61 Visite du lac Plantain, de l’Anse-aux-fraises et de Baie-Sainte-Claire avec M. Jean Poulin, le 16 août 1977

Jean Poulin

  Ferme Rentilly                            
                           

Ferme Rentilly : M. Jean Poulin y a travaillé deux ans. Le défrichement de la ferme était donné à contrat : 2$ l’arpent.

 

On y cultivait beaucoup d'orge et d'avoine, de même que du foin. On y gardait des vaches.

 

Les vaches de la ferme de Baie-Sainte-Claire devenaient malades du foie après deux années sur cette ferme; les vaches malades étaient amenées à la ferme de Rentilly pour y être soignées.

 

M. Bergeron était gérant de la ferme Rentilly à l'époque où M. Jean y travaillait.

             
  Lac Plantain                            
                           

On a défriché la forêt jusqu'au lac Plantain pour y cultiver de l'avoine et de l'orge surtout.  

M. Jean « volait des outardes » à Martin-Zédé lorsqu'il allait chercher les vaches dans le parc tôt le matin.

 

Il y piégeait l'outarde de temps en temps à l’aide d’un piège à renard. Il me raconte qu’à l'époque, il y avait beaucoup de truites (très grosses) dans le lac Plantain; il en mangeait pour le dîner et en apportait le soir chez lui après le travail aux champs.

             
  Ferme Ménardière                            
                           

M. Jean me raconte que la ferme La Ménardière, située près de la rivière plantain (à gauche du chemin, direction Baie-Sainte-Claire) n'était qu'un grand champ de foin sans bâtiment.

 

À la droite du chemin, en face de la ferme, il y avait un camp nommé « camp Anger », un contracteur forestier qui aurait construit la route de Baie-Sainte-Claire à Port-Menier.

 

Il me dit qu'il y avait un chemin très droit qui allait depuis la rivière Plantain (ferme La Ménardière) jusqu'à la ferme Saint-Georges. On avait construit ce chemin pour relier les deux fermes.

             
  Baie Ste-Claire                            
                           

Baie-Sainte-Claire : il y avait près de la mer une maison de trois logements qui était l'ancien magasin des Robin.

 

Le magasin Robin a été construit vers 1875 pour y faire du commerce avec les pêcheurs d’English Bay.

 

Menier a conservé le bâtiment, mais l’a transformé en trois logements 

             
  Anse-aux-fraises                            
                           

L’Anse-aux-fraises : M. Jean y est né. En 1918, il ne restait que deux familles, dont celle de M. Francis Boudreau (garde résidant du village) et celle de M. et Mme Jean Poulin, nouvellement mariés.

 

Ces derniers n’y sont demeurés que deux mois. La mère de M. Poulin lui a raconté qu'une famille de l’Anse-aux-fraises fut cruellement éprouvée par le décès, le même jour, de quatre de ses membres (le père et trois enfants) qui avaient mangé des moules ramassées juste à l'embouchure du ruisseau qui traversait le centre du village.

 

Personne n'avait auparavant mangé des moules de cet endroit, car on les disait empoisonnées par le cuivre qui se trouvait enfoui dans « le coche » du ruisseau.

 

Pour mettre un terme à cette croyance, ce père de famille a un jour récolté des moules situées sur le terrain à l'embouchure du ruisseau.

 

Sa femme et un autre enfant refusèrent d’en manger et ont été les seuls survivants.

             
  Trappes à hareng                            
                           

M. Jean m’informe qu’on tendait des trappes (filets) à hareng dans la Baie Ellis. On y gardait vivants les harengs que l'on vendait aux goélettes américaines qui pêchaient dans le golfe dans les années 20. On vendait au doris (un doris=10 barils).

             
  Sept maisons                            
                           

Les sept maisons de la côte ont été faites à partir du Grand Camp de Ashbaugh. Ce camp avait été construit en forme de croix; on l’a découpé pour faire ces maisons.

 

C'est M. Jean qui les a déménagées en 1919 ou 1920 avec des chevaux.

             
  Stanislas Poirier                            
                           

M. Stanislas Poirier avait une goélette et faisait la livraison du courrier autour de l'île. Il habita Baie-Sainte-Claire, puis Port-Menier.

             
  Anse-aux-Fraises - institutrice                            
                           

Mme Leda Richard me dit que la première institutrice de l’Anse-aux-fraises était une femme originaire de Baie-Saint-Paul qui se nommait Henriette Simard.

             
  Gamache                            
                           

Plaque métallique déposée sur la boîte de sépulture de Gamache. On peut y lire :

 

« Ossements de Louis Olivier Gamache et de sa deuxième épouse exhumés accidentellement pour la troisième fois en 1975 et déposés à cet endroit le 17 août 1977. Luc Jobin ».

             

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis