(98)   Rencontre avec M. Lionel Lejeune à Saint-Hyacinthe, le 15 avril 1980

Lionel Lejeune

  Fleurus                             
                           

lSS Fleurus : Trois frères travaillaient sur le Fleurus ; Raymond Duval, capitaine, Paul Émile Duval, steward, Roland Duval, garçon de table. Ils étaient originaires de Charny.

 

M. Lejeune me raconte que le capitaine Duval a demandé à François Faure de faire installer un radar pour améliorer la qualité de la navigation, parce qu'il y avait en moyenne 40 jours de brouillard par an.

 

Le Fleurus, selon M. Lejeune, était toujours à l’heure malgré le brouillard et l'absence de radar.

 

M. Faure lui a répondu qu'il ne voyait pas la nécessité d'installer un radar, mais que si le capitaine voulait défendre son point de vue auprès des administrateurs il ne s'y opposerait pas.

 

Un radar fut installé et, dès le premier voyage du Fleurus après l'implantation de cette technologie, le navire alla s'échouer à L'Anse-au-Griffon, Gaspésie. Il n'y eut pas trop de dégâts.

             
  Baron Louis Empain                            
                           

Visite du baron Louis Empain : M. Lejeune me raconte que le baron Ampain, un Belge, vint à l'île vers 1933 ou 1934 à bord d’un trois-mâts nommé L'Oiseau blanc (maintenant Xarifa).

 

L'équipage était portugais. Le navire alla s'échouer à l’Anse-aux-fraises et par la suite on le remorqua à Port-Menier. Il y avait « plein de filles à bord ».

 

Les passagers se sont rendus à Gaspé à bord du Jolliet parce qu'on avait interdit que ceux-ci demeurent sur L’Oiseau blanc pendant son voyage à Gaspé où il fut inspecté par des plongeurs.

 

De Gaspé, le navire s'est rendu à Québec, puis à Montréal ; entre ces deux localités, le navire a encore une fois échoué. On a lancé un SOS.

 

L'épouse du baron était une fille d’une famille belge propriétaire d'une agence de voyages. Il s'agit de la famille de François Hane [?].

             

L'oiseau blanc

(cliquez sur l'image pour agrandir)

Notes sur le baron Louis Empain et son voilier l'Oiseau blanc (maintenant Xarifa)

Les grands voiliers ont ce point commun avec les oeuvres d'art qu'ils traversent les siècles, en passant de main en main, sans jamais se démoder.

 

À bientôt 82 ans, Xarifa, un superbe trois-mâts de 45 mètres, n'a pas pris une ride et, tristement amarré au quai central du port Hercule, attend de trouver acquéreur... pour la modique somme de 5,5 ME.

 

Construit en 1927 par les chantiers britanniques J.S. White & Co Ltd, d'East-Cowes, pour Franklin Morse Singer, un des nombreux enfants du roi de la machine à coudre du même nom, la goélette à coque d'acier a connu de nombreux prestigieux propriétaires.

 

En effet, avant d'être présenté sur le marché par le broker monégasque Ivaldi Yachting, et après avoir brièvement appartenu à Franklin M. Singer, Xarifa a changé de main en 1930.

« Une belle carrière sportive »

 

Cette année-là, son nouveau propriétaire, l'homme d'affaires anglais et patron de presse Edward Mauger, le rebaptise Radiant et laisse des traces de ses navigations dans les chroniques des journaux des deux côtés de la Manche.

 

Cinq ans plus tard, en 1935, le baron Louis Empain, président de la ligue maritime belge, achète Xarifa dont il prend livraison au port de Porsmouth, dans le sud de l'Angleterre, au printemps 1936.

 

Dans un mensuel maritime belge de l'époque on peut alors lire : « Nous apprenons avec grand plaisir que Monsieur le Baron Louis Empain s'est rendu acquéreur d'un schooner auxiliaire à 3 mâts de 380 tonneaux.

 

Ce yacht prendra alors le nom de l'Oiseau-Blanc est l'ancien Radiant, ex-Xarifa... Il est certainement une des plus belles unités actuellement à flot. Par l'acquisition de cette belle unité, le Baron Louis Empain se place définitivement à la tête du yachting Belge. Nous le félicitons bien sincèrement et souhaitons à L'Oiseau-Blanc une belle carrière sportive. »

 

Expéditions scientifiques dans le Pacifique

 

Pour une traversée jusqu'au Canada, L'Oiseau-Blanc, commandé par le capitaine belge Carlier, compte jusqu'à 40 membres d'équipage.

 

Mais le baron Empain revendra rapidement son voilier majestueux. Probablement en 1937 ou 1938. Il prendra alors différents noms sous plusieurs propriétaires mal connus: Capitana, GeorgetteCapitone.

 

En 1951, on retrouve la trace de Xarifa lorsque l'explorateur allemand Hans Hass rachète le trois-mâts pour un million de marks, et lui redonne son nom d'origine. Débute alors une série d'expéditions scientifiques pendant 10 ans dans l'Océan Indien et le Pacifique.

 

Ce n'est qu'à partir de 1960, lorsque Carlo Traglio, un Italien fortuné résidant en Principauté en fait l'acquisition, que Xarifa prend la destination des eaux monégasques. Décédé en mars 2008, Carlo Traglio habitait ces dernières années sur son voilier.

 

Bien conservé, Xarifa attend désormais un nouveau propriétaire pour perpétuer son histoire au travers des océans. Hélas, dans la tempête financière de ces derniers mois, Xarifa devra sans doute attendre une embellie... que personne ne voit encore venir.

Notes sur Louis Empain et sa femme Geneviève Hone

Louis ne joue guère de rôle dans la gestion du groupe. Son épouse, Geneviève Hone, en donne une description attendrissante (p. 246).

 

Hors du temps et de la saga Empain, il était l'être pur qui, après avoir reçu l'illumination au bord du Saint-Laurent, décide, à l'instar des chevaliers du moyen-âge, non de partir à Jérusalem, mais de donner ses biens aux pauvres.

 

C'est la chance de son cousin Edouard, -fils de François autrefois exclu-, qui recueille quelques postes d'administrateur. Enghien revient donc au pouvoir.

 

Louis s'est coupé du monde des affaires et bientôt de sa famille. Qualifié d'homme excessif par son fils Michel, Louis Empain aurait bien voulu attaquer les lois capitalistes pour vivre selon l'Evangile (p.255). Heureusement que son père lui en avait donné les moyens : un don d'un milliard et demi à Pro Juventute.

 

Quant à ses positions, quelques peu critiquables vis-à-vis des théories rexistes, Toussaint en parle avec modération. Cette qualité de l'auteur mérite d'être relevée. Présente dans tous ses jugements, il y a toujours le pour et le contre, l'extrême et le pondéré. Il se demande : cet humaniste a-t-il aimé les hommes?

Généalogie de la famille Empain

RECHERCHE SUR LE SITE  

(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis