Eugène Chevalier jr
Loco-shop | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait un endroit situé en face des bureaux actuels de l’administration et à l’arrière du club, un ancien marécage, un « Machine Shop » pour les locomotives.
Cet atelier mécanique était de grande taille, car on pouvait y loger deux ou trois locomotives, pour y refaire les roues ou pour d’autres réparations. |
Lac Saint-Georges | |||||||||||||||||||||||||||
Le lac Saint-Georges a joué un grand rôle dans le développement de Port-Menier.
En plus de véhiculer le bois vers le moulin pendant l’été (l’hiver, le bois y était déposé comme dans un entrepôt), il servait à actionner une turbine pour l’électricité et l’eau potable. |
Swain ou Swing | |||||||||||||||||||||||||||
Le chemin qui passe derrière l’hôpital des contagieux et qui va vers le lac Plantain portait le nom d’un jobber, M. Swing ou Swain. Il a remplacé un autre contracteur, du nom de Koko. |
Moulin à scie | |||||||||||||||||||||||||||
Entre le lac Saint-Georges et le bureau de l’administration actuelle, du côté droit de la route qui longe le canal avant d’arriver au pont-barrage, on a construit un très gros moulin à planches de construction.
En plus des boilers à vapeur, le moulin renfermait une scie à ruban large de 12 pouces très haute.
Un seul homme opérait la scie et les ballots pivotaient automatiquement.
Ce moulin était des plus modernes à l’époque. Il a été démoli en 1939 pour y recueillir le métal pour l’effort de guerre (il ne fonctionnait plus depuis plusieurs années).
On y a, un instant, installé un alambic pour extraire l’acide nitrique de la tourbe récoltée de l’autre côté du lac.
La présence d’acide rendait la tourbe inutilisable pour la vente et on ne s’en servait que comme litière pour les animaux.
La cour à bois était située devant l’usine. Entre le chemin et l’usine, il y avait plusieurs voies de garage des wagons et un Y pour faire tourner les locomotives.
Le bois, c’est-à-dire les ballots qui alimentaient le moulin de sciage, provenait de la forêt de l’autre côté du lac Saint-Georges et était mis à l’eau, puis à l’aide d’une estacade était amené jusqu’à la rive où se trouvait le moulin.
De là, un monte-charge appelé à « le Bœuf » servait à tirer de l’eau les ballots qui entraient dans le moulin pour y être sciés. Le moulin fonctionnait hydroliquement.
Le premier moulin à pulpe (trois écorceuses) des Menier recevait environ 150 cordes de bois par deux ou trois semaines.
Ce moulin sciait les ballots en billes de deux pieds et les débarrassait de l’écorce. Les boilers de ce premier moulin étaient chauffés par les débris d’écorce et de bois.
La barge Alaska et une autre transportaient le bois (remorquées par le Savoy) à Clarke City (Sept-Îles).
Les billes parvenaient à la baie Ellis en passant par le lac Saint-Georges, de là au canal Saint-Georges puis à la baie (une estacade empêchait le bois de se disperser).
Cette première usine est localisée sur la rive est du lac, tout près de la rivière aux Castors (sur la rive gauche).
On y retrouve encore des vestiges (briques, poutres, pieux, tuyaux, béton, etc.). Ce moulin a cessé d’opérer avant 1910.
Le deuxième barrage du canal Saint-Georges a été construit par M. Eugène Chevalier père en 1922 (la date est indiquée dans le béton).
Le premier barrage existe toujours et les vestiges sont visibles du côté droit (côté du lac).
Le canal d’environ trois pieds avait été pratiqué dans le mur pour y laisser passer les billots sans que le niveau du lac en soit affecté. |
Phare du quai | |||||||||||||||||||||||||||
Il existe quelques photos des Menier montrant le phare du quai à deux endroits différents.
La première montre le phare d’un endroit localisé avant le tressel, qui est devenu abri, puis entrepôt.
Au côté, on voit un mât pour y monter le pavillon canadien au moment de l’arrivée d’un bateau (croquis du quai). |
Ailerons du quai | |||||||||||||||||||||||||||
Les deux ailerons ont été construits dans le temps des Menier pour protéger le quai contre l’érosion de la mer.
La Consol a construit une maison sur l’un des deux ailerons pour examen médical des passagers arrivant par le bateau; sur l’autre était érigée la maison du gardien qui a servi ensuite de camp (il a brûlé) pour les gens qui travaillaient au quai. |
Césaire Richard | |||||||||||||||||||||||||||
Césaire Richard était «General Forman» à Baie-Sainte-Claire (on l’appelait le maire du village).
Cet homme eut la responsabilité d’organiser les camps de pêche autour de l’île après 1918.
Il a été chef-garde comme M. Fabien Noël (père de Jean-Luc) et Odina Richard. Il préparait et construisait des camps pour Martin-Zédé; c’était son homme de confiance sur les rivières. |
Ferblanterie | |||||||||||||||||||||||||||
Le cannage pour le homard était fabriqué à Baie-Sainte-Claire dans la ferblanterie, plus tard, vers 1920, à Port-Menier.
Ces cannes étaient de très bonne qualité, contrairement à ce que prétend M. Martin-Zédé dans ses mémoires.
Une de ces cannes fut conservée 25 ans à Fox Bay dans un grenier, puis ouverte : le homard avait conservé sa fraîcheur première. |
Renards - Martin-Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Lorsque Martin-Zédé raconte qu’il a capturé 40 renards roux dans ses cages (il voulait éradiquer ces derniers), il ment; un seul homme pouvait difficilement piéger tant de renards dans un seul hiver. |
Salesman | |||||||||||||||||||||||||||
Salesman fut élevé par la famille Nickerson qui vivait à la rivière Saumon. Il épousa une des filles de la maison. Cette dernière est décédée à Port-Menier. Le garçon de M. Allyson a travaillé à Anticosti jusqu’en 1927. |
Salle de loisir | |||||||||||||||||||||||||||
À l’époque des Menier, on avait une salle de loisirs ou l’on montrait des films muets. |
Canons | |||||||||||||||||||||||||||
Le canon que l’on pouvait voir en face de la première église de Port-Menier était celui du commandant Phipps et fut transporté à Haute-Rive à la demande de Mgr Dollard Cyr.
Les deux canons (phare de la Pointe Ouest et hôtel de Port-Menier) annonçaient le brouillard et étaient au phare de Pointe Ouest (peut-être l’un d’eux seulement, ils sont d’âges très différents). |
Usine de Port-Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Les vieilles photos de l’usine de Port-Menier montrant les deux enfers (cheminée de l’usine et brûleur à écorce) mettaient en évidence les faits suivants :
Photo prise de l’arrière : montre l’écurie, le tressel de gauche déchiquetait le surplus d’écorce que l’on ne pouvait utiliser pour chauffer les boilers, les deux de droite servaient au transport des billots et l’autre, aux brûleurs.
Photo de face : à droite, le monte-billots (des billes de 12 pieds de longueur) entrait dans l’usine (l’attraper fermer) et les billots étaient sciés en deux pieds; ils tombaient sur un convoyeur qui les dirigeait vers les écorceuses (14) où des hommes les empilaient.
Des panneaux s’ouvraient vers l’extérieur de l’usine et laissaient passer des billots qui étaient comptés automatiquement; il passait de là sur un convoyeur vers la cour d’entreposage. |
Électricité - turbine | |||||||||||||||||||||||||||
On installa une turbine pour générer l’électricité en 1922. Elle fonctionnait à l’eau et se trouvait près de l’usine à pulpe. Cette turbine fut en fonction jusqu’en 1946.
De 1918 à 1926, il n’y avait pas d’électricité l’hiver, l’eau étant gelée sur le lac et le canal. Il y avait une machine à vapeur pour électrifier le Château seulement.
Cette machine à vapeur (il y en avait deux de 180 forces) servit à électrifier quelques maisons du village en 1909. De 1926 à 1930, on utilisa une machine à vapeur pour l’électricité.
Jusqu’en 1946, il n’y avait pas d’électricité la nuit; le moteur était arrêté à minuit.
En 1946, le lac Saint-Georges ne fournissait plus la quantité d’eau nécessaire au fonctionnement de la turbine et, les besoins étant plus considérables à cause de la reprise de l’exploitation forestière, on remplaça la turbine par un d’Elco.
Une machine à vapeur servait également pour pomper l’eau dans le château d’eau. |
Voiture taxi - brake | |||||||||||||||||||||||||||
Le brake, nom donné à la longue voiture traînée par trois chevaux et qui servait au transport des gens de la Baie-Sainte-Claire à l’Anse-aux-fraises ou à Port-Menier, avait des plaques d’acier pour permettre le freinage.
Ce véhicule taxi de fin de semaine pouvait loger 20 personnes.. |
Locomotives - bois | |||||||||||||||||||||||||||
Les locomotives pour charger le bois sur les bateaux se nommaient Chill Engine et avaient des fouets universels (?).
Une locomotive chargeait un bateau en 26 heures.
Il y avait en tout 38 milles de ligne de chemin de fer.
La No 5 était une vieille locomotive dont les roues avaient 62 pouces de diamètre; elle venait du lac Saint-Jean. |
Philippe Bouchard | |||||||||||||||||||||||||||
Excellent cultivateur canadien. Il a remplacé le Français M. Parent à la ferme Saint-Georges. M. Bouchard était rattaché à la ferme Sainte-Claire.
Un événement amusant survint un ou deux ans après la guerre 1914-1918 : Martin-Zédé dit à Philippe Bouchard de labourer le champ situé entre la maison des Lejeune et le village jusqu’au cimetière (à cette époque, il n’y avait pas de canal à côté de l’hôtel actuel).. |
Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Les deux maisons des Lejeune furent construites en 1923-1924.
Celle qui était près de la mer fut érigée sur l’emplacement de la maison Gamache.
Le frère de Mme Lejeune (cuisinière et responsable du Château), M. Jérémie Béliveau, entretenait le boisé du Château. |
Lejeune - fraises | |||||||||||||||||||||||||||
La grand-mère Lézé Lejeune demandait, tous les ans, à Martin-Zédé d’interdire aux gens du village d’aller cueillir des fraises dans le grand champ, car elle n’en avait pas suffisamment pour les besoins du Château.
En fait, les deux familles Lejeune comptaient 26 enfants et ceux-ci (selon M. Eugène Chevalier) jouaient plus « aux fesses » qu’ils ne cueillaient de fraises. Martin-Zédé n’a jamais interdit aux gens du village d’aller y cueillir des fraises, mais, devant les demandes répétées de Mme Lejeune, il ordonna à Philippe de labourer le champ et d’y semer du foin afin d’avoir la paix.. |
Martin-Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Il est revenu à l’île en 1919, différent de ce qu’il avait été avant son départ en 1914.
La guerre avait changé quelque chose chez cet homme qui semblait un peu plus conciliant et un peu moins hautain et autoritaire.
Il confie des tâches et partage ses responsabilités avec ses subordonnés.
Il se peut que ce soit Gaston Menier qui se rendit compte des pouvoirs décisionnels trop considérables de son directeur et peut-être de son incompétence comme administrateur.
Toujours est-il qu’on instaura des réunions hebdomadaires dites « conférences », probablement à compter de 1919 1920.
Ainsi, Martin-Zédé n’exerçait plus de surveillance complète sur tous les services comme il le faisait avant la guerre.
Un secrétaire-sténographe prenait des notes au cours des conférences, qui avaient lieu dans la salle au deuxième étage de l’Office, et relisait ses notes immédiatement à la fin de la réunion afin que tout soit conforme au contenu des discussions afin que Martin-Zédé s’assure de l’exactitude du contenu.
Parfois Martin-Zédé exigeait un brouillon dactylographié qu’il corrigeait.
Souvent, il changeait le contenu du texte et faisait dire aux gens des choses qu’ils n’avaient jamais exprimées. Avant 1914, il dirigeait tout lui-même. |
Pierre Doucet | |||||||||||||||||||||||||||
Il arrive à l’île (l’Anse-aux-fraises) en 1873. Né à l’île Miquelon, il fut l’époux d’Élisabeth Bezeau et eut un fils célèbre, M. Joseph-André Doucet, ministre dans le gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui naquit à l’Anse-aux-fraises en 1880. |
Simone Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Mme Simone Menier (épouse de Georges) aimait se rendre en voiture jusqu’au lac Simone dans le but de pique-niquer sur la petite île qui s’y trouve.
M. Jos Rogers les véhiculait le dimanche à son grand désespoir. Il avait quelque peu aménagé la petite île pour leurs loisirs. |
Francis Boudreau | |||||||||||||||||||||||||||
Chef des gardes ou chef-garde (gardes-chasse), il avait pour patois le mot « cristal ». |
Framboises - ceuillette | |||||||||||||||||||||||||||
C’est à cette époque que Martin-Zédé demanda à M. Chevalier père de préparer un train pour le mettre au service de la population du village en vue d’aller cueillir des framboises le long de la voie ferrée (principalement aux 7, 9 et 12-milles).
On fixait des chars (flat cars) à l’Anticosti No 1 et on déposait les gens à l’endroit choisi pour la cueillette. |
Lac Whitehead | |||||||||||||||||||||||||||
Sur le chemin du lac Whitehead, il y avait des champs (ou prairies naturelles) issus de bûchers où l’on cultivait foin, avoine ou orge. Ces champs ont porté les noms de « ferme Saint-Philippe » (au 5½-milles) et de « champ Saint-Jacques » (au 10-milles).
On a eu l’intention de construire des fermes et de faucher le foin dans les parterres de coupe.
Le foin était transporté par train à la ferme Saint-Georges. |
Barge Alaska | |||||||||||||||||||||||||||
La barge Alaska : M. Arthur Renaud me rapporte que la barge nommée Alaska (non motorisée) a rompu ses amarres à une occasion, lorsque remorquée vers Québec à l’aide du Savoy.
Cette barge a échoué dans la Baie des Navots (?) et ses vestiges ont longtemps été visibles. |
Four à chaux - Baie des Anglais - Norvégien |
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Le Norvégien du cimetière des Anglais : une famille norvégienne (père, mère, un fils et une fille) avait été embauchée par les Menier pour garder la rivière Becsie.
Le père et le fils se sont noyés un jour où ils se rendaient en chaloupe à Port-Menier par mauvais temps. Leur bateau était un doris (les deux bouts pointus).
Le père ne fut jamais retrouvé, tandis que le corps de son fils fut retrouvé (décapité) une semaine après la noyade. Il fut enterré dans le cimetière des Anglais près du four à chaux. |
Four à chaux | |||||||||||||||||||||||||||
M. Jos Rogers me dit qu’il ne sait pas qui a construit le four à chaux (il habitait dans une maison située près du four).
Il l’a vu fonctionner : on l’alimentait par le dessous, les pierres provenaient du cap situé sur le bord de la mer, environ 400 pieds dans la direction est.
Le chauffage était effectué par une seconde cheminée située à droite (toujours visible).
On mettait un couvercle sur la grande cheminée en cas de pluie afin de conserver la chaleur des pierres le plus longtemps possible.
Une fois chauffées, les pierres étaient broyées et la poudre obtenue était mise en baril puis entreposée dans un hangar situé tout près du four.
Cette chaux servait à peindre clôtures et bâtiments de même que pour la fabrication de mortier.
Donc, pour que la pluie ne refroidisse pas les pierres jetées dans le four depuis l’ouverture située au sommet (accessible par le haut de la colline), on recouvrait les cheminées d’un couvercle de tôle.
Le foyer du four est la petite cheminée située en bas, là où on introduisait le bois pour chauffer la pierre.
Il y a une échancrure dans le cap à l’endroit où l’on allait chercher la pierre. |
Raquettes à chevaux | |||||||||||||||||||||||||||
M. Jos Rogers me raconte que Picard avait décidé de fabriquer des raquettes pour les chevaux afin que ceux-ci ne s’enfoncent pas trop dans la neige.
Malgré les objections des Canadiens, il fit forger des raquettes de fer et les essaya sur un cheval nommé Soldat de la ferme Sainte-Claire.
On connaît le résultat : la population de Baie-Sainte-Claire eut de quoi rire pendant les soirées d’hiver. |
Phare Sud-Ouest et Ouest | |||||||||||||||||||||||||||
Phares : le phare de la Pointe Sud-Ouest a été détruit accidentellement par le feu, qui brûla d’abord la maison du gardien.
Cette dernière était liée par un couloir donnant accès au phare. À côté de celui-ci, il y avait la maison dite « des matelots », qui servait à héberger les naufragés.
Cet incendie eut lieu au début des années 1950. Il y avait une maison des matelots à chaque phare. Le phare de la Pointe Ouest a été détruit à cause du danger qu’il représentait.
En effet, une partie de la base avait été rongée par la mer et il menaçait de s’écrouler. Il y avait deux étages qui servaient de chambres à coucher (les deux derniers).
La maison du gardien (1913-1920) était reliée au phare par un couloir (comme celui de la Pointe Sud-Ouest) et le grenier de la maison était rempli d’antiquités (Mme Jean Poulin). |
Jos Rogers | |||||||||||||||||||||||||||
Originaire de Terre-Neuve, son père arriva à l’île vers 1870 et s’installa d’abord à Fox Bay où il demeura un seul hiver pour ensuite s’établir à English Bay.
Les nombreux Terre-Neuviens qui vinrent à l’île à cette époque (à Fox Bay et à English Bay) le firent en réponse à la publicité faite par la compagnie Forsyth (Anticosti Company) dans les journaux de l’époque pour attirer des gens afin de développer l’île.
Chemin de fer : M. Jos Rogers me rapporte qu’il y avait entre 125 et 150 flat cars qui ont été défaits de même que les locomotives pour la scrap demandée en 1938-1939. |
Les Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Au cours des premières années de la présence des Menier à l’île, ceux-ci amenaient avec eux sur leurs navires leur cuisinier ou cuisinière et leurs valets.
Ces derniers ont raconté à la famille Lejeune, qui avait la surveillance du Château en l’absence des Menier ou de Martin-Zédé, que Martin-Zédé était un enfant illégitime qui avait été élevé par la famille Menier.
Henri Menier (information de Mme Leda Richard) : Henri s’est marié quelques années avant sa mort, soit en 1911, il est venu à l’île avec son épouse une seule fois, probablement en 1912. Le nom de sa femme était Tyra de Sellière. Un lac porte son prénom. |
Vente de Anticosti | |||||||||||||||||||||||||||
Il me rapporte également qu’il a en sa possession des télégrammes envoyés par
Gaston et Georges Menier en 1926 démontrant que ces derniers ne voulaient pas vendre l’île, mais plutôt vendre un contrat d’exploitation forestière.
C’est Martin-Zédé qui aurait forcé la vente de l’île. Ce dernier avait des preuves (31 ans sur l’île, argent personnel investi, etc.) qu’il en était le copropriétaire.
Donc, le passage de L’île ignorée de Martin-Zédé qui rapporte que Gaston Menier a voulu vendre l’île immédiatement après la mort de Henri serait un tissu de faussetés. |
Le lavoir de Port-Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Le linge de l’hôtel, du Château et des camps était lavé au lavoir.
Ce lavoir était situé dans l’avant-dernière maison du Cap blanc.
On lavait le linge en le battant avec des bâtons et on le repassait dans une grande salle qui servait de séchoir l’hiver.
Le toit de cette maison est très différent de ceux des autres maisons du cap. |
L'ours | |||||||||||||||||||||||||||
le spécimen que l’on voit sur une ancienne carte postale est enfermé dans une cage qui a été conçue comme un piège.
Cette cage a été fabriquée par Jos Rogers. L’animal y entrait pour s’emparer d’un gigot de viande fixé à une corde solide.
Lorsque l’animal tirait vers lui le gigot, la corde se tendait et déclenchait la fermeture de la porte; l’animal se trouvait emprisonné. |
Parcs à Renard | |||||||||||||||||||||||||||
Le premier parc à être construit était de forme plus ou moins circulaire et était localisé à un mille de Baie-Sainte-Claire, à droite de la route et environ 300 pieds en forêt.
Il eut probablement une vie éphémère à cause de l’absence d’un ruisseau tout près.
On n’y logeait que du renard argenté qu’on nourrissait principalement de poisson.
Les cabanes qui s’y trouvaient ont été probablement transportées dans le second parc, de 15 acres.
Le premier parc à renard construit par la Consol, et confié aux soins de M. Surall (?) de l’île du Prince-Édouard, était situé près des maisons de la ferme Saint-Georges, en face du jardin (on y retrouve encore des vestiges).
Le second parc de la Consol était situé plus à l’est, au fond des champs de la ferme Saint-Georges et était de grande dimension. |
Lièvre | |||||||||||||||||||||||||||
La chasse aux lièvres était interdite tant que la chasse au renard n’était pas terminée, c’est-à-dire à la fin de février; ensuite on pouvait tendre des collets.
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Les jeux | |||||||||||||||||||||||||||
Les jeux à Baie-Sainte-Claire : Mme Leda Richard me rapporte qu’il y avait des fêtes où l’on jouait à « courir de fil en aiguille », à peler des patates, au souque à la corde et au mât de cocagne. |
Jos Duguay | |||||||||||||||||||||||||||
Il gardait le télégraphe à la rivière Becsie, puis à l’Anse-aux-fraises (Baie-Sainte-Claire), puis finalement à Port-Menier.
En plus d’être télégraphiste, à Port-Menier, il était également maître de poste. À Baie-Sainte-Claire, les mêmes fonctions étaient remplies par M. Francis Cabot. |
1er moulin à pulpe | |||||||||||||||||||||||||||
Le premier moulin à pulpe à être construit le fut vers 1906; il contenait trois écorceuses et il a fonctionné deux ou trois ans.
Il a été construit du côté est du lac Saint-Georges, près de la rivière des 3-milles. Les vestiges existent toujours. |
Port Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Dans l’entrepôt No 2, qui fut transformé en église, on retrouvera également pendant un certain temps un lieu d’entreposage dans le sous-sol, à l’arrière, au premier étage, l’école de Port-Menier, puis au second étage, au-dessus de l’école, l’appartement de l’institutrice et celui du comptable, M. Renaud.
La maison en face de l’Office, de l’autre côté du chemin, servait à loger les commis forestiers et portait le nom de « le Régal ».
Moulin à pulpe : de nombreuses pièces du moulin ont été enterrées dans le marécage localisé à l’arrière du club en face de l’administration, là l’on veut construire l’aréna et le curling.
La boulangerie de Port-Menier était jointe à l’abattoir, à l’arrière duquel il y avait un parc à bœufs .
Au côté, l’entrepôt frigorifique. La rue au haut du Cap blanc se nommait la rue Canard.
Une rue transversale où se trouvait la maison de jobbers se nommait rue Ramsay.
Le fort situé au bout du quai fut déplacé de quelque 100 pieds après 1918 (en 1919 ?).
En 1926 vinrent des avions du gouvernement pour évaluer le bois.
Le sondage pour la cartographie du fleuve fut fait par le bateau Cartier dirigé par le capitaine Savary. |
Jos Rogers | |||||||||||||||||||||||||||
Il exerçait tous les métiers. L’un était maréchal-ferrant et toutes les deux semaines, il faisait le tour de l’île pour ferrer les chevaux dans les différents camps de chasse et pêche.
M. Rogers a été l’élève du fameux forgeron de l’île (Baie-Sainte-Claire) nommé Jeffault.
Ce dernier pouvait fabriquer toutes sortes d’instruments et était d’une grande dextérité. |
Baie Ellis - huitres | |||||||||||||||||||||||||||
M. Henri Menier ensemença des huîtres en 1912 dans la baie Ellis, le long de la rive [mots illisibles]. L’année suivante, il n’y en avait plus.. |
M. Myard | |||||||||||||||||||||||||||
Il pesait environ 300 livres et désirait adopter un enfant, ce qu’il fit. Il adopta une demoiselle Ostiguy |
Léon Picard | |||||||||||||||||||||||||||
il a eu trois enfants, dont deux filles, Espérance et Jeanne. Son fils Jean travaillait comme caissier dans une banque et fut accusé de fraude; il alla s’établir au lac Saint-Jean. |
Tancrède Girard | |||||||||||||||||||||||||||
Il a construit le Cherisy, le Joliet et le Copaco. |
Eugène Chevalier fils | |||||||||||||||||||||||||||
M. Eugène Chevalier fils a déjà travaillé 515 heures en un seul mois (17 heures par jour pendant 30 jours). |
Jos Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Il prit beaucoup de photos à l’île que son fils, Lionel Lejeune, possède encore. |
Antoine Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Antoine Menier vivait à la Malbaie et s’est associé avec Donahue, qui utilisa la rivière Jupiter de 1926 à 1935 |
Bisons | |||||||||||||||||||||||||||
Deux individus furent introduits en 1920. |