Napoléon Martin | |||||||||||||||||||||||||||
Napoléon Martin était tellement jaloux de sa femme que celle-ci dut fuir une nuit avec ses enfants; elle se rendit à Havre-Saint-Pierre.
Ils demeuraient dans la rue du Cap blanc et Napoléon roulait des chaînes le soir sur les murs pour effrayer sa femme.
Il piquait des crises s'il voyait des empreintes de pieds sur le parquet, même si celles-ci étaient les siennes. |
Townsend, ingénieur | |||||||||||||||||||||||||||
Townsend était un ingénieur forestier de calibre et demeura six ans à l'île, de 1930 à 1935, dans l'espoir que les opérations forestières reprennent.
Il avait préparé un plan pour exploiter la forêt à partir d'autres endroits de l'île. |
La famille Goulet | |||||||||||||||||||||||||||
La famille Goulet: Les trois soeurs Goulet enseignaient à l'école; elles battaient souvent les enfants.
Elles enseignaient (avant 1925) dans l'entrepôt-église (entrepôt no2). |
Camille Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
C’est un des fils de Bernard Lejeune. Il a épousé Espérance Boudreault d'Anticosti.
Cette dernière était la meilleure amie de Mme J.A.Renaud. |
Maison Gamache | |||||||||||||||||||||||||||
La maison de Louis Olivier Gamache fut probablement construite vers 1823. Louis Olivier aurait acheté la propriété de Joseph Hamel dont la maison était vraisemblable-ment située près de l'embouchure de la rivière Plantain (connue également sous le nom de rivière Chaloupe). Gamache aurait préféré construire une maison située face à l'entrée de la baie Jolliet et non au fond de celle-ci.
La propriété de Gamache fut vendue par ses héritiers à un dénommé Setter, qui la vendit à son tour à Henri Menier en 1895.
M. Donald Lejeune affirme que la maison de son père (Bernard) fut construite sur les fondations de la maison Gamache, habitée par Henri Menier et ses amis lors de la construction du Château.
Elle fut détruite pour y construire les deux habitations des serviteurs du Château. Celle située près de la mer aurait été bâtie sur les fondations mêmes de la maison Gamache. |
Townsend | |||||||||||||||||||||||||||
C'était un véritable fiasco, de la stupidité. Un ingénieur de la Consol du nom de Townsend achetait des grues et des tracteurs par catalogue...
Ces véhicules ne servaient pas, faute de conducteurs expérimentés ou parce qu'ils ne répondaient pas aux besoins de l'île. |
Exploitation forestière | |||||||||||||||||||||||||||
En 1927, la compagnie Consol fit venir un ingénieur de la Colombie Britannique, M. Murray Lees (originaire de Grande-Bretagne), pour étudier la possibilité de transporter le bois (depuis divers endroits de l'île jusqu'à Port-Menier) sur l'eau.
Ces spécialistes du transport du bois sur l'eau déconseillèrent cette méthode à la compagnie ; rien n'y fit.
Deux bateaux, le Port-Alfred et le Belfroy, étaient utilisés pour le transport du bois en «bundle» ; le bois était retenu en paquets à l'aide de chaînes et transporté dans un «boom (ou loom?)» depuis la rivière Canard jusqu'à Port-Menier et de là était mis dans un bateau.
Une grue soulevait le bois hors de l'eau, un mouvement de celle-ci décrochait les chaînes et le bois tombait à l'intérieur.
On me raconte qu'il y avait assez de chaînes sur le bord du quai de chargement pour faire « caler l'île ». |
«Le Bulletin» | |||||||||||||||||||||||||||
Au cours de l'absence de M. Renaud de l’île en 1921, il fut remplacé comme secrétaire par un M Fecteau.
Ce dernier affirme qu'il y avait un journal à l’île vers 1920.
Ce journal portait le nom de « Le Bulletin ». La série complète aurait été donnée par M. Fecteau à l'université Laval. |
Picard | |||||||||||||||||||||||||||
Après son départ de l'île, il habite à Sillery, rue Preston, et travaille comme agronome au ministère de l'Agriculture. Son fils Jean sera enterré à Sorel. |
Bernard Lejeune (père) | |||||||||||||||||||||||||||
M. Bernard Lejeune (père) : son épouse se nomme Élisa Béliveau.
M. Bernard Lejeune était originaire de l'île du Prince-Édouard et serait arrivé à l'île d'Anticosti vers 1870, lors de la grande période de la chasse aux phoques.
Le père de son épouse (Élisa Béliveau) se trouvait à l'île en 1864 avec un dénommé William Wright.
Ce Béliveau était probablement acadien. M. Bernard Lejeune (père) est décédé à l'âge de 30 ans à la Baie des Anglais ; il est enterré à la Pointe-Ouest dans le cimetière du phare.
Il a laissé dans le deuil une femme et cinq enfants. |
Bernard Lejeune (fils) | |||||||||||||||||||||||||||
M. Bernard Lejeune (fils) est né à la Baie des Anglais (Anticosti). Sa mère, Élisa Béliveau-Lejeune, avait 25 ans en 1901.
Elle eut 14 enfants (sept garçons et sept filles).
Bernard Lejeune (fils) a été responsable du Château et responsable de toute l'organisation requise lors de la venue des Menier.
Son frère Joseph en 1900 et 1901 était pêcheur à la rivière Chaloupe. En plus des deux garçons, Bernard et Joseph, il y avait une fille du nom de Lisa.
Pendant 31 ans, Bernard a été le gérant du château et le valet de pied des Menier, ainsi que l'homme de confiance de Martin-Zédé.
Il a laissé dans le deuil une femme et cinq enfants.
Il a quitté l'île vers 1937 après une dizaine d'années à l'emploi des nouveaux propriétaires.
Il est allé s'établir sur la Côte-Nord afin de travailler pour la compagnie Fraser.
M. Lejeune ne travaillait (à l'époque des Menier) que quelques semaines l’été (deux mois) et il trappait le renard l'hiver pour son employeur. |
Alphonse Girard | |||||||||||||||||||||||||||
Le père de Mme Donat Lejeune (Léonie Girard), M. Alphonse Girard, était menuisier et il faisait également les courses avec son petit bateau ; il allait chercher les provisions et du matériel à Havre-Saint-Pierre.
Il était excellent à la course à pied ; un jour, il gagna une compétition de 9 milles (de Baie-Sainte-Claire à Port-Menier) et reçut cinq dollars.
Les deux concurrents défaits étaient indiens, et l'un d'eux mourut à la suite de cette course (ou pendant celle-ci). Alphonse Girard a quitté Baie-Sainte-Claire pour se rendre à Baie-Ellis (Baie-Gamache) en 1909. |
Donat Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Un des fils de Bernard Lejeune, M. Donat Lejeune, est la personne que j'ai rencontrée aujourd'hui.
Il est né en 1913 et a épousé en 1934 Léonie Girard, fille d'Alphonse Girard. Il a été à l'emploi de la Consol pendant 39 ans.
Donat Lejeune travailla comme mécanicien au garage toute sa vie (moteurs à essence ordinaire puis diesel). |
Frank Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Un des frères de Donat, M. Frank Lejeune, a été le gardien des rennes. D'après lui, ces animaux sont tous morts de tuberculose. |
Les Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
M. Donat me raconte qu'il était ami avec Jean IV et que tous les deux allaient voler les oeufs dans le poulailler du Château et les lançaient contre le mur d'un hangar.
Sa grand-mère, madame veuve «Lésé» Élisa, se demandait comment il se faisait que les poules ne pondaient plus.
Il me dit aussi que Mme Georges Menier aimait les enfants et leur donnait du chocolat. Martin-Zédé défendait aux enfants Lejeune de s'approcher du Château ou de rendre visite à Mme Menier.
Comme mentionné précédemment, Bernard Lejeune eut 14 enfants ; son frère Joseph en a eu 12, donc au total 26 enfants Lejeune habitaient dans les deux maisons des serviteurs près du Château.
Mme Donat Lejeune eut une phrase très significative en parlant des Anticostiens : « On cédait au boss ». |
Pêche | |||||||||||||||||||||||||||
Au printemps, l'eau débordait du ruisseau (Diane) derrière le Château et les truites demeuraient emprisonnées dans les champs avoisinants.
On interdisait aux Anticostiens de les prendre, on préférait les laisser sécher au soleil. Bernard Lejeune avait la surveillance de la pêche et tout le monde le craignait. |
Martin-Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Quand Martin-Zédé allait, par exemple, à la pêche dans le ruisseau Diane, il ne se gênait pas pour uriner devant tout le monde sans se cacher le moindrement.
Il était d’une grande vulgarité, manquant d'éducation.
Il se décrottait le nez à l'église, etc. Il était craint de tout le monde et détesté de la plupart.
Les enfants Lejeune ne manquaient jamais de se moquer de lui avec finesse ! |
Interdictions chasse et pêche, framboises |
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Framboise : Martin-Zédé n'autorisait la cueillette des framboises le long de la voie ferrée qu'une fois par année. Interdiction de circuler, de chasser ou de pêcher.
La permission de chasser et de pêcher fut donnée par Wilcox aux gens du village, qui eurent également à ce moment-là le rare privilège de pouvoir commencer la chasse sur le territoire deux semaines avant l'arrivée des touristes.
À l'époque de Graham, il était défendu de chasser ou de pêcher pour les Anticostiens. C'est également Wilcox qui permit aux Anticostiens d’être propriétaires d'un véhicule. |
Baie Ste-Claire | |||||||||||||||||||||||||||
Vers 1920, il ne restait que trois familles à Baie-Sainte-Claire.
La famille de M. James et celles de Jimmy et Lorenzo Duguay. Jimmy Duguay était le père de Leda Richard et de Bella Duguay (vieille fille). |
Ferme St-Georges | |||||||||||||||||||||||||||
Le régisseur de la ferme Saint-Georges après le départ de M. Picard pour Québec fut M. Parent (également d'origine française).
Ce dernier était de grande taille et pesait 325 livres.
Il buvait tellement de vin que les glouglous retentissaient dans son ventre sous les secousses de sa voiture à cheval. |
Tancrède Girard | |||||||||||||||||||||||||||
Il était gérant des travaux. Très habile, il prenait son 40 onces de gin d'une seule traite en se levant le matin. |
Landrieu | |||||||||||||||||||||||||||
Il épousa une Canadienne originaire de l'île d'Orléans (une demoiselle Ferland).
Celle-ci était la soeur de la deuxième femme de M. Alfred Malouin.
M. Landrieu demeura au Canada et devint comptable au ministère de la Voirie du Gouvernement du Québec. |
Napoléon Martin | |||||||||||||||||||||||||||
Il vivait à l’Anse-aux-fraises. Il fut accusé ou soupçonné de braconnage.
Martin-Zédé lui fit savoir qu'il était chassé de l'île. Napoléon refusa d'obéir.
On envoya des hommes à l’Anse-aux-fraises qui furent obligés de le prendre dans leurs bras (Napoléon refusait de marcher) et de le déposer de la même manière dans le Savoy pour le déporter sur la Côte-Nord. |
Agriculture | |||||||||||||||||||||||||||
Les responsables de l'agriculture à l'île furent M. Yerly, puis Lapipe (?) et Mercier (à vérifier). |
Rats musqués | |||||||||||||||||||||||||||
Les rats musqués, selon Donat Lejeune, environ 600, ont été introduits à l'île en 1936 ou 1937 et relâchés au lac à la Marne. |