Eugène Chevalier jr
La pêche | |||||||||||||||||||||||||||
M. Menier a fait venir M. Eugène Chevalier père pour s’occuper de la pêche, surtout en vue de nourrir la population du seul village d’Anticosti.
Une barque, le Squid, et deux pêcheurs, messieurs Philippe Huard et Georges Plourde; ces derniers recevaient un bonus de cinq sous la livre de morue.
Un moteur a été ajouté à la barque par Martin-Zédé. Le même jour, on prit 50 000 livres de morue.
M. Chevalier père change de tâches en 1920 et devient assistant de Tancrède Girard.
On vendait la morue aux gens du village et aux ouvriers forestiers.
Ces derniers étaient nombreux (1500) en plus d’environ 500 Anticostiens entre 1910 et 1918.
On vendait de la morue verte (salée), de la morue fraîche et de la morue sèche. On entreposait cette morue dans un hangar.
Durant la guerre, M. Chevalier vendait sa morue à un dénommé François Bourré, marchand épicier, vins et liqueurs, rue Saint-Paul, à Québec.
Pendant ses six ans à la Baie-Sainte-Claire, M. Chevalier sondait le pourtour de l’île pour trouver les meilleurs sites de pêche. McCannon (?) a remplacé M. Chevalier vers 1920, il est resté deux étés seulement. |
Trois tours | |||||||||||||||||||||||||||
Les ingénieurs du ministère fédéral des Transports sont venus à l’île vers 1919-1920 et ont construit des tours (trois) : l’une au lac Simone, un autre à la Becsie, une autre au fond de la ferme Rentilly.
Le responsable était un dénommé Rods. Ils communiquèrent à Ottawa par télégraphe. Les tours étaient de bois et il y avait des chiffres inscrits sur les poteaux. |
Vente de scrap | |||||||||||||||||||||||||||
En 1939, on vendit 4000 tonnes de scrap « d’excellente qualité », selon une lettre du gouvernement canadien. Ce métal (chemin de fer, locomotives, machineries diverses, tracteurs, gros outils (tour, etc.), rail, boilers, tracteurs, lynx et Caterpillar. On n’a pas vendu la Decauville. |
Toilettes | |||||||||||||||||||||||||||
À l’époque de Menier et des forestiers, il n’y avait pas de toilette dans les camps; on devait uriner à au moins 50 verges du camp et… dans le bois. |
Locomotives | |||||||||||||||||||||||||||
La No 1, fabriquée à Montréal par la Montreal Locomotive Works;
la No 2, originaire des États-Unis (New York);
la No 3, marque Eisler (joints universels (?) pour courbes et pentes);
la No 4, une Baldwin, achetée neuve;
la No 5, originaire du lac Saint-Jean. |
Chemin de fer | |||||||||||||||||||||||||||
Il y avait 11 chars contenant 13 cordes de bois chacun qui ont dévalé la côte du 7-milles et ont détruit trois quarts de mille de chemin de fer lors du déraillement en trois ou quatre milles.
Il y avait en tout 38 milles de voie ferrée, dont 22 sur le tronc principal. |
Eugène Galibois | |||||||||||||||||||||||||||
Eugène Galibois : Galibois, chef-garde, est décédé à l'hôtel de Port-Menier.
Il était malhonnête, il poussait des gens un peu naïfs à commettre des gestes illégaux et ensuite il les arrêtait pour les faire condamner à l’amende par le juge de paye (le douanier). |
Chaland à pitoune | |||||||||||||||||||||||||||
Barge : un chaland à pitoune (?), Le Simone, a été incendié près de la rivière Canard en 1918, à la fin de l'exploitation forestière.
Cette barge ramassait le bois coupé près de la rivière Canard, du cap Caron et du Grand Macasty, puis ce bois était remorqué par le tug Alaska.
On avait mis un boiler fait à Québec dans l'Alaska.
Durant les premiers temps des Menier, le Savoy remorquait le chaland à Clark City (Sept-Îles). |
Ateliers | |||||||||||||||||||||||||||
Les ateliers dans le temps des Menier étaient bien équipés : tour, scie à métal, poinçons, perceuse, taraudeuse, pompe, grandes meules à émeri de 24 pouces de diamètre, etc.
Dans la loco shop, il y avait un tour pour tourner les roues de train (60 pouces de diamètre), une scie pour couper les rails à angle, etc.
Dans l'entrepôt actuel, il y a un petit tour de l'époque. On chargeait les bateaux avec des paniers (« cage à coques ») en 1927. Ce même système a été utilisé en 1974 (faux). |
Rats domestiques | |||||||||||||||||||||||||||
Les premiers rats domestiques sont arrivés sur l'île lorsque les premiers bateaux ont accosté au quai construit par Menier. Des harfangs des neiges les mangeaient. |
Le bois sur bateau | |||||||||||||||||||||||||||
Un bateau muni de grues chargeait le bois en «bundles ». Une machine servant à fabriquer les bundles était installée au Grand Macasty. Les bundles étaient mis à la mer et ramassés par le bateau à grues de Clark City. |
Pêche sportive et guides | |||||||||||||||||||||||||||
Pêche sportive et guides : le guide ou garde des rivières nettoyait la rivière, avec quelques personnes pour l'assister, avant l'arrivée des touristes.
On coupait les branches et les troncs des arbres tombés dans la rivière et le courant transportait les débris vers la mer.
Les gens des rivières économisaient beaucoup d'argent et ils étaient considérés comme plus riches que les gens du village, qui devaient travailler de longues journées (60 ¢/heure) pour gagner le même salaire que les guides.
Ces derniers avaient également peu d'occasions de dépenser. |
Exploitation forestière | |||||||||||||||||||||||||||
Exploitation forestière : le niveau d'eau du lac Saint-Georges était maintenu plus haut du temps de Menier pour la grève du bois dans le canal Saint-Georges.
La voie ferrée sur la rive ouest du lac était construite sur des pilotis et un court embranchement servait à déverser les wagons de bois dans le lac.
L’exploitation forestière au lac Valiquette était trop coûteuse et on rapprocha l’exploitation de Port-Menier.
Le champ à partir de l'embranchement du Whitehead (5-milles) était la ferme Saint-Philippe. La côte qui le longe se nomme la Côte à Koko. |
Véhicules motorisés | |||||||||||||||||||||||||||
Henri Menier, une Panhard Levasseur et une Maxwell (1925);
Lorenzo Malouin, une Chevrolet;
le Dr Verge, une Simplex.
En 1926: trois tracteurs Lynn, deux tracteurs Caterpillar, modèle 60. |
Gérants de l'île | |||||||||||||||||||||||||||
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Eugène Chevalier fils | |||||||||||||||||||||||||||
En 1946, Eugène Chevalier fils était responsable pour la mécanique de toute l'île. |
Population | |||||||||||||||||||||||||||
En 1926, il y avait entre 80 et 85 familles et cinq policiers pour maintenir l'ordre. |
Paddy Cesteau | |||||||||||||||||||||||||||
Le roadmaster Paddy Cesteau (?) était chargé de la construction du chemin de fer. Il y avait plusieurs stations. |
Milo | |||||||||||||||||||||||||||
Un dénommé Milo travaillait au chemin de fer; un de ses fils s'est noyé dans un ruisseau le long de la ligne à la suite d'une crise d'épilepsie.
Ce garçon s'appelait William Milo, il est décédé le 3 juillet 1918; il n'avait que 21 ans. |
Koko | |||||||||||||||||||||||||||
Le « gros » contracteur de l'île en 1910 se nommait Koko.
Il avait un contrat de 500 000 cordes. La maison de Normand Poulin a été construite pour loger Koko.
Ce dernier a quitté l'île vers 1914 et a été remplacé par un nommé Swing (ou Swain).. |
Baie Ste-Claire | |||||||||||||||||||||||||||
Les gens qui habitaient Baie-Sainte-Claire en 1910-1918 étaient pour plusieurs d’entre eux des bûcherons ou d’autres ouvriers forestiers.
Il travaillait dans la forêt la semaine et revenait chez eux en fin de semaine. |
Population | |||||||||||||||||||||||||||
« Il y avait plusieurs Italiens et Polonais à l'époque du Service forestier (1910-1918). »
Dans le temps de Menier, il y avait 32 gardes autour de l'île.
En 1919, Martin-Zédé a fait engager 20 vétérans comme gardes; peu d'entre eux demeurèrent à l'île. |
Essai d'agriculture | |||||||||||||||||||||||||||
On faisait des essais d’agriculture dans les parterres de coupe, le long du chemin de fer. Il y avait deux champs : la ferme Saint-Philippe, au 5,5-milles, au haut de la côte à Koko, et la ferme ou champ Saint-Jacques, dans la courbe du 10-milles, juste avant d’arriver au lac Mystérieux. |
Chemin de fer | |||||||||||||||||||||||||||
En 1918, la « main line » du chemin de fer ne se rendait qu’au 16-milles.
On avait défait 6 milles de chemin de fer en 1916 et 1917 pour construire les embranchements de Whitehead (Tyra) et du lac Princeton (?). |
Menier | |||||||||||||||||||||||||||
«Menier avait tout fait pour le développement de l’île; il y avait tout pour travailler et on a tout détruit (la compagnie) ». |