Lionel Lejeune
Powers (docteur) | |||||||||||||||||||||||||||
Le dernier médecin à résider à la Baie-Sainte-Claire fut le docteur Powers. Il vint s'installer dans la maison du docteur Wilkinson (dite la Maison du docteur ou Maison blanche).
Pendant quelque temps, après le départ du docteur Powers, la Maison blanche fut utilisée comme hôtel. C'est la famille de Jos Lelièvre qui s'en occupait. |
Quesnel (docteur) | |||||||||||||||||||||||||||
Le docteur Péloquin remplaça le Dr Powers et habita la maison de J.-A. Renaud.
Après le docteur Péloquin, il y eut le Dr Martin, puis le Dr Gagné (célibataire qui avait un lien de parenté avec soeur Yvette, du couvent).
Ce dernier demeurait à l'hôtel. Lorsque le Dr Quesnel arriva, il s'installa dans la maison de M. Renaud.
La Maison blanche fut occupée par M. Gosselin, ingénieur. |
Valiquette | |||||||||||||||||||||||||||
M. Valiquette, lorsqu'il arriva à l'île en 1927, amenant plusieurs de ses amis, dont l'ingénieur Gosselin, un nommé Hamel, qui était le chauffeur de M. Valiquette à Trois-Rivières et qui fut à l’île responsable du garage.
M. Valiquette avait quatre enfants : Irène, Francis, Hélène et deux autres [un?]. |
Godbout (Adélard) PM | |||||||||||||||||||||||||||
Adélard Godbout, premier ministre du Québec à l'époque, vint à l'île avec M. Hamel et M. Pratt vers 1940 ; il demeura au Château.
Francis Boudreault s'était auparavant rendu à Québec pour demander au premier ministre le poste de responsable de l'entretien de la ligne autour de l'île, ce qui lui avait été refusé.
Le premier ministre donna cette fonction à l'Anticosti Corporation (à la Compagnie). M. Boudreault, dans le temps des Menier, avait eu pour tâche d'entretenir la ligne télégraphique, et ce jusque vers 1918. Son aide était Horacio Malouin. Francis Boudreault fut remplacé comme chef garde par Charlie McCormick en 1946. |
Cable de la Côte-Nord | |||||||||||||||||||||||||||
Le câble de la Côte-Nord (la ligne télégraphique) arrivait au Mckasty et se rendait jusqu'à Baie-Sainte-Claire, puis à Port-Menier et à Chaloupe Creek.
M. Boudreault se rendait souvent en hiver, en voiture à cheval, jusqu'à la Pointe Sud-Ouest réparer le câble, qui se brisait souvent. |
Chateau Menier, électricité, barrage | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait un barrage au lac Plantain que l'on ouvrait l'automne et fermait au printemps.
Le lac servait de réservoir d'eau qui alimentait la turbine pour l'électricité de Port-Menier.
M. Lejeune et M. Lelièvre quittaient leur domicile à 3h du matin et se rendaient en raquettes sur la croûte (au printemps) jusqu'au barrage pour le fermer ; ils ne revenaient qu’en après-midi.
On en profitait pour pêcher la truite. M. Lionel était chartier l'hiver (pour un salaire de un dollar par jour) et naviguait l'été.
Il fut capitaine du Gamache un an. Il se rappelle qu'un touriste-pêcheur a ramené avec lui deux oursons capturés à la rivière Jupiter. |
Trap boat | |||||||||||||||||||||||||||
M. Lejeune m'explique qu’un « trap boat » avait un moteur Acadia de huit forces.
Il servait à la pêche et voyageait autour de l'île pour livrer les messages, courrier et télégrammes, aux touristes en 1933.
En 1933 également, Rodrigue Moreau [Nadeau ?] Était chef-garde à la rivière Jupiter et Bernard Lejeune père, cuisiner. Le trap boat remorquait une petite embarcation nommée Froom (?). |
Gibsone (Farrar), juge | |||||||||||||||||||||||||||
Monsieur le juge Farrar Gibsone allait juger les causes dans les cours de justice de toute la Côte-Nord. |
Chateau Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Lionel Lejeune a été gardien de la Villa Menier. Il me raconte que personne ne pouvait entrer dans la Villa (même Charlie) s’il ne détenait pas un billet signé par Wilcox ou son secrétaire, Mongenais.
Il existait un inventaire de tout ce que contenait la Villa. C'est en 1945 qu’une femme fut envoyée de Grand'Mère pour aller chercher tous les meubles de la Villa, qui furent expédiés ensuite à Grand’Mère.
Une grande partie des livres de la bibliothèque furent détruits lors de l'incendie de l'hôtel.
D'après M. Lejeune, peu d'objets du château ont été donnés ou dispersés. Wilcox donnait parfois de petits objets, tels que des bouteilles de parfum.
En 1948, la Villa fut transformée en entrepôt où l'on remisait les poches de grain, les feuilles de contreplaqué et d'autres matériaux de construction. |
Anticosti Day | |||||||||||||||||||||||||||
La fête nommée Anticosti Day n'eut lieu que durant les années de Wilcox. Dans le temps des Menier, on fêtait la Saint-Jean et le 14 juillet. Après 1926, ces fêtes furent abandonnées. |
Chasse aux renards | |||||||||||||||||||||||||||
La chasse au renard (piégeage) : on commençait à préparer le terrain (c'est-à-dire à attirer le renard près des tentures) dès le mois de septembre.
Les pièges fermés étaient mêlés à l’appât (carcasses de chevreuils, trippes, poisson – excellent appât – ou encore les abats des animaux tués à l'abattoir).
Les pièges répandaient l'odeur et les renards s'habituaient à leur présence. Le meilleur appât était le crapaud de mer.
On ouvrait les tentures (groupe de pièges) en novembre et les premières captures étaient souvent nombreuses.
William Noël était garde à l’Anse-aux-fraises et cultivait les « betteraves à vaches » ; il trappait durant la guerre 1939-1945.
Le trappage a continué en 1946 et 1947 pour prendre fin en 1948.
On a fermé presque toutes les rivières, sauf les principales (Jupiter, Loutre, Saumon).
Il y avait les Lejeune qui trappaient dans la région de Port-Menier ; un autre à la Baie-Sainte-Claire, etc.
On abrillait les pièges avec de « l'herbe à outardes » (on avait besoin de trois ou quatre poches pour cacher une tenture) au lieu de papier ou de foin tel qu'on le recommandait. |
Boudreault (Francis) | |||||||||||||||||||||||||||
Francis Boudreault naviguait du côté sud de l'île ; il transportait le courrier, réparait la ligne, véhiculait les gardes, la nourriture, les matériaux, etc. |
Camp de garde (célibataire) | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait un camp de garde (célibataire) entre les rivières importantes, telles que la rivière McDonald, la rivière Patate, la Vauréal, la rivière Saumon et Fox Bay. |
Juge de paix | |||||||||||||||||||||||||||
Le juge de paix : Arthur Drolet, Eugène Chevalier, Mongenais, Bergeron et Charlie McCormick. |
Congédiements par Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Menier, faute de travail, a congédié tous les Français venus de Saint-Pierre-et-Miquelon; seuls M. Chevalier et M. James sont demeurés à son service. |
Chasse illégale | |||||||||||||||||||||||||||
Léger Noël (policier) a convaincu Graham que les gens de l'île chassaient illégalement.
On a fait venir 4 ou 5 gardes de Rivière-Saint-Jean pour les surveiller. |
Caron (Capitaine) | |||||||||||||||||||||||||||
M. le capitaine Caron traitait ses subordonnés avec hauteur ; il exigeait qu'on le saluât à chaque rencontre. |
Rivière Canard (moulin à scie) | |||||||||||||||||||||||||||
Plusieurs Cayens ont travaillé au moulin à scie de la rivière Canard.
Le contremaître était Jos Lelièvre. Il a demandé à un M. Jomphur [?] d'aller mettre en poche de la « boucane ».
Après un effort, l'homme a répondu qu'il ne pouvait y arriver, car l’échelle était trop courte pour atteindre l'orifice de la cheminée! |
Cerfs - contrebande | |||||||||||||||||||||||||||
Il me raconte également que dans le temps de Létourneau il y eut de la contrebande de cerfs et qu'on a plus ou moins étouffé l'affaire. On transportait des cerfs avec le Fleurus jusqu'à Rimouski.
Le capitaine de navire (Duval ?) fut transféré sur une barge comme punition.
Il me dit qu'un de ses amis a vu un hydravion sur le lac Faure et qu'on y chargeait du cerf au vu et au su de Charlie McCormick. |
Iles-de-la-Madeleine (pêche) | |||||||||||||||||||||||||||
D'après M. Camille Lejeune, les gens des Îles-de-la-Madeleine ont obtenu l'autorisation de pêcher le homard à l'île d'Anticosti et Ernest Poulin fut chargé d'agir comme garde-chasse et garde-feu.
La pêche avait lieu de Fox Bay à Goose Point depuis 1948 ou 1949 jusqu'à (?) |
Phare Table Head | |||||||||||||||||||||||||||
Elzéar Perré était le gardien du phare de Table Head. |
Parc à outardes | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait un parc à outardes au bord de la rivière Gamache à 25 pieds du pont sur la rive droite et localisé sous les arbres. |