(88) Rencontre avec M. Lionel Lejeune, les 22 août 1981

Lionel Lejeune

  Bunk House                            
                           

Le «Bunk House» : je mentionne à M. Lejeune que les autorités de l'île vont donner l'ordre de démolir le Bunk House situé près du « Pouvoir».

 

Celui-ci m'imforme que ce camp pour loger des bûcherons a été construit à l'automne de 1926 au moment où M. Malouin est le gérant de l'île. Le neveu de M. McLaren, qui portait le même nom que son oncle, en fut le premier cuisinier.

 

Les «chore boys» (laveurs de vaisselle, etc.) étaient Lambert et Larose. Ces derniers sont par la suite transférés à l'hôpital (ferme Saint-Georges) et devinrent infirmiers.

 

De 1926 à 1929, les hommes logeaient au premier, dans le dortoir, et la cuisine ainsi que la salle à manger étaient au rez-de-chaussée.

 

À l'époque de Townsend (1930-1934), on y a aménagé un garage, la plomberie, la menuiserie et un atelier d’électricité.

             
  Le club                            
                           

Le Club : la fondation de l'édifice réservé aux loisirs et connus sous le nom de «Club » a été construite en 1923.

 

Les fondations ont été en grande partie refaites dans le temps de Wilcox. Le Club a été fermé en 1981 à cause des frais trop élevés d'entretien.

             
  Vent                            
                           

Vent : les vents du sud au moment de l'équinoxe entraînent souvent de grosses tempêtes.

 

Ainsi, en 1932, la rue du Cap blanc fut fortement endommagée et les caves des maisons, inondées.

 

L’eau détachée des vagues venait s'abattre dans les vitres de la maison de Bernard Lejeune ainsi que dans toutes celles du Cap blanc.

             
  Ouvriers - Havre St-Pierre                            
                           

Ouvriers : plusieurs des ouvriers (c'est-à-dire une grande partie de la main-d'œuvre) qui travaillaient à l'île au cours des années 1910-1930 étaient originaires de Havre-Saint-Pierre.

 

Ils étaient engagés par Tancrède Girard, dont l'épouse était originaire de cet endroit. Les gens arrivaient avec seulement un marteau et une scie et lorsqu'il quittait l'île, ils emportaient avec eux un coffre plein d'outils.

             
  Lionel Lejeune - photographe                            
                           

M. Lionel Lejeune : photographe à l'île. Alors âge de 15 ans, il avait l'habitude de se rendre tous les samedis dans les différents camps de bûcherons pour y photographier ces derniers.

 

M. Lejeune prenait des photos 5×7 qu'il vendait 25 ¢ chacune. Son père lui prêtait l'appareil et les revenus étaient remis à sa mère, qui lui remettait ensuite le nécessaire pour s'acheter du matériel photographique.

 

Les camps étaient principalement situés de la Pointe-aux-ivrognes jusqu'à la plaine du 3-milles, près de Rentilly, c'est-à-dire situés entre la Manardière et Rentilly.

 

On y trouvait quatre jobbeurs, dont MM. Jimmy et Elplige [?] Tremblay et Veillette.

             
  Camps de bucheron                            
                           

L'ingénieur forestier de l'époque était un monsieur Gosselin. Jimmy et Elpige Tremblay étaient de Chicoutimi.

 

Il y avait d'autres jobbeurs, dont Narcisse Gagnon de Longue- Pointe de Mingan et un nommé Mious du Nouveau-Brunswick. M. Mious avait l'habitude de dire chaque fois qu'il parlait de son grand ami Narcisse Gagnon : « nous deux Narcisse… ».

 

On trouvait les ouvriers forestiers suivant le long de la rivière Plantain : Marcel Dufour et M. Gérard, ce dernier sur le chemin de la Ménardière en direction du lac Plantain.

 

Il y avait également Alex Gagnon et Arthur Dufour ; ce dernier était accompagné de sa mère et de sa sœur; il bûchait depuis le Camp de M. Menier situé à la Pointe-aux-ivrognes.

 

Sur un cap situé de l'autre côté de la baie Ellis, face au quai, il y a une petite anse connue sous le nom de l'Anse-aux-Alligateurs [?]. Le camp était situé sur le cap et un M. Mercier y bûchait.

             
  Camps de bucheron                            
                           

La première année d’exploitation à l'île (en 1926-1927), la Compagnie avait deux principaux camps.

 

L'un, situé près de la Plaine des 3-milles (entre la Ménerdière et le lac Plantain), était dirigé par M. Morin et l'autre, sur le chemin de la rivière Canard près de la baie des Navots (en face de l'endroit où on avait fait échouer la barge Alaska), était dirigé par un M. Laflamme.

             
  Alcool - permis                            
                           

À cette époque, pour avoir de la boisson alcoolique, il fallait obtenir un permis au Bureau de l'administration (époque de Valiquette et de McLaren).

 

Seuls les gens qui n’étaient pas originaires de l'île avaient besoin d'un permis pour s'acheter de la boisson, y compris de la bière. Ce système de permis a duré jusqu'à l'époque de Wilcox (1946-1954).

 

À l'époque de Valiquette, c'était son secrétaire, M. Verreault, qui donnait les permis. À l’époque de Wilcox, c'était Albert Bergeron (ce dernier aurait fait beaucoup d’argent).

 

L'exigence d'un permis n’exista qu’aux périodes d'exploitation forestière. Pas dans le temps de Townsend et Graham.

 

En 1927-1929, il y avait un petit restaurant dans le Club ; on y vendait de la bière.

 

Le restaurant était administré par Stanislas Valiquette, frère du gérant de l'île.

             
  Chasse aux renards                            
                           

Les jobbeurs chassaient le renard sans piège ou fusil. Il fixait un gros hameçon à l’extrémité d'une broche solide (à foin) que l'on appâtait avec un morceau de viande. Le renard était pris comme un poisson…

             
  Chasse aux cerfs                            
                           

Le garde-chasse Joseph Lejeune avait l'habitude de faire le tour des camps de bûcherons (durant l'hiver 1926-1927) et tuait les cerfs requis pour nourrir les hommes.

 

Cependant, les jobbeurs en prenaient également au collet.

             
  Alfred Ouellet, capitaine                            
                           

Le capitaine du Jolliet, M. Alfred Ouellet, fut aperçu en train de pêcher la truite dans un ruisseau.

 

Graham lui fit enlever sa canne à pêche par le garde-chasse.

 

Le capitaine Ouellet habite maintenant Charlesbourg.

             

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis