférée à Port-Menier. M. Philippe Leblancq racontait que les Stockwell ne demeuraient que l'été à l'île; il gardait les sept chiens de Stockwell.
Stockwell adorait ses chiens et ne tolérait pas qu'on les moleste ou même qu'on les menace d'une quelconque manière.
La mère de Philippe était originaire d'Écosse et portait le nom de Lorner. Philippe a raconté à ses enfants qu’à la Baie des Anglais il y avait autrefois de 60 à 75 familles de Terre-Neuviens et quelques familles originaires de la Nouvelle-Écosse.
Elles étaient toutes de langue anglaise. M. Philippe a travaillé au moins trois ans à Fox Bay pour M. McQueen à titre de commis.
Le juge F. Gibsone avait dit à Philippe Leblancq de ne jamais changer l'épellation de son nom.
La première épouse de Philippe était une demoiselle Wright de la Baie-Sainte-Claire.
La deuxième femme de Philippe Leblancq se nommait Émilie Simard.
Il mourut à l'âge de 70 ans, le 27 septembre 1933, et est inhumé à Port-Menier. |
Willie Boudreault | |||||||||||||||||||||||||||
M. Gérard Leblancq me raconte que Willie Boudreault (cousin de Francis Boudreault, garde-chasse), natif de l’Anse-aux-fraises, a quitté l'île à l'âge de six ans parce que son père avait refusé de travailler pour Menier. Ils allèrent s'établir à la Rivière-au-Tonnerre. |
Capitaine Setter | |||||||||||||||||||||||||||
Le capitaine Setter était un homme sévère; il interdisait que l'on parle à ses chiens.
Un jour, Philippe Leblancq lui amena un baril de lard à l'aide de traîneaux tirés par les chiens de M. Stockwell. À deux occasions, le chien du capitaine Setter sauta sur Philippe et celui-ci dût le chasser à coups de pied.
Le capitaine Setter n'adressa plus la parole à Philippe pendant des jours. |
Le musée | |||||||||||||||||||||||||||
On a déménagé le musée du deuxième étage du bureau de l'Administration dans la nouvelle maison à appartements. Ce faisant, on détruisit une grande partie des collections. |
Villa Menier | |||||||||||||||||||||||||||
La Villa Menier servit comme entrepôt après 1946 pour y stocker la marchandise non périssable; cet entrepôt servait de réserve en cas de feu. Il y avait également une réserve à la ferme Saint-Georges.
M. Gérard Leblancq est celui qui a commencé à se servir du Château comme entrepôt et c'est aussi lui qui cessa cette pratique, après quatre ans. On y entreposait la marchandise sèche.
Au temps de Graham (1934-1945), on faisait venir un cuisinier français (il avait un nom italien) qui avait pour tâche de restaurer les touristes qui venaient visiter le Château.
La Villa était ouverte pendant deux ou trois mois chaque année pour les touristes. Wilcox disait qu'il était sur l'île pour couper du bois et non pour conserver le Château.
Le bois de chauffage était placé sur le site de la Loco Shop ainsi que les matériaux de construction des chalets (pavillons) et des petits camps. |
Bernard Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Liste des enfants de Bernard Lejeune (d'après Gérard Leblancq) : Claire, Bernadette, Albertine, Bernardin, François, Philippe, Donalda, Rosaire, Élise, Marie, Donat et Albert.
Enfants de Bernard [?] : Iréné (frère), Armandin, Berthe, Bernard, Joseph (Ti-Jos), Émile (frères des Écoles chrétiennes), Germaine, Irène, Lionel et Camille. |
Entreposage | |||||||||||||||||||||||||||
Les lacs Princeton et Simard servaient à l'entreposage du bois.
Après 1946, on utilisa les bâtiments désaffectés de la ferme Saint-Georges pour entreposer du foin et de l'avoine.
La dynamite était entreposée à l'arrière de la ferme Saint-Georges, près de l'ancien parc à renards. Les détonateurs étaient gardés dans le Château.
Le « carshed » servait également d'entrepôt pour la marchandise sèche en cas de déflagration. |
Prêtres | |||||||||||||||||||||||||||
Le père Leventoux fit, l'espace de neuf ans, trois séjours à l'île, le dernier vers 1925.
Liste des prêtres d'origine bretonne (eudistes) ayant séjourné à Anticosti :
père Édouard Travers, père Joseph Lestrat (séjour d’un an en 1904, en 1913 avec le père Leventoux), père Robin. |
Photos | |||||||||||||||||||||||||||
M. Leblancq me dit qu'il a reçu l'ordre en 1946 de détruire quantité de photographies prises par Happy Fraser (1926-1933). |
Les Duguay | |||||||||||||||||||||||||||
M. Odina Duguay, frère de Wilfred et Leda, a été chassé de l'île. Bernard Lejeune a raconté qu'il avait été vu chassant le gibier dans le lac à M. Martin.
Wilfred a quitté l'île pour Trois-Rivières; il n'arrivait plus à rejoindre les deux bouts. |
Postes importants | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait trois postes importants en 1926 :
♣ T. B. Fraser était chef garde à la place de Francis Boudreault.
D'après M. Leblancq, Tancrède Girard était un homme irremplaçable.
♣On disait que Napoléon Martin était le « maire de l’Anse-aux-fraises ».
♣À Port-Menier, à l'époque de Gaston, M. Philippe Leblancq était responsable de l'entrepôt et M. Laroche, responsable du magasin.
♣ Ce M. Laroche était le beau-frère de Bernard Lejeune; il avait épousé la soeur de Bernard. Il fut remplacé par Louis Hudon.
♣ Clément Dupuis était chef scaler en 1926-1927. Gérard Leblancq s'occupait de la livraison du journal L'Alouette.
♣ Marino, Suze et Ridell étaient responsables de la coupe en 1926.
♣ M. McKinnen aurait été le premier gérant en 1926. M. Whinibey était gérant de l'entrepôt de 1926 à 1929. |
Faits divers | |||||||||||||||||||||||||||
Les Menier assistaient toujours à la messe le dimanche. Georges Martin-Zédé était « le grand boss » de l'île.
Galibois se rendait au Havre-Saint-Pierre pour connaître les Cayens qui commerçaient les peaux de renard de l'île. |