Jean Poulin
La menuiserie | |||||||||||||||||||||||||||
Je visite le 19 juillet 1976 la menuiserie et cause avec M. Henri Poulin qui me raconte que plusieurs appareils de menuiserie ont été vendus pour la scrap en 1939. Il en est arrivé au moulin à scie près du lac Saint-Georges.
Il m'apprend qu'il y avait une maison située près de la menuiserie qui était la « cabane à steam » et qui servait à redresser les planches avant de les faire sécher.
Cette « maison à vapeur » a été convertie plus tard en fumoir (« boucaniers »). M. Henri Poulin me montre quelques vieux outils de l'époque.
Il m'apprend que les planeurs anciens et autres outils ont été jetés dans le dépotoir derrière la rue du Cap blanc puis enterré par un tracteur en 1975.
J'ai vu le planeur qui est seulement partiellement enfoui. Il me montre des scies pour couper la glace. |
Bois - 1916 à 1918 | |||||||||||||||||||||||||||
À l'époque de Menier, de 1916 à 1918, le bois du lac Valiquette était chargé sur le train par la grue à vapeur en paquets de billots de 12 pieds.
Les locomotives N° 2 et 3 seulement pouvaient circuler sur la voie de l'embranchement du Whitehead à cause du manque de solidité de la voie ferrée, qui traversait souvent des marécages.
Ces deux locomotives avaient un joint universel. Il y avait plus de jobbers du Havre. |
Bois - 1946 à 1950 | |||||||||||||||||||||||||||
De 1946 à 1950, on charriait également le bois en bundle (le bois était de quatre pieds de longueur) dans des camions qui le transportaient jusqu'à Port-Menier pour être déversé dans la baie Ellis.
Ce bois était poussé dans des caissons de deux cordes et « slingné » puis chargés dans une barge à l'aide d'une grue Michigan. Les bundles mis dans les camions étaient d'une corde et non de deux.
Le lac Valiquette durant les années 1946-1950 servait de cours à bois ou les billots de quatre pieds étaient entassés dans une cage pour faire des paquets de deux cordes, puis chargés sur un camion.
Il y avait encore des chevaux à l'époque qui servait au transport du bois depuis la zone de coupe jusqu'à la zone de chargement sur camion. |
Parc à renard | |||||||||||||||||||||||||||
Selon Mme Jean Poulin, le petit parc à renard situé sur le chemin du sanatorium était encore en opération en 1915, 1916 et 1917, car elle le visitait régulièrement et assistait parfois à l'alimentation des renards par M. Philippe Bouchard. |
Exploitation forestière | |||||||||||||||||||||||||||
À l'époque du Service forestier (Menier), de 1910 à 1918, on bûchait surtout l'hiver, mais également l'été, à un degré moindre.
Comme au lac Valiquette, le bois était déposé sur la glace en hiver au lac Whitehead, puis un tressel permettait de charger les chars.
On vidait les chars dans le canal Saint-Georges surtout. Le grand feu brûlait le bois depuis le pont de fer jusqu'aux 20 milles environ.
On a construit (la Compagnie, en 1917) une digue à l'origine de la Petite Rivière, dans le lac Simone, pour y draver le bois qui était maintenu dans une estacade qui se trouvait dans le secteur ouest du lac, en face de la digue.
La Petite Rivière était, du côté est, munie d'un mur dans la première courbe située près de la digue afin d'éviter l'érosion par la pression d'eau à l'ouverture de la digue. Les ballots dravés avaient 12 pieds de longueur.
On ouvrait les portes de la digue et les ballots descendaient jusqu'à la mer où un tugboat (McGee ou Halman) les amenait rafter jusqu'à Port-Menier.
Le barrage du lac Simone à l'ouverture de la Petite Rivière, de même que celui sur la rivière Becsie, à la naissance de la rivière Canard et du lac Canard ont été construits en 1927.
Les barrages du lac Plantain seraient plus anciens et auraient été construits par Menier dans le temps du Service forestier. Une fois à Port-Menier, le bois était ramassé en paquets puis chargé par une grue dans les barges.
le bois déposé le long du chemin de fer était chargé sur les flat cars à l'aide d'une grue à vapeur.
Ce bois de 12 pieds de longueur était empilé de telle sorte que l'on pouvait facilement l’attacher en paquets et ainsi le charger sur les wagons plats.
Une locomotive (N° 4 ou 5) pouvait tirer 13 wagons jusqu'à Port-Menier, où le bois était déversé dans le canal Saint-Georges puis scié en deux pieds et écorcé dans le moulin à pulpe avant d'être chargé dans les wagons et déversé dans les bateaux ou barges.
On a bûché les forêts du 22-milles (autour du lac Valiquette, connu alors sous le nom de Swing (Swain), le jobber en chef qui a remplacé Koko) en 1916 et 1917.
Il y avait cinq familles autour du lac qui habitaient cinq maisons sur le côté est de celui-ci. Cette agglomération portait le nom de « Petit Village ». |
Alfred Malouin | |||||||||||||||||||||||||||
D'après Mme Poulin, la personne sur une photo que j'ai nommée Mme Servestre serait Mlle Blanche Lemieux (Mme Lorenzo Malouin). M. Alfred Malouin était toujours accompagné de Blanche lors de ses voyages à Québec. |
Lac Whitehead | |||||||||||||||||||||||||||
Le lac Whitehead portait le nom de Tyra (en l'honneur de Mme Henri Menier).
Ce nom fut donné au lac en 1913 (probablement 1916) lorsque l'on débute à l'exploitation de 16 ans à la suite de l'abandon du territoire du lac Valiquette pour des raisons économiques.
On enleva alors 6 milles de chemin de fer (depuis le 16-milles) pour construire les embranchements Tyra et Princeton. |
Chemin de fer | |||||||||||||||||||||||||||
Chemin de fer : il y avait un troisième réservoir au 17 ou 18-milles. Le premier était à Port-Menier près du canal, le deuxième, au 10,5-milles, sur le bord d'un ruisseau (comme le troisième). |
Kennedy - Maloney | |||||||||||||||||||||||||||
Les frères Kennedy de la Rivière au renard (Gaspé) travaillaient pour le jobber Maloney (Gaspé). |