82 Conversation avec M. Charlie McCormick, le 20 juillet 1976, au camp Jupiter la mer.

  Townsend, ingénieur                            
                           

Townsend était un ingénieur forestier de calibre et demeura six ans à l'île, de 1930 à 1935, dans l'espoir que les opérations forestières reprennent.

 

Il avait préparé un plan pour exploiter la forêt à partir d'autres endroits de l'île.

             
  Graham                            
                           

Graham était commis de bureau et ne connaissait rien à la forêt; il ne savait pas distinguer un mélèze d'un autre conifère. Mais il était bon administrateur.

             
  Angus McDonald                            
                           

Son nom véritable serait Peter McDonald. Il était originaire de la Nouvelle-Écosse et pêcheur de métier.

 

Il pêchait sur les côtes de l'île avec son schooner et en vint à y hiverner une année. La vie sur l'île lui plut et il alla, le printemps suivant, chercher sa femme à Halifax.

 

Celle-ci le quitta en 1884, ne pouvant supporter la solitude que Peter aimait tant. C'était un ermite. Il tire ses informations de Francis Boudreault (Cristal), qui a connu le père McDonald.

             
  Francis Boudreault                            
                           

Engagé par Menier pour arrêter le braconnage autour de l'île.

 

Il n'avait pas froid aux yeux et allait jusqu'à reprendre le renard de l'île attaché dans la cour des Cayens de Havre-Saint-Pierre.

 

Excellent trappeur, il capture avec Charlie 40 castors et 10 loutres en deux semaines de chasse un hiver des années 1930 sur le territoire compris entre les lacs Canard et aux Cailloux, et du côté du Grand Macasty.

             
  Edgar Pope                            
                           

Charlie me raconte que cette famille de la Pointe Sud-Ouest venait de l'Angleterre.

 

Ce Pope reçut du gouvernement canadien le poste de gardien de phare de la Pointe Sud-Ouest après la guerre, durant laquelle il fut blessé. Il était général dans l'armée anglaise.

 

Il avait un très grand coeur et était d'une grande amabilité, accueillant chaleureuse-ment les voyageurs.

 

Il acheta à Gaspé un cercueil qu’il garda pendant 10 ans dans son hangar. Il avait un très beau jardin et des animaux domestiques.

 

 

Il semble que des familles se soient installées pas très loin du phare, mais qu'ils durent s'en aller, ne pouvant cultiver et gagner leur vie.

 

Francis Boudreault a raconté à Charlie qu'il était allé porter le courrier à la Pointe Sud-Ouest et qu'au moment du départ, le frère de M. Pope lui a demandé pourquoi il mettait des cailloux dans son sac à dos.

 

Francis a expliqué que le poids favorisait une marche plus sûre.

 

On lui dit alors de revenir et de charger son sac avec du lard salé. Le petit-fils d'Edgar Pope vit à Baie-Comeau ou et se nomme John Pope; il a épousé une demoiselle Côté.

             
 

Ressources financières

1930 - 1945

                           
                           

L'île n'avait comme ressources économiques à l'époque (de 1930 à 1945 inclusivement) que la pêche au homard et la chasse aux renard, castor, etc. Malgré tout, le déficit annuel de l'opération de l'île n'était que de 50 000 $ environ.

             
 

 

Rivière Jupiter, expédition, touriste
                           
                           

Charlie me raconte que dans les années 30 il a fait une expédition sur l'île en canot depuis l'embouchure de la rivière Jupiter jusqu'à celui de la rivière Saumon en remontant le lit de ces rivières.

 

Il a fait cette expédition à la demande de multimillionnaires américains du nom de Pew.

 

Ces derniers voulaient vivre une aventure originale et payèrent les frais de cette expédition de deux semaines.

 

Le guide couchait sous les canots renversés, n'ayant pas de temps pour eux à cause de la trop lourde charge que cela aurait demandé. Seuls les Pew étaient logés sous la tente.

 

Le premier camp de la rivière Jupiter (la mer) était construit plus près du rivage que le camp actuel. Il avait été construit à l'époque des Menier.

 

Le camp du 6-milles que l'on voit sur la rive gauche de la rivière Jupiter a été construit par Charlie et non par Menier afin d'y faire se reposer les touristes, qui le lendemain de leur arrivée montaient aux 12, 24 ou 30-milles

 

C'est le bateau le Jolliet (goélette de 100 pieds de longueur avec voile et moteur construite par Tancrède Girard) ou le Savoy qui débarquait les touristes aux rivières.

             
 

 Wilcox, exploitation forestière

                           
                           

Wilcox a entrepris de réorganiser l'exploitation forestière et à préparer un plan de coupe à la rivière Patate; le projet fut abandonné.

 

Plus tard, à la fin des années 1960, on envisagea la construction d'un quai au Grand Lac Salé. Charlie suggéra la Pointe Sud-Ouest.

             
 

 Le Joliet

                           
                           

Martin-Zédé : ce dernier avait un compte de dépenses illimité et a fait une vie extraordinaire pendant 31 ans en jouissant des avantages de l'île et des voyages.

 

Il écoutait les idées des autres et, souvent, les essayait.

 

C'est ainsi que Tancrède Girard lui vendit l'idée de bâtir un voilier (le Joliet) pour les touristes.

             
 

Libre entreprise interdite

                           
                           

Famille Menier : d'après Charlie, l'île n'a pas pu se développer convenablement à l'époque de Menier parce que cette famille interdisait la libre entreprise.

 

Il y avait 680 personnes tout autour de l'île avant l'arrivée des Menier.

             
 

Gwendelyn

                           
                           

Gwendelyn : le nom de ce lac a comme origine le prénom de la fille d’un jobber suédois ou norvégien qui avait un contrat de coupe en 1911, 1912 ou 1913 (Koko).

 

Il travaillait dans ce territoire et avait son camp près du lac.

             
 

Forêt

                           
                           

En 1927, lorsque Valiquette a remplacé McLaren, il a failli devenir fou, car il ne pouvait prendre les responsabilités nombreuses de l'exploitation forestière.

 

Il y avait à l'époque un chef forestier du nom de Happy Fraser.

 

Celui-ci voulait faire construire un quai à Bear Bay pour y couper le bois.

 

Il travailla tout un hiver à la préparation des plans. Ce projet fut abandonné à cause des investissements élevés requis et la situation économique en général.

 

Valiquette était un excellent administrateur et les opérations forestières marchaient rondement.

 

La plupart des jobbers étaient du lac Saint-Jean; il y avait un Sandy Gagnon et également un Tremblay.

             
 

Jacques Menier

                           
                           

Venu à l'île après la guerre 14-18, il pêchait à la rivière Jupiter et donna l'ordre aux guides de donner plus d'avoine aux chevaux (un plein seau au lieu d'un tiers de seau).

 

Les guides en parlèrent à Martin-Zédé, car trop d'avoine était nuisible aux bêtes.

 

Lorsque Martin-Zédé en parla à Jacques, ce dernier lui répondit avec fermeté qu'il était le propriétaire de l'île et que lorsqu'il donne un ordre on doit lui obéir.

 

D'après Charlie, cela démontre que la famille de Gaston Menier n'aimait pas Martin-Zédé.

             
 

Touristes et rivières

                           
                           

À l'époque, il y avait des touristes aux rivières suivantes : Becsie, Sainte-Marie, la Loutre, Jupiter, Chaloupe, Saumon, Vauréal, Patate, McDonald et rivière à l’Huile.

 

Les coupes forestières ont détruit cette dernière et le feu de 1955 a détruit la Patate et la Voréal de même qu'une partie de la rivière McDonald.

             

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis