Townsend, ingénieur | |||||||||||||||||||||||||||
Townsend était un ingénieur forestier de calibre et demeura six ans à l'île, de 1930 à 1935, dans l'espoir que les opérations forestières reprennent.
Il avait préparé un plan pour exploiter la forêt à partir d'autres endroits de l'île. |
Graham | |||||||||||||||||||||||||||
Graham était commis de bureau et ne connaissait rien à la forêt; il ne savait pas distinguer un mélèze d'un autre conifère. Mais il était bon administrateur. |
Angus McDonald | |||||||||||||||||||||||||||
Son nom véritable serait Peter McDonald. Il était originaire de la Nouvelle-Écosse et pêcheur de métier.
Il pêchait sur les côtes de l'île avec son schooner et en vint à y hiverner une année. La vie sur l'île lui plut et il alla, le printemps suivant, chercher sa femme à Halifax.
Celle-ci le quitta en 1884, ne pouvant supporter la solitude que Peter aimait tant. C'était un ermite. Il tire ses informations de Francis Boudreault (Cristal), qui a connu le père McDonald. |
Francis Boudreault | |||||||||||||||||||||||||||
Engagé par Menier pour arrêter le braconnage autour de l'île.
Il n'avait pas froid aux yeux et allait jusqu'à reprendre le renard de l'île attaché dans la cour des Cayens de Havre-Saint-Pierre.
Excellent trappeur, il capture avec Charlie 40 castors et 10 loutres en deux semaines de chasse un hiver des années 1930 sur le territoire compris entre les lacs Canard et aux Cailloux, et du côté du Grand Macasty. |
Edgar Pope | |||||||||||||||||||||||||||
Charlie me raconte que cette famille de la Pointe Sud-Ouest venait de l'Angleterre.
Ce Pope reçut du gouvernement canadien le poste de gardien de phare de la Pointe Sud-Ouest après la guerre, durant laquelle il fut blessé. Il était général dans l'armée anglaise.
Il avait un très grand coeur et était d'une grande amabilité, accueillant chaleureuse-ment les voyageurs.
Il acheta à Gaspé un cercueil qu’il garda pendant 10 ans dans son hangar. Il avait un très beau jardin et des animaux domestiques.
Il semble que des familles se soient installées pas très loin du phare, mais qu'ils durent s'en aller, ne pouvant cultiver et gagner leur vie.
Francis Boudreault a raconté à Charlie qu'il était allé porter le courrier à la Pointe Sud-Ouest et qu'au moment du départ, le frère de M. Pope lui a demandé pourquoi il mettait des cailloux dans son sac à dos.
Francis a expliqué que le poids favorisait une marche plus sûre.
On lui dit alors de revenir et de charger son sac avec du lard salé. Le petit-fils d'Edgar Pope vit à Baie-Comeau ou et se nomme John Pope; il a épousé une demoiselle Côté. |
Ressources financières 1930 - 1945 |
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L'île n'avait comme ressources économiques à l'époque (de 1930 à 1945 inclusivement) que la pêche au homard et la chasse aux renard, castor, etc. Malgré tout, le déficit annuel de l'opération de l'île n'était que de 50 000 $ environ. |
Rivière Jupiter, expédition, touriste |
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Charlie me raconte que dans les années 30 il a fait une expédition sur l'île en canot depuis l'embouchure de la rivière Jupiter jusqu'à celui de la rivière Saumon en remontant le lit de ces rivières.
Il a fait cette expédition à la demande de multimillionnaires américains du nom de Pew.
Ces derniers voulaient vivre une aventure originale et payèrent les frais de cette expédition de deux semaines.
Le guide couchait sous les canots renversés, n'ayant pas de temps pour eux à cause de la trop lourde charge que cela aurait demandé. Seuls les Pew étaient logés sous la tente.
Le premier camp de la rivière Jupiter (la mer) était construit plus près du rivage que le camp actuel. Il avait été construit à l'époque des Menier.
Le camp du 6-milles que l'on voit sur la rive gauche de la rivière Jupiter a été construit par Charlie et non par Menier afin d'y faire se reposer les touristes, qui le lendemain de leur arrivée montaient aux 12, 24 ou 30-milles
C'est le bateau le Jolliet (goélette de 100 pieds de longueur avec voile et moteur construite par Tancrède Girard) ou le Savoy qui débarquait les touristes aux rivières. |
Wilcox, exploitation forestière |
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Wilcox a entrepris de réorganiser l'exploitation forestière et à préparer un plan de coupe à la rivière Patate; le projet fut abandonné.
Plus tard, à la fin des années 1960, on envisagea la construction d'un quai au Grand Lac Salé. Charlie suggéra la Pointe Sud-Ouest. |
Le Joliet |
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Martin-Zédé : ce dernier avait un compte de dépenses illimité et a fait une vie extraordinaire pendant 31 ans en jouissant des avantages de l'île et des voyages.
Il écoutait les idées des autres et, souvent, les essayait.
C'est ainsi que Tancrède Girard lui vendit l'idée de bâtir un voilier (le Joliet) pour les touristes. |
Libre entreprise interdite |
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Famille Menier : d'après Charlie, l'île n'a pas pu se développer convenablement à l'époque de Menier parce que cette famille interdisait la libre entreprise.
Il y avait 680 personnes tout autour de l'île avant l'arrivée des Menier. |
Gwendelyn |
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Gwendelyn : le nom de ce lac a comme origine le prénom de la fille d’un jobber suédois ou norvégien qui avait un contrat de coupe en 1911, 1912 ou 1913 (Koko).
Il travaillait dans ce territoire et avait son camp près du lac. |
Forêt |
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En 1927, lorsque Valiquette a remplacé McLaren, il a failli devenir fou, car il ne pouvait prendre les responsabilités nombreuses de l'exploitation forestière.
Il y avait à l'époque un chef forestier du nom de Happy Fraser.
Celui-ci voulait faire construire un quai à Bear Bay pour y couper le bois.
Il travailla tout un hiver à la préparation des plans. Ce projet fut abandonné à cause des investissements élevés requis et la situation économique en général.
Valiquette était un excellent administrateur et les opérations forestières marchaient rondement.
La plupart des jobbers étaient du lac Saint-Jean; il y avait un Sandy Gagnon et également un Tremblay. |
Jacques Menier |
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Venu à l'île après la guerre 14-18, il pêchait à la rivière Jupiter et donna l'ordre aux guides de donner plus d'avoine aux chevaux (un plein seau au lieu d'un tiers de seau).
Les guides en parlèrent à Martin-Zédé, car trop d'avoine était nuisible aux bêtes.
Lorsque Martin-Zédé en parla à Jacques, ce dernier lui répondit avec fermeté qu'il était le propriétaire de l'île et que lorsqu'il donne un ordre on doit lui obéir.
D'après Charlie, cela démontre que la famille de Gaston Menier n'aimait pas Martin-Zédé. |
Touristes et rivières |
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À l'époque, il y avait des touristes aux rivières suivantes : Becsie, Sainte-Marie, la Loutre, Jupiter, Chaloupe, Saumon, Vauréal, Patate, McDonald et rivière à l’Huile.
Les coupes forestières ont détruit cette dernière et le feu de 1955 a détruit la Patate et la Voréal de même qu'une partie de la rivière McDonald. |